C'est l'histoire d'un foyer, une Maison Sénégal Mauritanie remarquablement dessinée par un architecte de renom, Robert Génermont, dans laquelle les résidents se sentent bien malgré l'absence d'entretien. Mais...
En ce moment-même, Coallia, le gestionnaire du Foyer Moïse, à Rouen, condamne le deuxième étage du bâtiment A.
Une guerre de position dont le front avance face aux habitants, alors même que discussions et dossiers sont en cours au sujet de sa démolition ou réhabilitation.
Ici, les savoir-faire constructifs, les outils et le personnel, ne sont plus utilisés pour prévenir, prendre soin et réparer, mais pour construire l'hostilité.
Cette amputation aura, nous le savons, des conséquences sanitaires : les bras morts de la plomberie favoriseront, notamment, le développement de Légionelles. Ce qui fournira ensuite une raison objective d'expulsion des habitants, « pour leur bien ».
Quelques tours de visseuse ? Une nouvelle serrure et du travail en plus pour les agents de Coallia ? Pas seulement.
Ce qui se passe là est la démonstration d'une culture. Celle de la production d'inhospitalité. Des techniques employées ailleurs aux mêmes fins. Comme ce fut le cas au Foyer Brindeau, au Havre, aujourd'hui détruit (contre l'avis de ses habitants).
Dès maintenant, le gestionnaire construit le foyer comme un objet à détruire. Employant ses agents à produire davantage d'indignité.
Cette construction a évidemment un coût. Cet argent n'eût-il pas été mieux employé à quelques travaux de nettoyage ou de plomberie ?
Quel calcul trouve plus rentable d'investir dans la production de la détestation plutôt que dans celle du désirable ?
L'insensé gouverne.
Un texte de Stany Cambot pour Echelle Inconnue,
Publié le jeudi 14 novembre 2024
Foyer Moïse
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