LIVRE ! ENFIN !
Paru aux éditions Eterotopia France :
Villes Nomades Histoires clandestines de la modernité
par Stany Cambot pour Echelle Inconnue
De Moscou à Calais, bulldozers et uniformes éradiquent kiosques et jungles, villes sauvages ou des sauvages contre lesquelles, depuis le XIXe, une guerre silencieuse a pourtant lieu. Un livre était au moins nécessaire pour les réinscrire dans l'aventure moderne dont aussi on les expulse.
Invitation aux sorties officielles et continentales
PARIS : Mardi 08 mars à 20h00, Librairie Le Genre Urbain, 60 rue de Belleville 75020
MILAN : Du 18 au 22 mars, Salon du livre indépendant “BELLISSIMA”
ROME : Jeudi 14 avril, 10h-17h, École d'Urbanisme de l'Université Sapienza (Auletta Chiostro, Facoltà di Ingegneria, via Eudossiana,18 ).
Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur des activités doctorales du "Dottorato di ricerca in Ignegneria dell'Architettura e Tecnica Urbanistica, curriculum in Tecnica Urbanistica", de l'université Sapienza de Rome.
PARIS : Samedi 23 avril, 9h30-18h, Institut National d'Histoire de l'Art (INHA) / Salle Benjamin, 6 Rue des Petits Champs, 75002.
Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur du séminaire master/doctorat "Art de la complexité/complexité des arts" dirigé par Roberto Barbanti.
ROUEN : Jeudi 28 avril à 20h00 : Soirée organisée par Echelle Inconnue à la Conjuration des fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, 76000
MILAN : Dimanche 5 juin à 18H30, Libreria Calusca, Via Conchetta 18, 20136 Milan
PARIS : Mercredi 19 octobre à 19h00, Médiathèque Matéo Maximoff, FNASAT, 59 rue de l'Ourcq - 75019 Paris (Métro Crimée ou bus 60)
MOSCOU : lieux et dates en cours de définition
Résumé
Une double injonction est aujourd'hui faite aux villes et aux individus : les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles.
Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée. Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.)
se déplaçant de "cité état" en "cité état" en avion ou train à grande vitesse.
Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en têtes, de peur de rater ce tournant
comme ils ratèrent celui du développement pavillonnaire. On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l'espoir qu'un marché émerge. Rien de subversif,
mais l’aboutissement d'un programme économique et urbain qui se dessine dès le milieu du XIXe siècle dont le nouveau masque s'appelle métropole.
Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout :
des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup là où, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris.
Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d'un prolétariat nomade disparu dans les années 20. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles rêvées, les bidonvilles que l'on croyait disparus.
La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité .
On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d'ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l'autre bout du pays ou du continent que l'on trouve en hôtel low cost,
en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte. C'est là, que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d'une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l'on retrouvent en camping,
camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l'entendant comme la construction d'un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane).
Echelle Inconnue
Fondé en 1998 et emmené par l'architecte Stany Cambot, Echelle Inconnue n'est pas un collectif mais un groupe, comme un groupe de rock, qui voudrait être à l'architecture ce qu'Elvis Presley fut à Tino Rossi.
Groupe indiscipliné de recherche et création, autour des notions d'invisibles des villes et de leurs représentations, il se consacre aux urbanités minoritaires, alternatives ou émergentes ainsi qu'aux populations non prises en compte ou discriminées en raison d'un mode de vie minoritaire.
Il tente d'être un acteur de l'émergence d'une connaissance « par le bas » mettant en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés).
Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, vidéos, affiches, cartes, publications…
Ce dont il est ici question, c’est de « l’invisible de nos villes ».