Actualité Échelle Inconnue

Juillet 2020 : 14 COURTS-MÉTRAGES SUR LA VILLE MOBILE EN NORMANDIE ET RUSSIE


Jeudi 02/07 Toutes les heures de 11h à 18h 3 courts-métrages sur le thème : Bidonville et squats

Jeudi 09/07 Toutes les heures de 11h à 18h 3 courts-métrages sur le thème : Habiter mobile en Normandie ?

Jeudi 16/07 Toutes les heures de 11h à 18h 3 courts-métrages sur le thème : Foire, foris, forum à Rouen, Brionne et Moscou

Jeudi 23/07 Toutes les heures de 11h à 18h 3 courts-métrages sur le thème : Hacking ouvrier ou des bricoleurs en Normandie et en Russie

Jeudi 27/08 Toutes les heures de 11h à 18h 2 courts-métrages sur le thème : Encampement ouvrier de Flamanville à Moscou

À L’ATELIER D’ECHELLE INCONNUE en petits groupes de 9 personnes
Films produits par Echelle Inconnue en Normandie et en Russie

10/12/2020 : Ville et migrants : l’héritage soviétique et la réinstallation des migrants dans la ville post-soviétique

L'absence de ségrégation urbaine distingue les villes soviétiques des villes occidentales.
La mixité sociale était l'idée principale de la politique urbaine de l'Union soviétique.
Cependant, les chercheurs remettent en question le manque d'inégalités dans les villes soviétiques.
Cette inégalité est associée à la distribution de logements par le biais des entreprises.
Dans les années soviétiques, il y avait des quartiers "d’usine" dans lesquels vivaient principalement les travailleurs.
Et il y avait aussi des quartiers dits "prestigieux", de la nomenclature soviétique.
Cependant, avec l'effondrement de l'Union soviétique, aucun quartier de "migrants" n'est apparu dans les villes.
Selon des études, les migrants dans les villes russes vivent dans tous les quartiers et il n'y a aucun lieu de leur concentration.
Pourquoi les quartiers "des travailleurs", en Russie, ne sont-ils pas devenus des quartiers de "migrants" ?
Comment les migrants s'installent-ils dans les villes post-soviétiques ?
Je présenterai les résultats de mes recherches menées dans les villes de Moscou et de Sibérie.

Par Ekatarina Demintseva 
Directrice du Centre de recherches de politique qualitative sociale pour l'Institut de politique sociale
Professeure associée à l'École des études culturelles nationales, Université d'économie de Moscou
Chercheuse au Centre d’études franco-russes (CEFR) à Moscou
Date: 10 décembre 2020
Lieu : Echelle Inconnue à 19h
Réservation sur le lien suivant

13/10/2020 : Nuit Russe : Lancement du programme franco-russe autour de la figure de l’étranger dans la ville

Conférence de Mark Simon : Post-Soviet = ≠ Postcolonial ?

Comment le cadre conceptuel du «colonialisme» permet-il de décrire les relations sociales et culturelles qui ont émergé au cours des dernières décennies de l'URSS ?
Dans quelle mesure le concept de «postcolonialité» est-il applicable à l'espace post-soviétique ?
Qu'est-ce que l’expression «post-soviétique» signifie en termes d'essence de la communication sociale ?
Quelles sont les similitudes et les différences entre le contexte culturel post-soviétique et celui de la France post-coloniale ?

Mark Simon, Professeur de Science politique à l'École des Sciences Sociales et Économiques de Moscou-Shaninka, spécialiste de l'expression artistique des migrants en Europe de l'Ouest et en Russie.

Conférence de Vladimir Malakhov : Les migrants d'Asie centrale dans l'infrastructure culturelle de Moscou : réflexions sur la Marginalité

En ce qui concerne le contexte urbain de l'Europe occidentale, les pratiques culturelles des migrants de l’hémisphère Sud sont souvent discutées en termes d'«altérité» et de «marginalité».
La contribution des migrants au patrimoine culturel des villes hôtes est généralement imaginée à travers la notion «d'hybridité».
La présence d'immigrants du Kirghizistan, d'Ouzbékistan et du Tadjikistan dans l'infrastructure culturelle de Moscou ne correspond guère à une telle description.
Premièrement, il est plus productif de conceptualiser les pratiques culturelles des migrants d’Asie centrale, non pas en termes de diversité, mais en termes de communauté (avec la «culture d’accueil»), étant donné l’héritage soviétique commun.
Deuxièmement, l'expression artistique des migrants post-soviétiques est basée sur l'identification à un ordre symbolique hégémonique plutôt que subalterne.
La conférence sera donc consacrée à la contradiction entre le statut social marginalisé des migrants d'Asie centrale et leur auto-présentation dans l'espace culturel public de Moscou.

Vladimir Malakhov, Professeur à l 'École des Sciences Sociales et Économiques de Moscou-Shaninka, étudie le multiculturalisme et les migrations dans une perspective comparatiste.

