Actualité Échelle Inconnue

30-31/03/2019 : Rencontres nationales de l'habitat mobile


Les Rencontres Nationales de l’Habitat Mobile, un événement qui vient clore la phase préparatoire du projet « Brichka : habiter la route ».

Depuis une quinzaine d’années le territoire de l’emploi a profondément changé de nature en France. Une catégorie sociale disparue depuis les années 1920 réapparaît : le travailleur mobile, ou nomade, que les termes « intérimaires, détachés, travellers, saisonniers, déplacés » tentent de ceindre, et qui échappe encore à l’analyse institutionnelle.

Ce projet fait suite à un constat : de nombreux ouvriers, intérimaires et chômeurs, aménagent des véhicules utilitaires afin de répondre à cette mutation en matière d’emploi et d'habiter proche du chantier ou de l’usine.

Les exigences du contrôle technique se sont renforcées depuis mai 2018. Ces nouvelles mesures incitent les propriétaires de logements sur roues à faire homologuer leur véhicule afin que la mention « VASP » (qui désigne un véhicule destiné à servir de logement, comme par exemple les camping-cars) apparaisse sur leur carte grise à la place de celle de « CTTE » (qui désigne un véhicule utilitaire). Toutes ces modifications ainsi que les aménagements parfois nécessaires qui les accompagnent ont un coût, ce qui peut davantage précariser ces habitants en camion.

Le projet « Brichka : habiter la route » a pour objectif de rendre accessible la documentation de l’étude de faisabilité pour la création d’un prototype de véhicule habitable pour travailleur mobile qui passe au contrôle technique en CTTE et non en VASP.

« La loi sur le contrôle technique est passée ... Ça touche tout le monde : tous ceux qui ont besoin de se déplacer et qui ont des petits salaires ! », Éric Hergault, habitant en camion.

Ainsi, les Rencontres Nationales de l'Habitat Mobile ont pour objectif de comprendre sur quels critères de technicité un bricolage peut être validé et d'appréhender les impacts de l’arrêté modifiant le contrôle technique sur le droit à la ville de ses habitants.

Suite aux premières recherches menées dans le cadre du projet « Brichka: habiter la route », ces deux journées consacrées au bricolage « maison » des fourgons aménagés veulent apporter des éléments de réponse aux propriétaires de logements sur roues :
- Faut-il faire homologuer son véhicule en VASP (aménagement d'un véhicule destiné à servir de logement) ou est-ce possible de rester en CTTE (véhicule utilitaire) sur la carte grise ?
- Quelles sont les conséquences de cette homologation ?
- Quel est le coût de celle-ci ainsi que de l'aménagement du véhicule s'il doit être modifié ?

PROGRAMME DES ATELIERS À ECHELLE INCONNUE

Les ateliers sont gratuits et ouverts à tous !

Samedi 30 mars

10h30 - ACCUEIL AUTOUR D'UN CAFÉ

11h00 - VISITES GUIDÉES
des camions aménagés, d'un bus et d'une tiny house:

12h00 - REPAS à prix libre

14h00 – INTRODUCTION :
Pourquoi des camions dans le cadre du mois de l'Architecture ?
Les enjeux politiques et urbains locaux et nationaux

15h30 – VISITE COMMENTÉE ET DÉBAT DE L'EXPO : « DES CODES ET LA VILLE » :
Comprendre les lois et les confronter à la réalité de l'habitat mobile ?
Exposition dans la rue, présentation de la problématique du nouveau contrôle technique

17h – DISCUSSION :
Atelier d’Aïkido juridique pour les habitants mobiles confrontés à l’arrêté sur le contrôle technique, animé par des membres de l'association des HAbitants de Logements Éphémères ou Mobiles (HALEM) : conseils, trucs et astuces pour défendre son accès aux droits.

