Actualité Échelle Inconnue

Proposition d'un service civique pour le cycle des Doctorats Sauvages

Secteurs : art / archi / culture / urbain / politique – polis / numérique / cinéma

Description de l'organisme :

Depuis 1998, Echelle Inconnue met en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, films, vidéos, affiches, cartes, publications… Ce dont il est ici question, c’est de « l’invisible de nos villes ».

Identifié par le philosophe Paul Ardenne comme représentatif de « l’art contextuel », le travail d’Echelle Inconnue se trouve aussi parfois qualifié d’ « artiviste » ou de « relationnel » selon les auteurs. Supportant difficilement les étiquettes, Echelle Inconnue tente d’assumer, du moins en partie, l’énonciation théorique de son travail en participant ou en organisant des conférences, des colloques avec des universitaires ou d’autres groupes, au croisement des questions de l’art, de la politique, de l’architecture et de la ville, ainsi qu’en collaborant à différentes revues et publications.

Description de la mission :

En collaboration avec une médiatrice culturelle, vous assistez l'équipe dans :

- la participation à l'organisation de conférences/débats/projections autour des thèmes de la ville mobile et de la ville numérique ou en lien avec l'architecture.

- la recherche d'intervenants (en lien avec le programmateur)

- l'organisation de micro-événements autour des cycles de conférences

- la logistique

- la recherche de partenariats

- la préparation du buffet pour les soirées événementielles

- la communication (flyage dans l'agglomération et création d'affiches)

- la diffusion vidéo en live (de manière ponctuelle) étant formé préalablement par l'équipe.

Profil recherché :

- Connaissance en gestion de projets culturels souhaitée

- Fort intérêt pour l’architecture/la ville, le cinéma et la culture en général 

- Maîtrise de l'outil informatique (voire de logiciels de traitement d’images et/ou de mise en page)

- Être disponible et impliqué(e) / Être rigoureux(se), polyvalent(e) / Aisance relationnelle

- Être titulaire du permis B serait un plus.

Date de démarrage : 01 septembre 2018

Nombre d’heures : 24h / semaine

Les frais de déplacements, d’hébergement (dans le cadre de projets) et de repas en dehors de la métropole rouennaise sont pris en charge par Echelle inconnue.

Condition : être âgé de 25 ans maximum (jusqu’à la veille des 26 ans)

Date limite de candidature : 31 juillet 2018

Durée du service civique : 10 mois
Indemnité (service civique) : à minima 580,55€
Contacter : emilie@echelleinconnue.net

Autres informations : www.echelleinconnue.net / www.makhnovtchina.org

Echelle Inconnue 11-13 rue Saint Etienne des Tonneliers 76000 ROUEN tel/fax : 02 35 70 40 05

EST - Garage ! гараж ! l’apocalypse a déjà eu lieu ! Projet de création documentaire en architecture avec les monstres urbains post soviétiques

Garages



Derrière l’université du MGU à Moscou s’étendent 8 000 garages de tôles ou de briques dont 4 000 on été détruits en 2015 : voilà Shanghaï. Une ville dans la ville, un État dans l’État pour certains. Dans ces garages il y a longtemps qu’on ne se contente plus d’y garer sa voiture. On y travaille, on y produit, on y mange, on y dort, on y vit ou on s’y cache. Les garagniks d’ici sont Russes, Arméniens, Géorgiens, Tatars ou Ouzbeks, professeurs d’université ou ingénieurs, mais plus souvent ouvriers ou techniciens ayant rompu avec l’industrie pour des raisons économiques et salariales ou simplement par ennui.

Sur des terrains prêtés aux coopératives d’employés soviétiques par l’État les garages ont poussé. Puis, peu à peu l’artisanat et le logement même s’y sont développés de manière autogérée. Quand les autorités disent « économie de l’ombre », les garagniks répondent, vie, survie, travail, débrouille. Car l’apocalypse a déjà eu lieu. C’était dans les années 1990 quand les villes russes se couvraient soudain de banques et de kiosques. Les cités de garages deviennent alors la réponse urbaine, économique et sociale à la dérégulation totale et brutale d’un pays qui n’existe plus. Solution de logement pour les migrants centre-asiatique mais aussi solution économique pour un pays entier. Ce sont des cités bricolées, qui constituent une autre fabrique de la ville, aujourd’hui pourchassée par les autorités, qu’il convient d’interroger.


