Un doctorat mis en place par le groupe Echelle Inconnue
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UN HIVER FRANCO-RUSSE
« PRÉCIPITONS LE TEMPS OÙ NOUS DEVIENDRONS TOUS DES OISEAUX »

Cycle spécial de janvier à mars 2017, à la Conjuration des fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, Rouen

Les jeudis 26 janvier, 23 février et 30 mars

Pour la deuxième fois, pendant 3 mois, nous vous proposons, au delà des frontières et des états de voir et entendre l’autre ville Russe à travers ses arts : cinématographiques et actionnistes, pour précipiter le temps où nous deviendrons tous des oiseaux.


Programme du cycle



JEUDI 30 MARS À 19H :



Conférence « L'actionnisme moscovite, ligne artistique de la politique postsoviétique »

Par Pavel Mitenko
artiste, critique d'art et actionniste russe.

À La Conjuration des fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire à Rouen

"Aujourd'hui le consensus pro-gouvernement se fait en Russie. De facto l'interdiction des manifestations de rue, les peines de prison pour des manifestations à un seul participant, alors que c’est la seule pratique de protestation autorisée par la loi aujourd’hui en Russie, et les partages de sujets d'actualité sur les réseaux sociaux vous font oublier la politique. Le tissu institutionnel tremble de peur devant les ordres venus d’en-haut et le devance dans l'auto-censure ; les dénonciations reviennent dans la vie quotidienne des citoyens.

Pourtant, même maintenant, il reste une place pour les actions publiques radicales, comme celles des actionnistes de nos jours : Katrin Nenasheva, Piotr Pavlenski, Darya Serenko et autres. Et si le climat politique général en Russie pousse au retrait de la vie publique, à l'émigration ou à la dépression, les formes d’actionnisme, après les grandes manifestations de 2010-12 et le mouvement Occupy à Moscou, se distinguent de la première vague (jusqu'à l'élection de Poutine en 2000) et de la deuxième vague de l’actionnisme (sous Medvedev en 2008-12).

Quelles formes d'actions radicales existent aujourd'hui en Russie?
Quels horizons dessinent-elles pour la liberté d’action, d’affect et de pensée et pour la recherche de nouvelles formes en dehors de la médiation du système de l’art ?"

En savoir plus ICI



DEVENIR OISEAU

Un mur fantasmé semble encore séparer l’est et l’ouest de l’Europe. Berlin hier, Dniepr ou Don aujourd’hui.

Mais il existe peut-être un sort commun, nous le suivons à Moscou depuis trois ans sur les traces et à la rencontre des habitants de cette autre ville légère et mobile, qui, comme en France, fuit les pelles mécaniques. Urbanité de garages, de kiosques et de containers, dans laquelle un peuple muet vit et travaille comme il le fait en France dans cette autre ville faite de caravanes, camions et mobile-homes.

Un même peuple, si le sort commun fait davantage que les frontières des états. Un peuple à construire peut-être. Au delà des lignes de brouillard de la communication diplomatique ou médiatique qui ne se nourrit que de la séparation, bien aidée en cela par les faiseurs de villes d’ici et là-bas qui partagent une même obsession pour le devenir métropole du monde et un même goût pour la pelleteuse et le démantèlement : bidonvilles, campements et Jungle de Calais ici, Shanghaï, cité de garage, kiosques et installations foraines là.

Mais heureusement nous avons l’art et les oiseaux pour ne pas mourir de cette vérité. Les oiseaux d’abord, car les corneilles, il y a 70 ans, encore nomades et presque absentes de nos villes, étaient jusqu’alors séparées entre les noires à l’ouest de l’Europe et les mantelées à l’est. Avant, car ces oiseaux désormais urbains nous ont pris de vitesse. Et l’on rencontre désormais, le long de leur frontière invisible qui ignore les états, des hybrides mi-noirs, mi-mantelés en prise eux aussi avec le phénomène métropolitain.

Un même peuple né d’un art : celui de la rencontre.

C’est que pour la deuxième fois, pendant 3 mois, nous vous proposons, au delà des frontières et des états de voir et entendre l’autre ville Russe à travers ses arts : cinématographiques et actionnistes pour précipiter le temps où nous deviendrons tous des oiseaux.

Voir et entendre avec Valérie Pozner, la migration de la production cinématographique soviétique vers l'Asie Centrale pendant la Seconde Guerre mondiale.

Voir et entendre à travers les films russes de fiction ce que fut l’expérience du logement communautaire au lendemain de la révolution d’octobre. Avec Liudmila Piskareva.

Voir et entendre avec l’artiste Pavel Mitenko ce que fut le mouvement d’art actionniste au lendemain de la chute de l’URSS jusqu’à ses dernières manifestations portées entre autres, dans l’espace public, par les groupes Voïna ou Pussy Riot.

Voir et entendre enfin l’autre Moscou à travers nos derniers films réalisés en Russie (Voir le film Nous avons marché sur Shanghaï, réalisé à Moscou).


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Echelle Inconnue, groupe de recherche et de création indiscipliné, travaille depuis 15 ans sur les formes atypiques d'habitats et sur la transformation de la ville.

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