19h30 - REPAS à prix libre

Soirée - CINÉMA
Projection de films avec le MKN-VAN, camion-cinéma :
L’apocalypse a-t-elle déjà eu lieu ? présentant une cité de garages à Naberejnye Tchelny, en Russie.
Une loi pour fabriquer des pauvres
Vie et disparition d'une enclave nomade

Dimanche 31 mars

11h00 - VISITES GUIDÉES
des camions aménagés, d'un bus et d'une tiny house:

12h30 - REPAS à prix libre

14h00 - Recyclage VS Détournement :
- Un camion diesel pollue-t-il plus qu'un véhicule électrique ?
- Présentation de la fabrication d’une éolienne et d’une climatisation maison par Jean-Charles, habitant en camion aménagé entièrement en 12Volts

15h00 - Code de la route VS Code de l'urbanisme, résidence mobile et droit à la ville :
Intervenants : Marc Beziat (Association Nationale des Gens du Voyage Catholiques) et des membres de l'association des HAbitants de Logements Éphémères ou Mobiles.

Tous ces ateliers sont gratuits et ouverts à tous.
Aucun besoin d'être spécialiste pour y participer, analyser ou proposer des discussions. Les débats s’enrichiront de la diversité d'approches !

INFORMATIONS PRATIQUES

Adresse : 11-13 rue Saint Etienne des Tonneliers, Rouen
Se rendre sur place : Echelle Inconnue est accessible en voiture, camion, caravane, avec possibilité de stationnement. Le lieu est également accessible depuis la gare de Rouen par la ligne de métro direction « Georges Braque ou Technopôle – Rouen », arrêt « Théâtre des Arts – Rouen ».

Vie sur place : repas à prix libre

Conférence / le 24/11/2016 / "Les films de la Confédération Nationale du Travail durant la guerre civile en Espagne : à la recherche d'une fiction anarchiste" / Doctorat Sauvage En Achitecture



Juillet 1936 à Barcelone, alors que les combats font rage entre les forces franquistes qui ont impulsé une tentative de coup d’État et les différentes composantes de la résistance « républicaine », des militants de la CNT, syndicat anarcho-syndicaliste, s’emparent de caméras et immortalisent sur pellicule des images qui resteront comme le symbole de ce début de guerre civile : des ouvriers saisissent des armes, des barricades se dressent, des églises brûlent… La CNT, majoritaire dans les processus de collectivisation barcelonais qui durent tout le long des trois années de guerre civile, couvre le conflit grâce au matériel disponible mais relance aussi l’exploitation des salles et la production de fictions. Au-delà de l’intérêt économique et social de relancer l’industrie cinématographique, un leitmotiv revient dans les débats qui entourent cette activité : quel film peut traduire au mieux l’esprit de juillet 1936 ? À quoi doit ressembler le cinéma dans une société post-révolutionnaire ?



Si les images des documentaires sont restées dans les mémoires, tout comme les affiches produites durant cette période, les fictions de la CNT ont connu une postérité plus complexe. Cinq films restent maintenant pour témoigner de cet effort, complétés par de nombreuses informations sur des productions qui n’ont pas pu être finies ou qui ont été détruites. Nous étudierons ces étonnantes séquences, du drame social à la comédie musicale enfantine, qui nous montrent les expérimentations de réalisateurs traversés aussi bien par les débats internes qui font rage au sein de la CNT et du camp républicain que par l’histoire du cinéma espagnol et par les essais de cinémas progressistes internationaux. Produites en plein conflit mais dans une société post-révolutionnaire, ces réalisations sonnent comme autant de pistes vers la possibilité d’un, ou de plusieurs, cinémas anarchistes.

Présenté par Yannick Gallepie, membre d’ARI – Association de Recherches Inter-disciplinaires

INFORMATIONS PRATIQUES :

Lieu : La Conjuration des Fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, Rouen
Date : jeudi 24 novembre 2016 à 19h

PAU - PARTICIPATION AU FESTIVAL ACCÈS « FRONTIÈRES ET PROJECTIONS » / 12-16/10/2016

Participation de Stany Cambot au colloque "cArtographies : représentations poétiques et critiques pour penser les frontières et le monde contemporain" les 13 et 14 octobre 2016

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Les 3 et 4 septembre à Rouen : rencontres "Désinventer la Seine, à la lumière de ses réalités nomades !"

Dans le cadre de la caravane d'HALEM : Rencontres nationales et itinérantes de l'habitat léger, éphémère et mobile

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Jeudi 26 mai 2016 / "Faillir avoir disparu" / Doctorat Sauvage En Architecture

Faillir avoir disparu : lendemain de guerre dans les faubourgs auto-construits du Havre, ou comment raconter l'histoire conflictuelle du zonage industriel. Avec JULIA BURTIN.