Date: mardi 13 octobre 2020
Lieu : Echelle Inconnue à 19h
Réservation sur le lien suivant

VENTE DU JOURNAL #9 : FIAT METROPOLIS : Métropolisation de l'axe Seine


À la suite de l’incendie du 26 septembre 2019, l’entreprise américaine Lubrizol, qui produit depuis 1958 à Rouen des additifs pour les huiles moteur, a été mise en examen pour « atteinte grave » à la santé et à l’environnement. Mais c’est à un autre examen que nous vous invitons ici. Au-delà de l’incrimination justifiée de l’industriel, il s’agit d’entendre en quoi cet événement est révélateur (voire consubstantiel) d’une réforme majeure de notre environnement politique et urbain : la métropole, fruit des nouvelles alliances public-privé, pour ne pas dire du recul de l’État.
Les élections municipales battent leur plein et tout le monde y va de sa tribune incantatoire pour (re)donner visage humain au monstre métropolitain. Cependant, personne ne semble interroger ou mettre en doute les raisons mêmes de la naissance de ce qui, sous couvert du projet urbain, n’est à bien des égards que la somme des répercussions sur nos espaces de vie d’un modèle économique expérimenté dans les années 1990 à l’est de l’Europe.
Ce numéro ne prétend pas avoir le dernier mot sur la question. Il prétend remettre des noms et des visages sur ce cataclysme écologique, urbain et social, qu’est la métropolisation. Entendre aussi au profit de qui s’opère le recul du politique dans cette pensée de la ville comme outil d’une nouvelle mondialisation. Entendre, enfin, que la métropolisation n’est plus une affaire d’habitants mais d’impactés.

Sommaire :

- FIAT METROPOLIS / Pour que Lubrizol brûle jusqu'au Grand-Paris

- LE SYSTÈME LUBRIZOL ou le bal à peine masqué des acteurs

- CONTRE LE FAIT MÉTROPOLITAIN : Chasser le naturel de la métropole au galop

- CONTRE TRIBUNE : MÊME DÉMOCRATIQUE, LE GRAND PARIS EST UN ÉCOCIDE

- LA FRICHE NIGLO / Pour aider SNCF Immobilier à être à la hauteur de ses ambitions sociétales

- Rubrique noire : Rock, café indus et cocktail Lubrizol

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HIVER RUSSE 2020

30/01/2020 : MOSCOU, KAZAN, FLAMANVILLE : TROIS DRAGONS POUR RACONTER LES VILLES MONSTRES

Depuis 2014, Echelle Inconnue travaille en Russie sur les formes non planifiées de la ville post-soviétique : cités de garages habitées, kiosques commerciaux, fêtes foraines, campements ouvriers. Autant de formes dont le nombre a explosé à la suite de l'effondrement de l’URSS et que la nouvelle Russie et le nouveau Moscou entendent éradiquer. Là-bas peut-être plus qu’ici, la planification se fait au bulldozer. On rase ces anomalies urbaines sans s’occuper de leurs occupants.

Anomalies ! Anomales donc et non anormales puisque nées au moment de l’explosion des normes ; on ne peut leur reprocher d’y déroger. Ce qui dérange le projet urbain et politique est bien plus profond. C’est le caractère monstrueux de ces édifices et de ces urbanités que les autorités semblent vouloir anéantir. Au delà de la question urbaine et politique, c’est celle du mythe fondateur qui semble resurgir : Saint Georges, le patron de Moscou, terrassant le dragon, Zilant le dragon emblème de la ville de Kazan qui hante encore ses eaux… Autant de spectres de l’informe qui dialogueraient aisément avec le dragon terrassé par St Romain et la foire ou celui du trou Baligan sur lequel des milliers de nomades construisent la centrale nucléaire de Flamanville.

C’est donc une traversée de la ville du monstre que nous proposons là accompagnée des images et films tournés en complicité avec le dragon.

Par Stany Cambot, réalistaeur et architecte

06/02/2020 : MONSTRATSIIA ONCE AGAIN !

Monstre, Mon(s)trer, (dé)Monstration, Monstratsiia (en russe) ; soit, la manifestation politique dans l’espace public.
Dans la continuité de la conférence de Mark Simon, Rassemblement de rue « Monstration » : une politique de d’apolitique ? dans l’espace post soviétique, Cécile Vaissié reviendra sur le frémissement dans les mobilisations collectives en Russie.
Alors que celles-ci étaient pratiquement inexistantes de 2000 à 2009, elles explosent de nouveau dans les manifestations de 2011-2012, avant que l’opposition ne soit matée par les arrestations. Mais, depuis deux ou trois ans, une nouvelle vague déferle. La Russie demeure-t-elle un espace politique bipolarisé ?

Par Cécile Vaissie, professeur des universités en études russes et soviétiques, Université Rennes 2

02/03/2020 : GÉOPOLITIQUE DANS LE CYBERESPACE RUSSE

Après les piratages des serveurs du Comité national du parti démocrate (DNC) américain et de ceux de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, la visibilité des actions offensives attribuées à la Russie dans le cyberespace a considérablement augmenté.
Loin d’avoir été anticipé par les pays occidentaux, ce nouveau type ­d’attaques se caractérise par le fait qu’il échappe aux catégories classiques de l’action cybernétique telles qu’elles ont été théorisées pendant plusieurs décennies en Europe et aux États-Unis. Ce caractère insaisissable se fondant notamment sur le rapport particulier que le gouvernement russe entretient avec le cyberespace depuis l’époque soviétique, le présent article propose d’analyser les actions attribuées à la Russie à l’aune de cette histoire. Mis en perspective avec les intérêts de la Russie contemporaine de même qu’avec la mécanique des rapports de forces dans laquelle celle-ci est investie, les héritages de l’époque soviétique connaissent en effet une spectaculaire réappropriation de la part des autorités russes.

