♦ 16/03/2020 : L’EFFONDREMENT QUI A DÉJÀ EU LIEU
QUELS DEVENIRS POUR LES ANCIENS BASSINS INDUSTRIELS ?
QUELS DEVENIRS POUR LES ANCIENS BASSINS INDUSTRIELS ?
30/01/2020 : MOSCOU, KAZAN, FLAMANVILLE : TROIS DRAGONS POUR RACONTER LES VILLES MONSTRES
Depuis 2014, Echelle Inconnue travaille en Russie sur les formes non planifiées de la ville post-soviétique : cités de garages habitées, kiosques commerciaux, fêtes foraines, campements ouvriers. Autant de formes dont le nombre a explosé à la suite de l'effondrement de l’URSS et que la nouvelle Russie et le nouveau Moscou entendent éradiquer. Là -bas peut-être plus qu’ici, la planification se fait au bulldozer. On rase ces anomalies urbaines sans s’occuper de leurs occupants.
Anomalies ! Anomales donc et non anormales puisque nées au moment de l’explosion des normes ; on ne peut leur reprocher d’y déroger. Ce qui dérange le projet urbain et politique est bien plus profond. C’est le caractère monstrueux de ces édifices et de ces urbanités que les autorités semblent vouloir anéantir. Au delà de la question urbaine et politique, c’est celle du mythe fondateur qui semble resurgir : Saint Georges, le patron de Moscou, terrassant le dragon, Zilant le dragon emblème de la ville de Kazan qui hante encore ses eaux… Autant de spectres de l’informe qui dialogueraient aisément avec le dragon terrassé par St Romain et la foire ou celui du trou Baligan sur lequel des milliers de nomades construisent la centrale nucléaire de Flamanville.
C’est donc une traversée de la ville du monstre que nous proposons là accompagnée des images et films tournés en complicité avec le dragon.
Par Stany Cambot, réalistaeur et architecte
06/02/2020 : MONSTRATSIIA ONCE AGAIN !
Monstre, Mon(s)trer, (dé)Monstration, Monstratsiia (en russe) ; soit, la manifestation politique dans l’espace public.
Dans la continuité de la conférence de Mark Simon, Rassemblement de rue « Monstration » : une politique de d’apolitique ? dans l’espace post soviétique, Cécile Vaissié reviendra sur le frémissement dans les mobilisations collectives en Russie.
Alors que celles-ci étaient pratiquement inexistantes de 2000 à 2009, elles explosent de nouveau dans les manifestations de 2011-2012, avant que l’opposition ne soit matée par les arrestations. Mais, depuis deux ou trois ans, une nouvelle vague déferle. La Russie demeure-t-elle un espace politique bipolarisé ?
Par Cécile Vaissie, professeur des universités en études russes et soviétiques, Université Rennes 2
02/03/2020 : GÉOPOLITIQUE DANS LE CYBERESPACE RUSSE
Après les piratages des serveurs du Comité national du parti démocrate (DNC) américain et de ceux de l’équipe de campagne d’Emmanuel Macron, la visibilité des actions offensives attribuées à la Russie dans le cyberespace a considérablement augmenté.
Loin d’avoir été anticipé par les pays occidentaux, ce nouveau type Âd’attaques se caractérise par le fait qu’il échappe aux catégories classiques de l’action cybernétique telles qu’elles ont été théorisées pendant plusieurs décennies en Europe et aux États-Unis. Ce caractère insaisissable se fondant notamment sur le rapport particulier que le gouvernement russe entretient avec le cyberespace depuis l’époque soviétique, le présent article propose d’analyser les actions attribuées à la Russie à l’aune de cette histoire. Mis en perspective avec les intérêts de la Russie contemporaine de même qu’avec la mécanique des rapports de forces dans laquelle celle-ci est investie, les héritages de l’époque soviétique connaissent en effet une spectaculaire réappropriation de la part des autorités russes.
Par Kévin Limonier, Maître de conférences en études slaves, Institut Français de géopolitique. Directeur adjoint du centre GEODE
Présentation du Nigloblaster avec Dieppe Ville d'Art et d'Histoire
Mardi 10 avril au 107, Quai Jean de Béthencourt, Rouen.
Le Nigloblaster est un objet forain, " manouche, voyageur même, carrément! " permettant de sous-titrer l'espace.
C'est un GPS conçu pour le quartier qui permet de le visiter à travers la parole de ses habitants et de l'image qu'ils s'en font.
Il diffuse la légende (ce qui est digne d’être conté) de la carte, jusque là , impossible de la mobilité.
Prototype re-designé du véhicule utilisé quotidiennement par nos voisins Voyageurs Nito et Timothé (une carriole surdimensionnée, équipée d'enceintes tractée par leur vélo), le Nigloblaster diffuse dans l'espace urbain vidéos, textes, chansons, témoignages et entretiens des personnes rencontrées et connaisseuses de cette ville invisible, méconnue et peut-être tue qu'est « Dieppe mobile ».
