Actualité Échelle Inconnue

30/01/2020 : Ourod. Autopsie culturelle des monstres en Russie


Première étude d'envergure sur les monstres et le monstrueux en Russie, cet essai en dévoile les sources historiques, culturelles et littéraires. On y découvre tour à tour les termes qui disent les monstres en russe – _ourod_ en est un – les mythes et légendes qui en content les aventures, l'imaginaire qui en dessine les contours visuels, les événements qui jalonnent leur parcours.

Trois moments clés révèlent la puissance symbolique des monstres en Russie : au XVIIIe siècle, la Kunstkamera, considérée comme le premier musée russe, expose des monstres anatomiques – vivants ou en bocaux – côte à côte avec des animaux exotiques et des découvertes scientifiques et techniques. Au XIXe siècle, des êtres au physique jugé monstrueux sont exhibés dans des foires populaires et autres espaces de divertissement, marquant profondément la culture citadine de l'époque.
Enfin, au tournant du XXe siècle, avec le développement fulgurant de la médecine et des sciences de la vie, le regard sur les monstres change encore : le scalpel des chirurgiens fait surgir la possibilité de soigner les anciens monstres et d'en créer de nouveaux.

L'auteure se focalise sur des années charnières de l'histoire culturelle et sociale de la Russie, à savoir le premier tiers du XXe siècle, qui revisite ce passé monstrueux. À l’heure de construire une société nouvelle, de faire table rase du passé, quel rôle les monstres ont-ils jouer face à « l’homme nouveau » et à la « femme de demain » ?
C’est à cette question que l’auteure tente de répondre, en se penchant sur des œuvres d'Alexandre Beliaev, Mikhaïl Boulgakov, Marietta Chaginian, Vladimir Maïakovski, Mikhaïl Ossorguine, Andreï Platonov, Andreï Sobol, Alexandre
Tchaïanov, Iouri Tynianov ou encore Evgueni Zamiatine.
L'extrême diversité des monstres dont témoigne la littérature de l'époque éclaire d'un jour nouveau la complexité du rapport à l'Autre dans la Russie d'hier comme d'aujourd'hui.

Annick Morard est spécialiste de littérature et de culture russe. Elle a été maître-assistante, puis chargée de cours à l’Université de Genève, et chercheuse associée à l’Institut de Littérature russe (Maison Pouchkine) à Saint-
Pétersbourg, où elle a enquêté sur les monstres et le monstrueux entre 2014 et 2016. Auteure d’un ouvrage consacré à l’émigration russe à Paris dans l’entre-deux-guerres (_De l’émigré au déraciné_, L’Âge d’Homme, 2010), elle s’intéresse également à la culture soviétique et post soviétique, aux avant-gardes littéraires et à la culture populaire.

Lundi 30 janvier 2020 à 19h dans le cadre de La Nuit des Idées

09/04/2020 : Mélusine fée-serpente et bâtisseuse



ATTENTION CONFÉRENCE ANNULÉE

Mélusine ! Fée légendaire du Poitou, figure de femme-serpent condamnée à une éternelle errance… Fée médiévale, maudite et protectrice à l’origine de la puissante famille des Lusignan et de
ses imprenables forteresses... L’histoire commence près d’une source, au bord de rochers escarpés, dans une épaisse forêt...
A travers les images de manuscrits et les œuvres d’art qui perpétuent son mythe, nous vous proposons de partir sur les traces de Mélusine, dont le romancier Jean d’Arras a voulu retranscrire la légende à la fin du Moyen Âge. Pourquoi cette créature hybride, parfois effrayante, à la fois aimée et repoussée, est-elle liée aux constructions de villes, de citadelles et d’églises les plus
merveilleuses de son temps ? Quel est donc le mystère de Mélusine ?

Par Isabelle Bétemps, médiéviste, Université de Rouen

Date : Jeudi 9 avril 2020 à 19h
Lieu : Echelle Inconnue

16/04/2019 : Projection du film "Être cheval"

Avec le camion-cinéma

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Retours printaniers

Après de longs mois, l'équipe d'Echelle Inconnue a pu intégrer son nouveau lieu dès fin mars lors de l'inauguration.
À cette occasion, le public a pu se procurer le dernier numéro du journal #7 "Ingénierie Ensauvagée", visiter l'espace et voir l'exposition.

Voici quelques moments clés de la soirée:

Ici la galerie d'exposition:


La clim de Jean-Charles Maillot y est exposée, elle a été fabriquée à partir d'une glacière plus d'infos ici.
Mais aussi l'éolienne qui fera l'objet d'un tuto dans le prochain journal.


Le MKN-VAN, le camion-cinéma garé devant la vitrine, diffusait les films qui sont illustrés dans le journal.