Une traversée

Après avoir traversé et documenté la principale cité de garage de Moscou : Shanghaï (voir le film réalisé par Stany Cambot avec Ilya). Nous mettons nos pas dans ceux du jeune chercheur Sergueï Seelev et partons vers le Tatarstan à la rencontre des cités de garages de la fédération russe (lire l'article sur makhnovtchina.org). Là où se réinvente la ville et l’économie autour de la production parfois massive de meubles, de housse de voiture, de guitare, de jeux vidéo ou de meuble dans une complète indistinction entre l’artisanat et la start up. Invention populaire de ce qu’ici on tente de théoriser en « villes créatives » ou autres « pépinières » (suivant aussi en cela un modèle post-soviétique : celui du Berlin d’après la chute.)




Science fiction d’hier. Ville post-apocalyptique d’aujourd’hui

Ni bidonville, ni espace délaissé, ces cités provoquent un choc esthétique à l’œil occidental. Décor de film ou évocation du roman de Dmitri Glukhovski : Métro 2033 dystopie post apocalyptique dans laquelle ce qui reste de l’humanité se terre dans le métro de Moscou. On découvre comme ici, comme dans le roman, que les monstres et mutants ne sont pas si maléfiques que cela.

Voilà le motif de nos films à venir : nous voyageons en compagnie des monstres que l’État russe prétend maléfiques et veut éradiquer.

Suivre nos recherches et créations à l'Est de l'Europe sur l'onglet EASTERN du blog makhnovtchina.org.

Makhnovtchina sur l'axe Seine - Les ports de Limay et Gennevillers : intentions du projet

Seine, Moskva, Bîc, Dniestr... Partout sur le parcours de la caravane Makhnovtchina revient le fleuve. Vecteurs historiques d'échanges, de mouvements, les fleuves sont également des points d'ancrage temporaires pour les nomades de la ville mobile.

Echelle Inconnue se questionne sur l'importance des fleuves dans la structuration de la ville et de ses aménagements, et dans la réinterrogation des théories de l'infrastructure.

Mariniers, migrants, forains, travellers, ouvriers en camion, autant d'habitants mobiles pour qui le fleuve devient lieu de vie, de travail, de refuge.

Résidence aux ports de Limay et de Gennevillers :



En 2017, nous allons explorer cette question en interrogeant des espaces pluri-institutionnels dont l’expansion territoriale modifie les pratiques d’habiter et l’économie liée (très visible à Limay, aux marges du quartier Centre-Sud) et, dans le même temps, engendre de la mobilité.

Une traversée, pour entendre comment l'expansion des ports rejette, interdit, tolère, s'arrange, appelle ou fabrique la mobilité et le nomadisme. Ce nouveau projet est le prolongement d’un travail mené depuis 2010 sur ce sujet qui prenait pour centre, l’Axe Seine en Normandie (et le projet du Grand Paris vers l’Ouest).

Lire l'article sur les cités de transit du port de Gennevillers sur Makhnovtchina.org : ICI.

PAU - PARTICIPATION AU FESTIVAL ACCÈS « FRONTIÈRES ET PROJECTIONS » / 12-16/10/2016

Participation de Stany Cambot au colloque "cArtographies : représentations poétiques et critiques pour penser les frontières et le monde contemporain" les 13 et 14 octobre 2016

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Les 3 et 4 septembre à Rouen : rencontres "Désinventer la Seine, à la lumière de ses réalités nomades !"

Dans le cadre de la caravane d'HALEM : Rencontres nationales et itinérantes de l'habitat léger, éphémère et mobile

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Jeudi 26 mai 2016 / "Faillir avoir disparu" / Doctorat Sauvage En Architecture

Faillir avoir disparu : lendemain de guerre dans les faubourgs auto-construits du Havre, ou comment raconter l'histoire conflictuelle du zonage industriel. Avec JULIA BURTIN.