Par Kévin Limonier, Maître de conférences en études slaves, Institut Français de géopolitique. Directeur adjoint du centre GEODE

30/01/2020 : DIFFUSION DE FILMS D'ÉCHELLE INCONNUE



Projection d’extraits de films en cours de fabrication sur les « villes-monstres » :

Garagniks de Stany Cambot

Couvert par le bruit des murs de Berlin que l'on écroule, personne ne semble avoir entendu l'autre ville post-soviétique pousser.
Ville de ceux qui tentent de survivre à la chute d'un régime, d'une économie, d'un système.
Une apocalypse sans Dieu et sans salaire.
Dans cette ville parallèle, souterraine, légère, frêle, mobile parfois, on reconstruit, on réapprend le marché, l'artisanat, l'économie.
Mais voilà, les bulldozers ont marché sur "Shanghai", plus grande cité de garages de Moscou.

Flamanville brûle t'il? de Stany Cambot

Fable urbaine : Flamanville est un dragon, une hydre, une anguille entre les rochers.
Là où aujourd'hui s'édifie la centrale nucléaire de nouvelle génération, il y avait une mine. Avant la mine, une grotte et dans celle-ci, un dragon qu'un Saint venu d'Écosse, monté sur une roue, pétrifia.

Jeudi 30 janvier à 21h

11/09/2019 : SORTIE NATIONALE DU JOURNAL #8 : CINÉMA MOBILE D'INTERVENTION



Au sommaire du journal :

-Tuto-photo : Une éolienne en PVC !

- Dossier Makhno-Van :

- Le projet de Rodtchenko

- Sur la route du Carnival

- Cinéma Voyageur

- Écran Voyageur

- Peertube

- La Java de l'Infrastructure


En 1895 naissait le cinématographe des frères Lumière. Deux ans plus tard, il faisait son apparition dans les foires, d’abord comme attraction scientifique (notons que les fêtes foraines furent électrifiées bien avant la plupart des villes françaises) puis très vite comme « monstre » ou spectacle à part entière. C’est un scénario similaire qui se déroulera aux États-Unis dans les enceintes des carnivals.

En France, dès lors, ce seront les forains, pour la plus part Manouches, qui diffuseront films, drames et comédies. Ce sont eux encore, qui inventeront les actualités filmées, tournant dans les villes dans lesquelles ils s’installent. Le cinéma est alors résolument mobile, forain et invente ses formes, actualités mais aussi doublage des cartons de titres et de dialogues des films muets pouvant aller jusqu’au boniment comme le souligne Arnaud Lemarchand. Le spectacle parfois même s’hybride encore entre spectacle scénique et écran, mélangeant, danse, musique, etc. Propriétaires des copies des films qu’ils diffusent, les forains les usent jusqu’à la corde, les remontent même ou les raccourcissent parfois.

1912 sonne le glas de cet âge d’or. La mise en place du fichage anthropométrique des Tziganes s’accompagne opportunément d’une supposée crise du cinéma décrétée par Pathé qui installe son monopole sur le secteur. Il substitue à la vente des bobines un système de location. Impossible dès lors pour les forains de rentabiliser leur activité. Parallèlement, il construit ou incite à la construction de salles de cinéma sédentaires bâties sur le modèle du théâtre à l’italienne faisant passer le cinéma de la vie et du brouhaha de la foire à la fenêtre sur le surréel. Il a désormais la main sur l’ensemble de la chaîne allant de la production à la diffusion.

Quelques forains tenteront néanmoins de poursuivre l’activité avec des films étrangers ou du matériel, tourné par leurs soins. Peu à peu cependant, au cours des années 1920, les lampes de ces porteurs d’électricité s’éteignent. L’arrestation des Tziganes par la police française, puis leur déportation sous l’occupation, mettront définitivement fin à ce cinéma.

Mais alors qu’ici ces lumières s’éteignent, elles s’allument, plus à l’Est dans la Russie révolutionnaire. Le cinéma forain répondant tant au besoin de la guerre civile, qu’aux promesses artistiques de l’avant garde. « Le cinéma doit intervenir dans la société comme un véhicule de pompier » écrivait Maïakovki. Britchka, camions, trains et même bateaux embarquent des centres culturels et d’agitprop sur tout le territoire, tant d’ailleurs que le cinéma ambulant des années plus tard deviendra un élément naturel du paysage.