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Jeudi 25 février 2016 : présentation de l'ouvrage "Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale" / doctorat sauvage en architecture

"Algériens, juifs, communistes : une équation identitaire à l'épreuve du monde colonial"

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Villes nomades de Stany Cambot aux éditions Eterotopia/Rhizome



Villes Nomades de Stany Cambot

Édition et distribution : Eterotopia France/Rhizome - Pollen diffusion

Parution : février 2016

Présentations publiques :

PARIS : Mardi 08 mars à 20h00, Librairie Le Genre Urbain, 60 rue de Belleville 75020
MILAN : Du 18 au 22 mars, Salon du livre indépendant “BELLISSIMA”
ROME : Jeudi 14 avril, 10h-17h, École d'Urbanisme de l'Université Sapienza (Auletta Chiostro, Facoltà di Ingegneria, via Eudossiana,18 ). Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur des activités doctorales du "Dottorato di ricerca in Ignegneria dell'Architettura e Tecnica Urbanistica, curriculum in Tecnica Urbanistica", de l'université Sapienza de Rome.
PARIS : Samedi 23 avril, 9h30-18h, Institut National d'Histoire de l'Art (INHA) / Salle Benjamin, 6 Rue des Petits Champs, 75002. Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur du séminaire master/doctorat "Art de la complexité/complexité des arts" dirigé par Roberto Barbanti. (déroulé de la journée ci-dessous).
ROUEN : Jeudi 28 avril à 20h00 : Soirée organisée par Echelle Inconnue à la Conjuration des fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, 76000
MILAN : Jeudi 26 ou vendredi 27 mai, Libreria Calusca
MOSCOU : lieux et dates en cours de définition

Déroulé de la journée du 23/04 à l'INHA :

9h30-10h: accueil et introduction de Roberto Barbanti
10h-10h45: Cosimo Lisi (doctorant, Université Paris 8, Université Sapienza de Rome)
10h45-11h: débat
11h-11h15: pause
11h15-12h: Gaetane Lamarche Vadel (École d’architecture de Paris la Seine, ENSA de Limoges, ENSA de Dijon)
12h-12h30: débat
12h30-14h: pause
14h-14h45: Arnaud Lemarchand (Université du Havre)
14h45-15h: débat
15h-15h15: pause
15h15- 16h: Stany Cambot (artiste, architecte, membre fondateur du groupe Echelle Inconnue)
16h-17h: débat et projection de vidéos

Résumé :

Une double injonction est aujourd'hui faite aux villes et aux individus : les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles. Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée. Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.) se déplaçant de "cité état" en "cité état" en avion ou train à grande vitesse. Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en têtes, de peur de rater ce tournant comme ils ratèrent celui du développement pavillonnaire. On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l'espoir qu'un marché émerge. Rien de subversif, mais l’aboutissement d'un programme économique et urbain qui se dessine dès le milieu du XIXe siècle dont le nouveau masque s'appelle métropole. Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout : des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup là où, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris. Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d'un prolétariat nomade disparu dans les années 20. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles rêvées, les bidonvilles que l'on croyait disparus. La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité . On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d'ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l'autre bout du pays ou du continent que l'on trouve en hôtel low cost, en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte. C'est là, que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d'une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l'on retrouvent en camping, camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l'entendant comme la construction d'un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane).

Echelle Inconnue :

Fondé en 1998 et emmené par l'architecte Stany Cambot, Echelle Inconnue n'est pas un collectif mais un groupe, comme un groupe de rock, qui voudrait être à l'architecture ce qu'Elvis Presley fut à Tino Rossi. Groupe indiscipliné de recherche et création, autour des notions d'invisibles des villes et de leurs représentations, il se consacre aux urbanités minoritaires, alternatives ou émergentes ainsi qu'aux populations non prises en compte ou discriminées en raison d'un mode de vie minoritaire. Il tente d'être un acteur de l'émergence d'une connaissance « par le bas » mettant en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, vidéos, affiches, cartes, publications. Ce dont il est question, c’est de « l’invisible de nos villes ».