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Villes nomades de Stany Cambot aux éditions Eterotopia/Rhizome



Villes Nomades de Stany Cambot

Édition et distribution : Eterotopia France/Rhizome - Pollen diffusion

Parution : février 2016

Présentations publiques :

PARIS : Mardi 08 mars à 20h00, Librairie Le Genre Urbain, 60 rue de Belleville 75020
MILAN : Du 18 au 22 mars, Salon du livre indépendant “BELLISSIMA”
ROME : Jeudi 14 avril, 10h-17h, École d'Urbanisme de l'Université Sapienza (Auletta Chiostro, Facoltà di Ingegneria, via Eudossiana,18 ). Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur des activités doctorales du "Dottorato di ricerca in Ignegneria dell'Architettura e Tecnica Urbanistica, curriculum in Tecnica Urbanistica", de l'université Sapienza de Rome.
PARIS : Samedi 23 avril, 9h30-18h, Institut National d'Histoire de l'Art (INHA) / Salle Benjamin, 6 Rue des Petits Champs, 75002. Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur du séminaire master/doctorat "Art de la complexité/complexité des arts" dirigé par Roberto Barbanti. (déroulé de la journée ci-dessous).
ROUEN : Jeudi 28 avril à 20h00 : Soirée organisée par Echelle Inconnue à la Conjuration des fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, 76000
MILAN : Jeudi 26 ou vendredi 27 mai, Libreria Calusca
MOSCOU : lieux et dates en cours de définition

Déroulé de la journée du 23/04 à l'INHA :

9h30-10h: accueil et introduction de Roberto Barbanti
10h-10h45: Cosimo Lisi (doctorant, Université Paris 8, Université Sapienza de Rome)
10h45-11h: débat
11h-11h15: pause
11h15-12h: Gaetane Lamarche Vadel (École d’architecture de Paris la Seine, ENSA de Limoges, ENSA de Dijon)
12h-12h30: débat
12h30-14h: pause
14h-14h45: Arnaud Lemarchand (Université du Havre)
14h45-15h: débat
15h-15h15: pause
15h15- 16h: Stany Cambot (artiste, architecte, membre fondateur du groupe Echelle Inconnue)
16h-17h: débat et projection de vidéos

Résumé :

Une double injonction est aujourd'hui faite aux villes et aux individus : les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles. Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée. Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.) se déplaçant de "cité état" en "cité état" en avion ou train à grande vitesse. Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en têtes, de peur de rater ce tournant comme ils ratèrent celui du développement pavillonnaire. On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l'espoir qu'un marché émerge. Rien de subversif, mais l’aboutissement d'un programme économique et urbain qui se dessine dès le milieu du XIXe siècle dont le nouveau masque s'appelle métropole. Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout : des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup là où, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris. Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d'un prolétariat nomade disparu dans les années 20. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles rêvées, les bidonvilles que l'on croyait disparus. La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité . On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d'ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l'autre bout du pays ou du continent que l'on trouve en hôtel low cost, en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte. C'est là, que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d'une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l'on retrouvent en camping, camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l'entendant comme la construction d'un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane).

Echelle Inconnue :

Fondé en 1998 et emmené par l'architecte Stany Cambot, Echelle Inconnue n'est pas un collectif mais un groupe, comme un groupe de rock, qui voudrait être à l'architecture ce qu'Elvis Presley fut à Tino Rossi. Groupe indiscipliné de recherche et création, autour des notions d'invisibles des villes et de leurs représentations, il se consacre aux urbanités minoritaires, alternatives ou émergentes ainsi qu'aux populations non prises en compte ou discriminées en raison d'un mode de vie minoritaire. Il tente d'être un acteur de l'émergence d'une connaissance « par le bas » mettant en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, vidéos, affiches, cartes, publications. Ce dont il est question, c’est de « l’invisible de nos villes ».

CONFÉRENCE / 26 FÉVRIER 2015 / 18h30 / "MAKHNOVTCHINA EASTERN " PAR STANY CAMBOT / DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE

Pour clôturer ces quatre mois d'hivers russes (la dite "Campagne de Russie d'Echelle Inconnue), Stany Cambot présentera "Makhnovtchina", le travail de création documentaire autour des formes mobiles et foraines de la ville qu'Echelle Inconnue poursuit à Moscou et en Moldavie Depuis février 2014.