Alors que l’immédiat après-guerre entérine « l’exécution » du cinéma forain, on assiste à un retour marginal de la diffusion ambulante. Certains réalisateurs du « cinéma direct » comme Yann Le Masson projettent volontiers leurs rushs aux personnes filmées . Par exemple, il le fit au Japon devant les paysans et manifestants s’opposant à la construction de l’aéroport de Narita lors du tournage de Kashima Paradise.

Aujourd’hui, nous sommes quelques uns à opérer, par nécessité le plus souvent, un retour vers cette voie abandonnée, pour ne pas dire condamnée, du cinéma. Un cinéma mobile, direct et d’intervention hors des circuits de diffusion traditionnels, de leur économie, de leurs lieux consacrés et de leur éternel même public, anonyme et consommateur.

Ce numéro, pour dessiner des histoires possibles, un futur peut-être.
Mais sans doute lui manque-t-il quelques pages. L’enterrement du cinéma de foire est-il si évident ? Il semble que dès les années 1970 et 1980, les industriels forains soient revenus à leur premier geste : la démonstration technique et scientifique. La foire est devenue alors incubateur du cinéma à 180 puis 360 degrés et ce, avant la Géode du parc de la Villette, ou encore aujourd’hui du cinéma 5, 6 et même 8D, bien avant qu’il ne fasse son apparition dans les multiplexes. Mais œil et pensée ont tellement intégré le schéma réalisation/production/diffusion de Pathé soutenu par le CNC et les GAFA, que l’on peine à y voir encore un pur geste de cinéma.

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"ИНТЕРВЕНЦИОННЫЙ МОБИЛЬНЫЙ КИНЕМАТОГРАФ": 8-Й НОМЕР ВРЕМЕННОГО ЖУРНАЛА ВЫХОДИТ В СВЕТ

Интервенционный мобильный кинематограф

Содержание номера
Досье: Махно-Вэн
Фото-Пособие: Ветряк
Проект Родченко
По пути ярмарки
Передвижной кинематограф
Кочевой экран
Peertube
Танцы вокруг инфраструктуры

Кино. Ярмарка за ярмаркой.

В 1895 году рождается кинематограф братьев Люмьер. Два года спустя он появляется на ярмарках: сперва как научный аттракцион (отметим, что ярмарки были электрифицированы гораздо раньше, чем большинство французских городов), затем как аттракцион-«монстр» или целый отдельный спектакль. Похожий сценарий произошел и в США с предшественником современных ярмарок (об этом можно прочитать в статье Хавьера Жёдона на странице ). Во Франции не кто иной, как ярмарочные артисты - в большинстве своём, цыгане - занимаются распространением трагических и комедийных фильмов. И именно они изобретают кинохроники, снимая города, в которых они останавливаются. Кинематограф этой поры абсолютно мобилен. Он обитает на ярмарочных гуляниях и ищет свои формы: кинохроника, дубляж табличек с текстом и диалогов немого кинематографа, который доходит до стадии комментирования фильмов, как отмечает Арно Лемаршан. Порой кинопредставление даже встраивается в живой спектакль, в котором смешиваются танец, музыка и другие действа. Артисты ярмарок становятся владельцами копий фильмов и используют их на пределе возможностей. Им приходится перемонтировать и иногда даже укорачивать фильмы.

1912 положил конец этому «золотому веку» ярмарочного кинематографа. Антропометрическая перепись цыган сопровождается предполагаемым кризисом кинематографа, провозглашаемым компанией Pathé, которая добивается монополии в этом секторе. Pathé перестаёт продавать киноленты, вместо этого приходится их брать в аренду. После этого деятельность ярмарочных артистов перестаёт быть рентабельной. Одновременно с этим Pathé строит и поощряет строительство капитальных кинотеатров, создаваемых по образу и подобию итальянского театра, что выводит кинематограф из шумной жизни балагана и уменьшает его до наблюдения за чем-то ирреальным. Отныне киностудия контролирует всю цепь: от производства до распространения.

Тем не менее, несколько ярмарочных артистов пробуют продолжать свое дело, показывая иностранные фильмы или же снимая свой собственный материал. Однако мало-помалу на протяжении 20х годов лампы этих носителей электричества гаснут. Аресты цыган, проводимые французской полицией, затем их депортация в годы оккупации, положили окончательный конец этому кинематографу.

Но в то время как здесь, на Западе, эти огни гаснут, на Востоке, в революционной России, они, наоборот, загораются. Передвижной кинематограф может не только удовлетворить запросы гражданской войны, но и поддержать артистические порывы авангарда. По словам Маяковского кинематограф должен играть в жизни общества ту же роль, что и пожарная машина. Брички, грузовики, поезда и даже пароходы перевозят центры культуры и агитпропа по всей территории страны (читайте статью Людмилы Пискаревой на странице ). Таким образом, через несколько лет передвижной кинематограф становится естественным элементом пейзажа.

Несмотря на то, что послевоенный период продолжает «казнить» передвижной кинематограф, можно заметить маргинальное возвращение передвижного распространения кино. Некоторые режиссёры «прямого кинематографа», такие как Ян Ле Массон, показывают свои наработки людям, которых снимали. Он делает это, например, в Японии во время съемок фильма Kashima Paradise: показывает крестьянам и участникам акций протестов против строительства аэропорта Нарита кадры с ними же.