CONFÉRENCE-PERFORMANCE / 28 MAI 2015 / 18h30 / "UN CHERCHEUR FACE À SON CORPUS" PAR GUILLAUME NEVEU ET NATHANAEL FRÉROT / DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE

"Réprimer la parole militante : la sauvegarde de la nation dans les années 30"

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CONFÉRENCE / 26 FÉVRIER 2015 / 18h30 / "MAKHNOVTCHINA EASTERN " PAR STANY CAMBOT / DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE

Pour clôturer ces quatre mois d'hivers russes (la dite "Campagne de Russie d'Echelle Inconnue), Stany Cambot présentera "Makhnovtchina", le travail de création documentaire autour des formes mobiles et foraines de la ville qu'Echelle Inconnue poursuit à Moscou et en Moldavie Depuis février 2014.


Après la Moldavie, le projet Makhnovtchina a posé sa caravane à Moscou. Travail miroir ou comparatiste, il s'est attaché à lever des proximités entre les villes d'ici et de là-bas. Et, a parfois découvert certaines clefs de problèmes urbains et culturels français oubliées là-bas. Après x mois de travail se révèle au travers de films, textes et entretiens, une certaine « Leçon Russe » qui peut éclairer sous un autre angle la Ville France. Ainsi, alors que les Russes tirent les leçons et possibles applications à Moscou entre autre de la métropolisation du Grands Paris, nous pourrions tirer celles de leur expérience de la ville mobile légère et informelle qui fut celle de la « transition démocratique » mais surtout économique et que les crises actuelles voient refleurir à l'Ouest de l'Europe. Plus clairement qu'ici, la ville mobile mobile se dévoile à l'Est comme le fruit d'un projet urbain et économique.

Container de qui es-tu la maison ? Ou comment la ville mobile construit la ville sédentaire. Depuis la révolution au moins les sept collines de Moscou sont en perpétuel chantier. Comme toutes les villes du monde, Moscou grossi et enfle au-delà de ce que l'on peut appeler métropole -12 millions d'habitants. Ce chantier, un temps arrêté par la « transition », a repris et a besoin de main d’œuvre. Celle-ci vient des anciennes républiques soviétiques et loge, comme elle peut, sur les chantiers mêmes, le plus souvent dans des containers ou nomadise d'appartement en chantier d'appartement. Une ville asiatique mobile dans la ville russe sans yourte.

INFORMATIONS PRATIQUES :

Lieu : Echelle Inconnue, 18, rue Sainte-Croix des Pelletiers - 76000 Rouen

Date et heure : le jeudi 26 février à 18h30

contact : 02 35 70 40 05 / mel@echelleinconnue.net

PROJECTION / J' AI HUIT ANS / ECHELLE INCONNUE FAIT SON CINÉMA / MERCREDI 25 FEVRIER 2015 À 19H30 à la ferme des Bouillons (MONT SAINT AIGNAN)

Projection de "J’ai huit ans" d'Y. Le Masson, O. Baïdar-Poliakoff et R. Vautier

A partir de leurs dessins, des enfants algériens parlent de leur expérience de la guerre.

Projeté clandestinement, saisi 17 fois et censuré pendant 12 ans, un film majeur sur la guerre d’Algérie.

Après le film, Echelle Inconnue projettera : "Une Ville détruite par des hommes en uniforme". Un film de Stany Cambot (19mn)

Hypothèse 3 du projet Smala Film réalisé à partir d’un diptyque vidéo conçu, monté et présenté à Villeurbanne, dans le cadre du projet Phare, organisé par le KompleXKapharnaüm en 2009.

PROJECTION / CARGO-200 / ECHELLE INCONNUE FAIT SON CINÉMA / MERCREDI 11 FEVRIER 2015 À 19H30 à la ferme des Bouillons (MONT SAINT AIGNAN)

"Cargo-200", un film d'Alekseï Balabanov réalisé en 2007

Synopsis : 1984. Dans un petit village perdu de la province russe, un policier maniaque enlève la fille d’un responsable local du parti communiste. Le seul espoir pour la jeune fille : son fiancé militaire, capable de la libérer du cauchemar. Mais il est tué en Afghanistan.

Aleksei Balabanov, se voyait comme le “rock’n’rolleur anti-establishment du cinéma russe” et poursuivait le but de réaliser “un cinéma dur et scandaleux", écrivait le Guardian dans la nécrologie que le quotidien avait consacrée au réalisateur, mort en 2013 à l’âge de 54 ans. Les films de Balanov sont “des comédies noires qui fixent sans ciller le caractère lugubre et la violence des derniers jours du communisme et de la société post-soviétique.”