Après la Moldavie, le projet Makhnovtchina a posé sa caravane à Moscou. Travail miroir ou comparatiste, il s'est attaché à lever des proximités entre les villes d'ici et de là-bas. Et, a parfois découvert certaines clefs de problèmes urbains et culturels français oubliées là-bas. Après x mois de travail se révèle au travers de films, textes et entretiens, une certaine « Leçon Russe » qui peut éclairer sous un autre angle la Ville France. Ainsi, alors que les Russes tirent les leçons et possibles applications à Moscou entre autre de la métropolisation du Grands Paris, nous pourrions tirer celles de leur expérience de la ville mobile légère et informelle qui fut celle de la « transition démocratique » mais surtout économique et que les crises actuelles voient refleurir à l'Ouest de l'Europe. Plus clairement qu'ici, la ville mobile mobile se dévoile à l'Est comme le fruit d'un projet urbain et économique.

Container de qui es-tu la maison ? Ou comment la ville mobile construit la ville sédentaire. Depuis la révolution au moins les sept collines de Moscou sont en perpétuel chantier. Comme toutes les villes du monde, Moscou grossi et enfle au-delà de ce que l'on peut appeler métropole -12 millions d'habitants. Ce chantier, un temps arrêté par la « transition », a repris et a besoin de main d’œuvre. Celle-ci vient des anciennes républiques soviétiques et loge, comme elle peut, sur les chantiers mêmes, le plus souvent dans des containers ou nomadise d'appartement en chantier d'appartement. Une ville asiatique mobile dans la ville russe sans yourte.

INFORMATIONS PRATIQUES :

Lieu : Echelle Inconnue, 18, rue Sainte-Croix des Pelletiers - 76000 Rouen

Date et heure : le jeudi 26 février à 18h30

contact : 02 35 70 40 05 / mel@echelleinconnue.net

3 CONFERENCES HORS LES MURS D'ECHELLE INCONNUE : "PROJET MAKHNOVTCHINA" / JOURNEE D'ETUDE "RESEAU NOMADES, HYBRIDATION DES PRATIQUES DE CIRCULATION" / UNIVERSITE DU HAVRE

Journée d'étude "Réseaux nomades, hybridation des pratiques de circulation".

08 NOVEMBRE 2013

Les nouvelles mobilités ne sont pas indépendantes des mutations du travail et des nouvelles gouvernances territoriales. Dans ce contexte, si les usages « nomades » des nouvelles technologies, par les cadres, sont l’objet de toute une série de messages médiatiques, qu’en est-il de l’usage par les nomades, itinérants, voyageurs, de ces nouvelles technologies ? Les formes d’habitat mobiles, légers, provisoires sont liés à des formes d’innovation sociale technique économique depuis la fin du XIXème siècle. La mise au point des roulottes automobiles, des péniches, des caravanes a impliqué toute une série de changement organisationnels d’ensemble. Les habitants de ces logements ne sont, sous cet angle, certainement pas des marginaux, mais des « minoritaires » dont l’insertion économique est passée par des dispositifs nouveaux. Les premiers travaux sur les Néo-Traveller’s mettent l’accent sur la déconnexion, plus ou moins volontaire. D’une certaine façon, c’est la mobilisation pour la défense de ces habitants qui a révélé un usage du numérique par les habitants de logements mobiles. Les dimensions culturelles du phénomène traveller’s, son insertion dans les circuits de festivals de musique « techno », permettent de penser qu’une appropriation du numérique par ces acteurs est possible, au-delà des enjeux économiques et domestiques. Le numérique n’est qu’un aspect de l’hybridation des réseaux des itinérants sur lesquels nous nous interrogerons.

informations pratiques :
la journée se déroulera de 08h30 à 18h00.
à partir de 16h : 3 conférences d'Echelle Inconnue par Julie Bernard, Stany Cambot et Christophe Hubert.
Lieu : Université du Havre (ville basse) / Pôle Recherche des Sciences Humaines