Сегодня мы, вследствие определенной необходимости, вынуждены возвращаться к этой забытой, если не сказать порицаемой, кинематографической методике: Передвижной кинематограф, прямой и вступающий в коммуникацию, существующий вне традиционных каналов распространения кино, вне этой экономики, вне мест, посвящённых кино, и даже вне вечной этой публики, анонимной и потребительской.

Этот номер создан для того, чтобы обрисовать возможности. Может быть, будущее?
Но без сомнения здесь не хватает нескольких страниц. Так ли очевидно погребение ярмарочного кинематографа? Похоже, что уже в 70-е и 80-е года ХХ века работники ярмарок возвращаются к своим первым шагам: демонстрации технических и научных диковинок. Ярмарка стала (ещё до Жеода в парке ля Вилетт) инкубатором для кинематографа на 180, а затем и 360 градусов, а сегодня и для кинематографа 5, 6 и даже 8D, задолго до того, как он появился в многозальных кинотеатрах. Но наше сознание и зрение настолько привыкли к схеме Pathé «съёмка/продакшен/распространение», поддерживаемой Национальным центром кинематографа Франции и GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), что нам уже не удаётся увидеть акт чистого кинематографа.

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21/06/2019 : ÉMISSION RADIO AVEC MARC-ANTOINE GRANIER SUR RTBF


En Russie, il existe une ville . Une ville à plusieurs niveaux. A plusieurs lectures. Il y a des allées, des portes qui s'ouvrent, qui se ferment. Il y a des discutions, des rendez vous. Il y a des envies de se retrouver dans un endroit à soi, entre amis. Et puis il y a des envies de créer, de fabriquer pour soi, pour les autres...
On la nomme : « Cité de garages ».

Depuis 2015, Stany Cambot assisté de Liudmilla Piskareva sillonne et filme pour Echelle Inconnue les cités de garages habités de l'espace post-soviétique.
En été 2018, Marc Antoine Granier les accompagne pour un road trip de Moscou à Oulianovsk en passant par Kazan et Nabréjnié Tchiélny au Tatarstan à la rencontre des Garagniks ; delà, une création radiophonique de Marc-Antoine Granier aujourd'hui mise en Onde par la RTBF.

ÉMISSION RADIO SUR RTBF
Vendredi 21 juin à 22h
Écoutez Marc-Antoine Granier sur OUI DIRE

On peut descendre la regarder vivre, se glisser dans ses tunnels, parler à ses gens, tenter de la comprendre mais elle est d'une essence très complexe.
Elle vient d'un long chemin que les hommes ont creusé dans les méandres du soviétisme. Cette ville est née de ces décombres.
Le vent a soufflé dans les années 90, poussant hommes et femmes d'un monde à l'autre, du jour au lendemain, les laissant face à une présumée Liberté.
Après que tout le système se soit cassé, ces lieux, qui autrefois étaient fait pour garer des voitures, sont devenues des espaces pour produire ou réparer des choses et puis parfois ou l'on a fini par vivre...
Les Garazhnik (les habitants des garages) font exister cette ville, son économie parallèle, son hacking artisanal. L'entraide et l'instinct de survie ont survécus.
Dans cette création radiophonique le dessin de cette cité se retrace à Moscou mais aussi dans d'autres villes plus à l'Est, Naberejnye Tchelny au Tatarstan et Oulianovsk au bord du fleuve La Volga.
Dans toutes ces rencontres, il y a là une certaine idée du savoir faire manuel, d'un rapport fort à l'artisanat, d'un mode vie en commun ancestral, qui traversent les siècles.
Mais aussi comment la vie s'est (ré)organisée par elle même avec ses fantômes, ses peurs et ses envies d'avenir.

Une création radiophonique réalisée par : Marc-Antoine Granier
Voir le site internet

Mixage :
Pierre Devalet
Avec les Garajnik :
Ilia,Vladimir,Sergeï et Jénia Et le groupe de musique : BlackDrivers
Avec aussi :
Stany Cambot,Artyom Gorbounov,Alexander Pavlof,Liudmila Piskaryova
Avec les voix de :
% Olivier Minot, Gérald Robert Tissot
Traduction :
Liudmila Piskaryova
Creation sonore et musicale :
Marc-Antoine Granier

Avec le soutien de Gulliver, soutenu part :
la RTBF par Oui-Dire, la fédération Wallonie Bruxelles, la Scam et la SACD Belgique, la Scam et la SACD France.
Avec une aide à la production de Echelle Inconnue.

Extraits :
du livre la fin de l'homme rouge de Svetlana Aleksievitch et du film Nabrejnie Tchelny de Stany Cambot

GARAGNIKS ( en développement )



Film : Garagniks
Durée : 52 minutes

À propos du film :
Couvert par le bruit des murs de Berlin que l'on écroule, personne ne semble avoir entendu l'autre ville post-soviétique pousser.
Ville de ceux qui tentent de survivre à la chute d'un régime, d'une économie, d'un système.
Une apocalypse sans Dieu et sans salaire.
Dans cette ville parallèle, souterraine, légère, frêle, mobile parfois, on reconstruit, on réapprend le marché, l'artisanat, l'économie.
Mais voilà, les bulldozers ont marché sur "Shanghai", plus grande cité de garages de Moscou.