Le journal a été distribué dans plus de 1000 points de vente en France et ils sont toujours disponibles dans plusieurs lieux à Rouen mais aussi à Echelle.


Mais aussi le Minitel qui a fait l'objet d'un Doctorat Sauvage en Numérique par Frédéric Bisson, dit Zigazou, membre du Hackerspace de Rouen: Ventres mous.


Quelques photos des divers Doctorats Sauvages en Architecture et en Numérique:

Avec Jean Estebanez, maître de conférences en géographie à l'université de Paris-Est Créteil qui abordait les dispositifs urbains de l'animalité.


Pour rester dans le côté bêtes et ville comme l'était ce second cycle, nous avons reçu Frédéric Mahler, délégué régional de la Ligue pour la protection des oiseaux en Île de France, sur les oiseaux urbains et leur adaptation en ville.

Les Doctorats Sauvages en Numérique ont abordé les questions suivantes: l'utilisation des termes animaliers en informatique, l'usage du Minitel et comment devenir un Fournisseur d'Accès Internet.

Le public a répondu présent lors de ces différents Doctorats Sauvages qui ont eu lieu deux fois par mois.

Les vidéos des conférences sont disponibles depuis cette page.


19/04/2018 : Conférence "Une ville vivante ? Les dispositifs urbains de l'animalité" / Doctorat Sauvage En Architecture



Cette intervention propose de réfléchir aux relations entre la ville et les animaux, notamment dans sa dimension matérielle. En s’intéressant à des dispositifs spécifiques (comme le zoo), nous souhaitons explorer la façon dont la ville, dans sa complexité peut être pensée comme un espace de (re)qualification des animaux qui y vivent.

Dans le même temps, la ville, y compris la plus contemporaine est produite avec les animaux. Les questions qui se posent sont donc notamment : qu’est-ce qu’un animal urbain ? Que doit la fabrique de la ville aux animaux ?

En s’intéressant à leur (in)désirabilité, à leur statut, à leur fonction, à leurs relations sociales avec les humains, nous chercherons à contribuer à repeupler le monde urbain d’une myriade d’acteurs qui comptent pour la penser.

Conférence dans le cadre du cycle "Bêtes et Ville" proposée par Jean Estebanez, maître de conférences en géographie à l’université Paris-Est Créteil.

INFORMATIONS PRATIQUES :

Lieu : Echelle Inconnue, 11-13 rue Saint-Étienne des Tonneliers, 76000 Rouen
Date et heure : JEUDI 19 avril 2018 à 19h

Mars à juin 2018 : Cycle Bêtes et Ville / Doctorat Sauvage En Architecture



Bête ou animal ? À l’heure de la ville durable il convient peut-être de pointer la différence. Les jardins de pied d’immeuble, les fermes urbaines, les ruches en ville, ne constituent pas la réintroduction de la nature en ville, de la « sauvagerie », mais bien d’une nature maîtrisée dont l’homme serait maître et possesseur. Cependant aux changements urbains, la nature répond, les espèces s’adaptent. La ville est un écosystème en mutation et ne parvient malgré tout à se débarrasser de son refoulé bestiaire. Il y a quelques années la ville de Rouen reprenait pour emblème l’agneau qui supplanta en son temps le porc épic. Loin à l’est, à Kazan, la capitale du Tatarstan se représente sous les traits de Zilant le dragon, alors que Moscou choisit st George le terrassant. Enfin les fusions régionales font réapparaître sur les édifices publics les lions Normands. Bref on ne se débarrasse pas si facilement de la bestialité comme on ne peut arracher à la cathédrale son monstrueux bestiaire.

Car peut-être la bête nous aide-t-elle à penser. Ainsi, Stany Cambot impatronisa-t-il les projets d’Echelle Inconnue tant à des figures intellectuelles, artistiques et historiques qu’à un panthéon totémique (fourmis, moutons, corneilles, grenouilles…).

Pour ce cycle de mars à juin 2018, ce sont cinq événements qui viennent interroger les rapports entre bestiaire et urbanité :

- Une exposition dans le nouveau lieu d'Echelle Inconnue, rue Saint-Étienne des Tonneliers (à découvrir ICI).
- Deux conférences sur l'adaptation des animaux en ville, par Jean Estebanez, maître de conférence en géographie (lire ICI) et Frédéric Malher, président du Centre Ornithologique d'Île de France (lire ICI).
- Une soirée DSEN et poésie avec le Zoo numérique de Frédéric Bisson, membre du Hackerspace Ventres Mous (plus d'informations ICI).
- Une dérive urbaine à la rencontre de ces bêtes (en savoir plus ICI).


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