Tout le programme : ICI

Tout le fil d'actualité sur Twitter : @EchelleInconnue

Echelle Inconnue invité de l'APEROU, Paris

jeudi 3 octobre 19h Apérou aux Caves Dupetit Thouars, 12 rue du même nom, au métro République. Paris

Une soirée pour faire l'état des lieux des actions en cours comme à venir, en compagnie d'invités nous aiguillant de leur regard, de leur expérience. Demain, jeudi 3 octobre à 19h, nous accueillons Echelle Inconnue, collectif protéiforme qui travaille avec nous à Paris, en collaboration avec les Enfants du Canal (voir la définition du projet ici), et avec lequel nous évoquerons ses expériences passées dans le bidonville du Havre détruit il y a quelques semaines, et dans celui de la Soie à Villeurbanne, il y a quelques années déjà. De cette dernière expérience, un film est né, que l'on visionnera ensemble : "Une ville détruite par des hommes en uniforme".

Durant la soirée, Francesco Careri, cofondateur du collectif italien Stalker nous rejoindra. Comme un parrain du PEROU, et de bien d'autres collectifs européens aujourd'hui, Stalker nous a montré la voie des chemins de traverse, des "territoires actuels", des actes souverains et des villes à faire émerger de ceux-ci.

Avec ces camarades là, peut-être évoquerons-nous les temps qui ne peuvent pas ne pas changer, les mots de Manuel Valls, étranger à notre temps,

extrait du site Journal de l'Ambassade du PEROU (+)

SOIRÉE DE LANCEMENT DU JOURNAL À TITRE PROVISOIRE #04 : "MAKHNOVTCHINA" / JEUDI 16 MAI 2013 / 18H30 /

Nous vous invitons à une soirée spéciale pour le lancement du journal qui sera disponible gratuitement à Echelle Inconnue.

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SOUSCRIPTION ET DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE



MKN-VAN J-14 pour la souscription ulule
"français encore un effort!"
Ces deux derniers jours, un bond surprenant de 10% de don a eu lieu. Encore un effort donc pour que l'atelier mobile destiné au travail avec les nouveaux nomades voit le jour. Il ne reste que 4 jours.
Grand merci à tous les donateurs.
souscrivez ici



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DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE Deuxième conférence de 2013



JEUDI 14 FEVRIER à 18h30

"La gestion des déplacements et des présences dans l'espace urbain par le son"

DIFFUSION SONORE & VIDEOS

par JULIETTE VOLCLER

"« Lalafalloujah », tel est le surnom donné par les GI’s à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu’ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. « C’était comme envoyer un fumigène », dira un porte-parole de l’armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l’industrie militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. en savoir plus (+)

A Willam Gandré et tous les autres, tombés au cours de cette guerre silencieuse.
Aujourd'hui pour William comme pour trois autres d'entre eux, c'est certain : ils sont morts ; tombés lors d'une guerre sans déclaration préalable ; une guerre contre le pauvre qui nie jusqu'à sa place dans la ville. Traitement standard des ennemis... William l'avait compris.(+)

CONFERENCE - DIFFUSION SONORE & VIDEOS / JULIETTE VOLCLER // JEUDI 14 FEVRIER à 18h30 // titre : "La gestion des déplacements et des présences dans l'espace urbain par le son" et retransmission en live!

RETRANSMISSION EN DIRECT SUR LA WEBTV D’ÉCHELLE INCONNUE (activée à 18h30) : cliquez ici Pendant la retransmission, vous pourrez poser vos questions à Juliette Volcler sur twitter avec le hashtag : #EITV

Avant goût : "« Lalafalloujah », tel est le surnom donné par les GI’s à la ville irakienne de Falloujah en 2004, alors qu’ils bombardaient ses rues de hard rock à plein volume. « C’était comme envoyer un fumigène », dira un porte-parole de l’armée états-unienne. Les années 2000 ont en effet vu se développer un usage répressif du son, symptomatique de la porosité entre l’industrie militaire et celle du divertissement, sur les champs de bataille et bien au-delà. Rap, metal et même chansons pour enfants deviennent des instruments de torture contre des terroristes présumés. Des alarmes directionnelles servent de technologies « non létales » de contrôle des foules dans la bande de Gaza comme lors des contre-sommets du G20, à Toronto et à Pittsburgh. Des répulsifs sonores éloignent des centres-villes et des zones marchandes les indésirables, adolescents ou clochards.