Un des enjeux du film, en particulier dans sa deuxième partie, consiste à recréer un espace imaginaire, souterrain, ramifié et complexe,
à même de rendre compte d’un réel insaisissable pour ne pas dire indicible.
Nul ne sait combien de passages, de niveaux souterrains les « habitants » ont pu y creuser.
Il s’agit de faire sentir le véritable monde parallèle que constituent les cités de garages de la ville post-soviétique.
En faire sentir la force et la magie qu’un traitement purement documentaire ne pourrait permettre.
Cette création d’un espace labyrinthique et fictif se veut aussi l’expression de l’impossibilité de cartographier ces lieux.
Elle tend aussi à appuyer la dimension globale du phénomène qui ne s’arrête évidemment pas aux portes de Moscou.
Ainsi, suivant un personnage dans sa cave, nous déboucherons dans le garage d’un autre, inventant des chemins.

15/05/2019 : ATELIERS D'EST


Présentation d'Echelle Inconnue et projets en Russie par Stany Cambot en partenariat avec D'EST
Conférence traduite en russe et ouverte à tous
mercredi 15 mai à 10h30 à Rouen dans le cadre des ateliers organisés par D'EST qui ont lieu du 12 au 18 mai à Paris et en région parisienne.

L'association D'EST France–Russie est une plate-forme d’échanges entre la Russie et la France qui vise à renforcer les relations entre les citoyens russes et français en s’appuyant sur la société civile. L’association a pour principal objectif de soutenir le développement du dialogue entre les sociétés russe et française.
Les rencontres de ce type organisées par l’association, intitulées «les Ateliers» visent à offrir à de jeunes professionnels russes la possibilité d’observer, comprendre et se familiariser avec la façon dont la France organise l’intégration des migrants et des demandeurs d’asile dans la vie citoyenne au niveau de la ville en France, notamment à travers de nombreux échanges avec des ONG, associations et collectifs qui défendent les droits des migrants et proposent différents moyens d’intégration.
Notre objectif : l’observation et la réflexion sur les différentes méthodes et pratiques utilisées en France par différents représentants de la société civile, ainsi que par les municipalités dans l’approche de la problématique migratoire. Le programme consiste en différents séminaires, rencontres, visites d’étude, conférences, discussions, études de cas qui vont couvrir la thématique du projet —
Comment la ville s’adapte aux défis de la migration et aux besoins des migrants?


12/03/2019 : Moscou, Kazan, Flamanville: trois dragons pour raconter les villes monstres



МОСКВА, КАЗАНЬ, ФЛАМАНВИЛЛЬ: ТРИ ДРАКОНА РАССКАЗЫВАЮТ О ГОРОДАХ-МОНСТРАХ.

С 2014 года группа Неизвестный Масштаб занимается изучением внеплановых форм российского постсоветского города: обитаемые ГСК, торговые павильоны, ярмарки и жилье рабочих. Сколько же урбанистических моделей! Они стали массово появляться после распада СССР, но новая Россия и новая Москва хотят их уничтожить. Вполне вероятно, что в России новые планы городов претворяются в жизнь посредством бульдозеров гораздо чаще, чем во Франции. Эти градостроительные аномалии уничтожаются, и никто не думает об обитателях.

Аномалии! Да, они аномальны, но не ненормальны, поскольку появились в момент распада всех норм, а, следовательно, их нельзя обвинить в том, что они нарушили эти нормы. По сути, причина, по которой они мешают исполнению градостроительного и политического проектов, лежит гораздо глубже. Похоже, что власти хотят их уничтожить, поскольку эти строения и городские формы обладают монструозным видом. Кроме того, возникает ощущение, что помимо градостроительных и политических вопросов, на происходящее начали влиять изначальные мифы, вернувшиеся к жизни: Покровитель Москвы Георгий Победоносец, убивающий дракона, дракон Зилант, олицетворяющий Казань и всё ещё обитающий где-то под водой...
Множество бесформенных призраков легко нашли бы общий язык с драконом, побежденным толпой под предводительством Святого Романа, и тем драконом из провала Балиган, над которым сегодня тысячи номадов возводят атомную электростанцию Фламанвилля.
Итак, благодаря фотографиям и фильмам, которые мы создали, прибегая к помощи дракона, мы совершим прогулку по городу, принадлежащему монстрам.

Конференция Стани Камбота
Вторник, 12 марта, в 19.00

Depuis 2014, Echelle Inconnue travaille en Russie sur les formes non planifiées de la ville post-soviétique : cités de garages habitées, kiosques commerciaux, fêtes foraines, campements ouvriers. Autant de formes dont le nombre a explosé à la suite de l'effondrement de l’URSS et que la nouvelle Russie et le nouveau Moscou entendent éradiquer. Là-bas peut-être plus qu’ici, la planification se fait au bulldozer. On rase ces anomalies urbaines sans s’occuper de leurs occupants.