Pratiquement inconnu en Europe, il avait rencontré le succès populaire en Russie avec les films d’action aux accents nationalistes Brat et Brat 2. Des cercueils avec des soldats soviétiques tués en Afghanistan, la vodka qui coule à flots, un policier qui torture ses détenus : Cargo 200 avait choqué par sa violence, et n’avait pas trouvé de télévision pour le diffuser.

Après le film, Echelle Inconnue projettera :

"Oleg artiste ou businessman de Moscou ville foraine" (2014). Un film de Stany Cambot (6mn)

De l’Ukraine à Moscou en passant par la Moldavie et, peut-être, bientôt, la France.

Ce n’est pas, dans le désordre, le parcours qui mena le jeune Makhno de Goulai Polié à la prison moscovite de Boutyrka puis de l’Ukraine à la France en passant par la Moldavie pour échapper aux balles russes et françaises en 1922.

Mais plus simplement le parcours d’un drôle de véhicule forain croisé avec son propriétaire au bord d’un trottoir de la gare de Bieloruskaya.

Nous l’avions croisé en Moldavie déjà, mais c’est d’Ukraine que vient la voiture/café. C’est Oleg qui nous le dit à l’arrière de son véhicule équipé.

PROJECTION / NESTOR MAKHNO, PAYSANS D'UKRAINE / ECHELLE INCONNUE FAIT SON CINÉMA / MERCREDI 04 FEVRIER 2015 À 20H00 à la ferme des Bouillons (MONT SAINT AIGNAN)

Hélène Chatelain (1995) 58mn

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ECHELLE INCONNUE FAIT SON CINÉMA À LA FERME DES BOUILLONS / TOUS LES MERCREDIS DE FEVRIER 2015





Tous les mercredis de février, Echelle Inconnue présentera des films à la Ferme des Bouillons en lui avec leur projet en cours : Makhnovtchina.

Chaque soirée sera aussi l'occasion de diffuser les films du groupe et de discuter sur ses travaux, recherches (...) en Haute-Normandie comme en Russie ou en Moldvie.

Vous trouverez la programmation complète sur le site de la La Ferme des Bouillons.


mercredi 4 février 2015 à 20h00

Nestor Makhno, Paysans d’Ukraine d'Hélène Chatelain (1995) 58mn
suivi de Babouchka / Brichkas, de Stany Cambot (2014) 8mn
lire la suite ici
lieu : La Ferme des Bouillons, Chemin des Bouillons / Mont-Saint-Aignan


mercredi 11 février 2015 à 19h30

CARGO-200 (ou GRUZ-200 en russe) de Balabanov (1984) 96mn
suivi de Oleg artiste ou businessman de Moscou ville foraine (2014) 6mn
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lieu : La Ferme des Bouillons, Chemin des Bouillons / Mont-Saint-Aignan


mercredi 18 février 2015 à 19h30

Séance “Groupes Medvekine” 1968-1973
suivi de Ici, les ouvriers Ouzbecks ne nomadisent pas en yourte (2014) 6min
lire la suite ici
lieu : La Ferme des Bouillons, Chemin des Bouillons / Mont-Saint-Aignan


mercredi 25 février 2015 à 19h30

J’ai huit ans d'Y. Le Masson, O. Baïdar-Poliakoff et R. Vautier (1961) 8mn
suivi de Une Ville détruite par des hommes en uniforme (2013) 19mn
lire la suite ici
lieu : La Ferme des Bouillons, Chemin des Bouillons / Mont-Saint-Aignan



Plus d'informations sur Echelle Inconnue en cliquant ici et sur le projet Makhnovtchinaici

Pour recevoir les informations en flux ou interagir avec nous sur Twitter : @EchelleInconnue

PROJECTION ET COMMENTAIRES DU FILM "CARGO 200" DE BALABANOV, DANS UN LIEU TENU SECRET / RDV JEUDI 11 DÉCEMBRE / 18H30 À ECHELLE INCONNUE / DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE

Projection et commentaires du film : « CARGO-200 » (ou GRUZ-200 en russe) de Balabanov, 2007. Par Gilles Favarel, docteur en sciences politiques
Dans le cadre du cycle "La Ville et la Guerre" du Doctorat Sauvage en Architecture



Cargo 200 ?