L’enrôlement du son dans la guerre et le maintien de l’ordre s’appuie sur plus d’un demi-siècle de recherches militaires et scientifiques. La généalogie des armes acoustiques, proposée ici pour la première fois en français, est tout autant celle des échecs, des fantasmes et des projets avortés, que celle des dispositifs bien réels qui en ont émergé. Aujourd’hui, l’espace sonore est sommé de se plier à la raison sécuritaire et commerciale. Souvent relégué au second plan au cours du xxe siècle, celui de l’image, il est devenu l’un des terrains d’expérimentation privilégiés de nouvelles formes de domination et d’exclusion. Et appelle donc de nouvelles résistances."

Extrait du livre "Le son comme arme, les usages policiers et militaires du son"

APPEL à SOUSCRIPTION POUR LE PROJET MKN VAN

William est mort.

J'écris parce qu'il faut conter.

Il y a quelques semaines, ils sont venus pour ça. Ils étaient trois, travailleurs sociaux venus faire le parcours « écouter chuchoter les blasons », la remise en jeu dans la ville et de manière pérenne du travail autour d'Utopia auquel William avait grandement participé. Ils disent « on est venu pour lui rendre hommage » Je n'étais pas là. C'est Christophe qui les a accueilli. Ils sont venus emprunter les mobios, ces dispositifs GPS qui permettent d'écouter chuchoter, par de nouvelles voix, les blasons sculptés dans la ville. Ils sont venus entendre résonner les murs, les volets, les gouttières de la voix de William et de dix autres encore, sans abris en 2001, aujourd'hui... qui sait.

Aujourd'hui pour William comme pour trois autres d'entre eux, c'est certain : ils sont morts ; tombés lors d'une guerre sans déclaration préalable ; une guerre contre le pauvre qui nie jusqu'à sa place dans la ville. Traitement standard des ennemis... William l'avait compris.

Nous nous sommes rencontrer la première fois en 1999 au foyer de l'URAS, il venait rendre visite à un ami Daniel, je tentait alors d'établir des cartes du monde vu depuis ce foyer. Il s'est assis dans la salle gris clair et a parlé avec cette voix que je lui connaîtrais souvent ; une voix de l'intérieur qui se fracasse contre les dents, un cri étouffé, un grognement. Il s'assoit, parle et dit « moi, la carte que je veux faire c'est celle de tous les copains morts dans les foyers » une carte monument pour ceux qui traditionnellement n'en n'ont pas. Son nom vient aujourd'hui s'y inscrire. William

Contrairement à Daniel, William n'était pas hébergé à l'URAS, inadapté au projet d'établissement. Il passait ses nuits au foyer de l'Abbé Bazire. Nous nous retrouverons plus tard au restaurant social la Chaloupe pour y lire Utopia de Thomas More. Il photographiera des monstres forains pour dire ça vie en fera une affiche avec au centre un banc, cénotaphe. Il jouera ensuite le rôle du président du BrrB au près de la presse. Et toujours, cette colère rentrée qui ne trouve pas d'issue. Ses lèvres qui se tordent pour dire des rimes amères. Ses poings sur les milles formica de foyer qui se serrent, même celui mutilé. Il parlera, écrira beaucoup. Disant sa vie là.

Nous nous sommes revus depuis, de loin en loin. De temps en temps, sa tête à la porte de l'atelier quand il vivait dans le coin. Et les nouvelles qu'il apportait avec lui, Daniel est mort, tu savais pas ? Et une certaine clairvoyance quand regardant les vidéo tournée sur le site du bidonville de la Soie.

- Ouais, les logements, les foyers, c'est pas forcément adapté, des fois, ça serait mieux de laisser les gens tranquilles, les aider là plutôt que... enfin c'est comme les gars de la rue, tu connais.