Anomalies ! Anomales donc et non anormales puisque nées au moment de l’explosion des normes ; on ne peut leur reprocher d’y déroger. Ce qui dérange le projet urbain et politique est bien plus profond. C’est le caractère monstrueux de ces édifices et de ces urbanités que les autorités semblent vouloir anéantir. Au delà de la question urbaine et politique, c’est celle du mythe fondateur qui semble resurgir : Saint Georges, le patron de Moscou, terrassant le dragon, Zilant le dragon emblème de la ville de Kazan qui hante encore ses eaux… Autant de spectres de l’informe qui dialogueraient aisément avec le dragon terrassé par St Romain et la foire ou celui du trou Baligan sur lequel des milliers de nomades construisent la centrale nucléaire de Flamanville.

C’est donc une traversée de la ville du monstre que nous proposons là accompagnée des images et films tournés en complicité avec le dragon.


Par Stany Cambot,
Mardi 12 mars à 19h

Sortie Nationale du Journal à Titre Provisoire "inGÉNIErie enSAUVAGÉe"



Lancement du nouveau journal # 7

Au sommaire :

-Tuto-photo : Une clim'pour l'été !

- La guerre des courants : Électricité lente/stagnante: le retour du courant continu?

- Vremyanka : Habitat provisoire et éternel de Russie

- Migrants "LO-FI"

- Récit : L'oeuf et la poule post-apocalyptiques

- Nouvelle "La marche du cheval"


Éventrer la machine c’est le travail qu’Echelle Inconnue s’évertue à faire depuis 1998. Machine‐ville, machine‐concept des faiseurs de ville ou plus simplement machine électronique et informatique auxquelles nous essayons de faire faire ce que nous voulons d’elle et non ce qu’elles veulent de nous.

C’est dans cette même logique moins de défiance que de reprise en main des machines et codes qui nous environnent que nous accueillons depuis 2011 un hacker space, organisons ou accueillons rencontres et conférences susceptibles de nous faire entendre ce que le ventre des machines cache. Éventrer la machine c’est la pratique que nous observons aussi chez d’autres dans les espaces de crise de la ville visant à rendre l’impossible vivable.

Éventrer la machine c’est enfin ce qu’il y a de commun au hacker et au bricoleur que les distinctions de classe séparent. Un numéro du « journal à titre provisoire » pour ré‐esquisser ses fraternités. Bricolage ou plutôt bidouillage et hacking sont à l’origine un seul et même mot que modes, institutions et marketing ont depuis longtemps séparé. En France, comme en Russie bricolages, samodelok, entrent au musée sous forme de pastiche ou de collection d’artiste. Cependant que le hacking, débarrassé de sa potentielle dangerosité pour le système, se fait une place dans la sphère de l’art contemporain.


Ce deuxième numéro consacré à ce thème ne se veut toujours pas une énième tentative de revalorisation de ces pratiques clandestines de nos quotidiens, mais plutôt une tentative de restauration de leur fraternité et leur potentiel émancipateur face au monde de la division du travail et de l’économie libérale; par là, leur rendre leur capacité de perturbation d’un pouvoir qui tente de nous en dépouiller.

Оглавление :

ФОТО-ПОСОБИЕ : Кондиционер. Время года – лето! Мисья Форлен / Александр Дельенс

Война токов. Спровоцирует ли низкая скорость распространения электричества возврат к постоянному току? Крис де Декер / Стани Камбот

Времянки. Постоянство временного жилья Людмила Пискарева.

Мигрантский « Lo-fi ». Марк Симон

Инженер и бриколёр или курица и яйцо в условиях постапокалипсиса. Стани Камбот

ХОД ЛОШАДИ Жером Гено

введение

В номер вошли: работа "неизвестный масштаб" в России, Нормандии, а так же отрывки из докладов Самопальный докторат по архитектуре Распотрошить машину – вот в чем усердствует «Неизвестный масштаб» с 1998 г. Машина-город, машина-концепт градостроителей или просто электронная и информационная

машина – мы пытаемся заставить их делать то, чего мы хотим от них, а не то, чего они хотят от нас.

Следуя этой самой логике – меньше недоверия, больше «приручения» машин и кодов, которые нас окружают, - мы с 2011 г. принимаем на своих страницах хакерспейс, посещаем или организуем
сами встречи и конференции,которые помогают нам разгадать, что скрывается в чреве машин.

Мы заметили: когда наступает кризис города, другие тоже стремятся распотрошить машину, чтобы сделать невозможное пригодным для жизни. Наконец, желание распотрошить
машину объединяет хакера и самодельщика, которых принято относить к разным классам. Этот номер «временной газеты» посвящен восстановлению их братских уз.

Появление национального журнала нативных гениев


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ФОТО-ПОСОБИЕ : Кондиционер. Время года – лето! Мисья Форлен / Александр Дельенс

Война токов. Спровоцирует ли низкая скорость распространения электричества возврат к постоянному току? Крис де Декер / Стани Камбот

Времянки. Постоянство временного жилья Людмила Пискарева.