En 2007, Alexei Balabanov revenait avec Cargo 200 sur la période qui sépare la fin de l’ère communiste proprement dite (mort de Tchernenko) de l’avènement de la Russie capitaliste d’aujourd’hui. En 1984, juste avant l’arrivée au pouvoir de Gorbatchev, Balabanov dépeint la fin d’un régime. C'est tout le ciment social qui part en morceaux avec ses valeurs, et ses repères. Plus de morale, plus d’autorité, plus de contraintes sociales, les instincts les plus primaires refont surface. Cargo 200 est un hallucinant voyage collectif au bout de la nuit qui n’épargne rien à son spectateur. Une œuvre insoutenable, écœurante et fascinante par son jusqu’au-boutisme et son absence de concessions qui a séduit le jury du prix de l’Age d’or. Cette compétition distingue, fidèle en cela à son manifeste, un film qui s’écarte résolument de tout conformisme cinématographique.

« Spontanément, une idée me vient. Je suis fan d'un film russe qui n'est jamais montré en France et qui pourtant vaut à mon avis le coup d'oeil. Ce film est "Gruz-200" (parfois appelé Cargo-200 à l'export) de Balabanov. Le sujet est plutôt la violence, mais il se passe dans une ville imaginaire, Leninsk, filmée de manière très réaliste (l'action se passe en 1984, à la veille de la perestroika) ; il y a de très beaux plans urbains permettant de se rendre compte de ce qu'est un bourg soviétique en 1984. »

INFORMATIONS PRATIQUES :

Jeudi 11 décembre 2014

Lieu tenu secret : rdv à Echelle Inconnue / 18 rue Sainte Croix des Pelletiers / 76000 ROUEN

Téléphone : 02 35 70 40 05

CONFÉRENCE ET PRÉSENTATION D'UN LIVRE / JEUDI 20 NOVEMBRE 2014 / 18H30 / "UNE GUERRE À PERDRE - POUR L'EXEMPLE" / DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE

Conférence autour du roman Partir en Guerre par son auteur Arthur Larrue, dans le cadre du cycle LA VILLE ET LA GUERRE du Doctorat Sauvage en Architecture



Portrait du Saint-Pétersbourg contemporain, ville mentale, de sa résistance symbolique à la tyrannie politique, par Arthur Larrue, auteur du roman Partir en Guerre (Allia) dont la publication en janvier 2013 déclencha son renvoi du territoire russe. Parmi les protagonistes de Partir en Guerre figurent quatre membres du groupe d'artistes dissidents Voïna (Guerre) avec lesquels l'auteur partagea trois mois de vie clandestine.

Extrait de Partir en Guerre :

Il (Oleg) s'était avancé au plus près de la corniche, avait défié le vide, levé sa canette de bière, et salué Pétersbourg qui s'étalait sous lui en pointant vers le ciel ses flèches d'églises, ses dômes en or, et désormais l'immense phallus phosphorescent qu'était son œuvre. Chaque ville a son problème: Paris rend méchant, New York tourne à vide, Pétersbourg vous change en mort. On n'y vit pas, on y flotte. Tous les nez moscovites qui se tordent de dégoût lorsqu'on parle de Pétersbourg disent la même chose, que là-bas l'air humide vous fait pourrir debout. A chaque ville son art de rue, à chaque pot son couvercle. Ici, il fallait faire entendre à ce vaste mausolée planté sur un marais qu'on bandait encore précisément comme les morts ne peuvent plus bander.

Intention de l'auteur :

"Mon propos tâchera de cerner la continuité qu'il y a entre l'architecture particulière de Pétersbourg et les caractéristiques tout aussi particulières de sa vie contemporaine. La conférence devrait durer un peu plus d'une heure, et pourrait se prolonger avec une discussion. Je parlerai en écrivain et en témoin, c'est à dire en artiste, et toute la pensée que je développerai visera à tirer de cette ville mentale les enseignements qui me permirent, notamment, d'écrire et de fonder _en acte_ une mauvaise conscience." Arthur Larrue

INFORMATIONS PRATIQUES :

Jeudi 20 novembre 2014 à 18h30

Lieu : Echelle Inconnue / 18 rue Sainte Croix des Pelletiers / 76000 ROUEN

Téléphone : 02 35 70 40 05


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