Il vivait à ce moment dans un appartement. Combien de temps ? Impossible à savoir mais au fur et à mesure de ses visites on voyait ses monstres resurgirent et avec eux l'alcool pour les faire taire ou pour nier la solitude des quatre murs où il se trouvait, d'un coup projeté, après des années d'institutions, de foyers à accueil conditionnel où le règlement intérieur remplace le droit commun. Sa bouche se tordait de nouveau. La voix tapait de nouveau derrière les dents. Les monstres, la dalle, la pierre tombale aussi, sûrement.

C'est une guerre qui voit tomber les pauvres au champ de notre déshonneur. William est tombé. Moins une victime qu'un héros de la survie en milieu hostile : chez nous. Accroché à la rampe de la vie pour on ne sait quoi mais sans doute davantage que pour l'espoir savamment entretenu de lendemains meilleurs qu'une société entière cultive pour eux, pour elle, pour ne pas se sentir coupable d'assassinat. Ce n'est ni le froid, sordide marronnier de météo sociale médiatique, ni la folie, ni l'alcool qui ont tué William mais la France.

Avec William et d'autre nous n'avons guère fait autre chose que de l'art, pas de l'art de marché, de galerie de FIAC, FRAC, FNAC. Mais de l'art pour dire NOUS au dessus de l'assassinat. Pour, à quelques occasions, NOUS sentir souverains, attaquant, manipulant à notre tour.

« la culture ça peut pas servir à dire j'ai bobo là » disait l'élu au patrimoine de la ville de Rouen au cours d'un colloque lors duquel, semble-t-il, le parti pris de la culture comme divertissement était élu. Non ! La mort, la mise au banc, qui n'en est que l'antichambre, n'est pas un bobo ! Fort heureusement ce même élu quelques mois plus tôt derrière son bureau confessait qu'il fallait parfois savoir désobéir, être hors la loi. Il en est temps, plus, c'est une urgence. L'indignation a fait son temps. Action !

Et peut-être, déjà, poursuivre ensemble la vengeance patrimoniale que nous avons avec William amorcé. Et édifier Notre monument aux morts des insoumis d'un moment dans une guerre silencieuse .

RESIDENCE du 02 au 22 JUILLET 2012 / VERNISSAGE 28 JUILLET - 18h30 / EXPO : AOUT 2012 / DIEPPE / 1ère étape du projet Makhnovtchina

« Hey gobier! »

Invité dans le cadre du festival Diep, qui propose une exploration de l’histoire et du patrimoine dieppois, Echelle Inconnue est accueillie en résidence pour travailler à une cartographie de la mobilité. Comme l'existence d'autres modes d'habiter (habitat léger, mobile, précaire) semble difficile à admettre dans le présent, nous entreprenons de créer une « carte » à l’image des cartes inventées par l’Ecole de cartographie de Dieppe, retraçant l'histoire locale de ces modes d'habiter. Nous tentons une « traversée », de l'installation des déplacés des aménagements du XIXème siècle dans les gobes (grottes calcaires) de Dieppe aux habitats contemporains des falaises en passant par les habitats provisoires des candidats au départ pour l'Angleterre, les campings où l'on vit à l'année, les terrains familiaux autogérés, la cité de transit d'après guerre, mais aussi les mobilités touristiques etc.- 

C'est une carte de la mobilité établie à partir des rencontres, entretiens, dessins, vidéos réalisés avec les habitants. C'est une tentative de raconter leur histoire, une certaine culture de l'espace, du bâti, de l'habiter. Au-delà, il s'agit d'écrire l'Histoire manquante dans une ville où elle s'enracine de manière exemplaire depuis plus d'un siècle. 
 Une nouvelle manière d'habiter léger ou mobile voit le jour, proche de celle des Voyageurs, sans cependant profiter de leurs expériences. C'est ce moment historique particulier qui peut, peut-être, permettre de nouvelles hybridations, connexions et réinventions de la maison, de la ville. Non pas celle « fondée », patrimonialisée, mais une autre légère, là, un temps, ne laissant aucune empreinte. C’est cette ville, parallèle, invisible mais pourtant là dont nous désirons interroger les représentations. Vous pouvez nous y aider par vos documents et témoignages en nous contactant au 06 28 91 68 68 (Christophe) ou par mail : christophe@echelleinconnue.net

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