Мигрантский « Lo-fi ». Марк Симон

Инженер и бриколёр или курица и яйцо в условиях постапокалипсиса. Стани Камбот

ХОД ЛОШАДИ Жером Гено

введение

В номер вошли: работа "неизвестный масштаб" в России, Нормандии, а так же отрывки из докладов Самопальный докторат по архитектуре Распотрошить машину – вот в чем усердствует «Неизвестный масштаб» с 1998 г. Машина-город, машина-концепт градостроителей или просто электронная и информационная

машина – мы пытаемся заставить их делать то, чего мы хотим от них, а не то, чего они хотят от нас.

Следуя этой самой логике – меньше недоверия, больше «приручения» машин и кодов, которые нас окружают, - мы с 2011 г. принимаем на своих страницах хакерспейс, посещаем или организуем
сами встречи и конференции,которые помогают нам разгадать, что скрывается в чреве машин.

Мы заметили: когда наступает кризис города, другие тоже стремятся распотрошить машину, чтобы сделать невозможное пригодным для жизни. Наконец, желание распотрошить
машину объединяет хакера и самодельщика, которых принято относить к разным классам. Этот номер «временной газеты» посвящен восстановлению их братских уз.



Lancement du nouveau journal # 7

Au sommaire :

-Tuto-photo : Une clim'pour l'été !

- La guerre des courants : Électricité lente/stagnante: le retour du courant continu?

- Vremyanka : Habitat provisoire et éternel de Russie

- Migrants "LO-FI"

- Récit : L'oeuf et la poule post-apocalyptiques

- Nouvelle "La marche du cheval"


Éventrer la machine c’est le travail qu’Echelle Inconnue s’évertue à faire depuis 1998. Machine‐ville, machine‐concept des faiseurs de ville ou plus simplement machine électronique et informatique auxquelles nous essayons de faire faire ce que nous voulons d’elle et non ce qu’elles veulent de nous.

C’est dans cette même logique moins de défiance que de reprise en main des machines et codes qui nous environnent que nous accueillons depuis 2011 un hacker space, organisons ou accueillons rencontres et conférences susceptibles de nous faire entendre ce que le ventre des machines cache. Éventrer la machine c’est la pratique que nous observons aussi chez d’autres dans les espaces de crise de la ville visant à rendre l’impossible vivable.

Éventrer la machine c’est enfin ce qu’il y a de commun au hacker et au bricoleur que les distinctions de classe séparent. Un numéro du « journal à titre provisoire » pour ré‐esquisser ses fraternités. Bricolage ou plutôt bidouillage et hacking sont à l’origine un seul et même mot que modes, institutions et marketing ont depuis longtemps séparé. En France, comme en Russie bricolages, samodelok, entrent au musée sous forme de pastiche ou de collection d’artiste. Cependant que le hacking, débarrassé de sa potentielle dangerosité pour le système, se fait une place dans la sphère de l’art contemporain.


Ce deuxième numéro consacré à ce thème ne se veut toujours pas une énième tentative de revalorisation de ces pratiques clandestines de nos quotidiens, mais plutôt une tentative de restauration de leur fraternité et leur potentiel émancipateur face au monde de la division du travail et de l’économie libérale; par là, leur rendre leur capacité de perturbation d’un pouvoir qui tente de nous en dépouiller.

Résidence à Moscou


RUSSIE

Projet Makhnovtchina.

Co-production d'une création radiophonique avec Marc-Antoine Granier.

du 14 mai au 2 juin

Exploration de la ville souterraine post-soviétique
Traversée des cites de garage de Moscou à Oulianovsk en passant par Naberejnye Tchelny
Plus d'infos

Conférence au Pavillon de Caen



Présentation du projet Makhnotchina et projection avec le camion-cinéma.
Mercredi 18 avril à 20h au Pavillon de Caen, 10 quai François Mitterand, Caen.
Conférence de Stany Cambot, réalisateur et fondateur d’Echelle Inconnue et projection de trois films réalisés par Echelle Inconnue en camion-cinéma.
 
Echelle Inconnue s'intéresse à Flamanville mais aussi à la Russie, à la Moldavie. Leur projet, Makhnovtchina, adisciplinaire et forain, vise à expérimenter, co-naître et cartographier (sur tous types de supports et notamment filmique) la ville mobile avec ceux qui la vivent ainsi qu'à outiller des situations critiques -ou les espaces produits par la Métropole. C'est donc de Moscou jusqu'à Flamanville (Manche) que Stany Cambot nous fera parcourir et découvrir entre documentaire et discussion ce projet Makhnovtchina.

Films projetés avec le camion ( à la suite de la conférence, ~ 35 min) :

- « Nous avons marché sur Shanghaï », tourné en 2017 avec Ilya à Shanghaï, l'une des plus grandes cités de garages de Moscou.

- « KAMAZ. L’apocalypse a-t-elle déjà eu lieu ? », tourné en 2017 dans les cités de garages de Nabrejnie Tchelny,Tatarstan.

- « Le port. Les monstres. », tourné en 2017 dans les ports de Limay et Gennevilliers. L'histoire de ceux qui créent et travaillent la ferraille, mais aussi de ceux qui la transportent, routiers et mariniers, est racontée.


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