Équipé d'un système GPS il permet de géolocaliser sons et vidéos recomposant le montage en fonction du parcours, cutup d'images ou d'entretiens tournés sur place comme de found footage ou d'images amateurs récupérées lors de collectes auprès des habitants.
La technique GPS n'est pas envisagée ici comme un gadget ou un nouvel avatar de l'innovation mais bien comme l'outil et le média permettant d'interroger et de ré-envisager le rapport de « l'image » à son milieu.
Il est en accès libre et permet de découvrir le quartier du Pollet à Dieppe.
Entre limitation, exclusion, dissimulation, les territoires du travail du sexe et de celles-ceux qui l’exercent sont l’objet de toutes les discriminations.
Derrière l’effacement systématique des travailleuses-eurs du sexe des espaces publics et médiatiques se dressent de longue date un arsenal législatif spécifique ainsi qu’une volonté de contrôle et d’exclusion des minorités.
Cette rencontre sera l’occasion de dresser une cartographie des enjeux, stratégies et revendications des luttes des travailleuses-eurs du sexe.
Rencontre dans le cadre du cycle "Sexe et Ville", avec Marianne Chargois, travailleuses du sexe militantes au STRASS, Syndicat du Travail Sexuel (Paris), et avec la participation de Médecin du Monde Rouen.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Lieu : La Conjuration des Fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire
Date et heure : JEUDI 14 décembre 2017 à 19h
Garages
Derrière l’université du MGU à Moscou s’étendent 8 000 garages de tôles ou de briques dont 4 000 on été détruits en 2015 : voilà Shanghaï. Une ville dans la ville, un État dans l’État pour certains. Dans ces garages il y a longtemps qu’on ne se contente plus d’y garer sa voiture. On y travaille, on y produit, on y mange, on y dort, on y vit ou on s’y cache. Les garagniks d’ici sont Russes, Arméniens, Géorgiens, Tatars ou Ouzbeks, professeurs d’université ou ingénieurs, mais plus souvent ouvriers ou techniciens ayant rompu avec l’industrie pour des raisons économiques et salariales ou simplement par ennui.
Sur des terrains prêtés aux coopératives d’employés soviétiques par l’État les garages ont poussé. Puis, peu à peu l’artisanat et le logement même s’y sont développés de manière autogérée. Quand les autorités disent « économie de l’ombre », les garagniks répondent, vie, survie, travail, débrouille. Car l’apocalypse a déjà eu lieu. C’était dans les années 1990 quand les villes russes se couvraient soudain de banques et de kiosques. Les cités de garages deviennent alors la réponse urbaine, économique et sociale à la dérégulation totale et brutale d’un pays qui n’existe plus. Solution de logement pour les migrants centre-asiatique mais aussi solution économique pour un pays entier. Ce sont des cités bricolées, qui constituent une autre fabrique de la ville, aujourd’hui pourchassée par les autorités, qu’il convient d’interroger.
Une traversée
Après avoir traversé et documenté la principale cité de garage de Moscou : Shanghaï (voir le film réalisé par Stany Cambot avec Ilya). Nous mettons nos pas dans ceux du jeune chercheur Sergueï Seelev et partons vers le Tatarstan à la rencontre des cités de garages de la fédération russe (lire l'article sur makhnovtchina.org). Là où se réinvente la ville et l’économie autour de la production parfois massive de meubles, de housse de voiture, de guitare, de jeux vidéo ou de meuble dans une complète indistinction entre l’artisanat et la start up. Invention populaire de ce qu’ici on tente de théoriser en « villes créatives » ou autres « pépinières » (suivant aussi en cela un modèle post-soviétique : celui du Berlin d’après la chute.)
Science fiction d’hier. Ville post-apocalyptique d’aujourd’hui
Ni bidonville, ni espace délaissé, ces cités provoquent un choc esthétique à l’œil occidental. Décor de film ou évocation du roman de Dmitri Glukhovski : Métro 2033 dystopie post apocalyptique dans laquelle ce qui reste de l’humanité se terre dans le métro de Moscou. On découvre comme ici, comme dans le roman, que les monstres et mutants ne sont pas si maléfiques que cela.
Voilà le motif de nos films à venir : nous voyageons en compagnie des monstres que l’État russe prétend maléfiques et veut éradiquer.
Suivre nos recherches et créations à l'Est de l'Europe sur l'onglet EASTERN du blog makhnovtchina.org.
Tous les outils techniques sont des signes politiques et sociaux. Cette affirmation est notamment valable pour la cartographie moderne qui a été la figure à partir de laquelle ont été construites les structures sociales qui fondent la modernité : l’État et l’argent.
Aujourd’hui le rôle de la carte est reprit par la cybernétique et la Smart City qui en est la traduction urbaine. L’hypothèse que nous proposons ici, est que la Smart City et la cybernétique aient en soit le même désir de contrôle que la cartographie et qu’ils s’affirment après la crise de la raison cartographique, dont ils poursuivent le processus de rationalisation, réduction de la complexité du réel, sélection et colonisation du territoire. Dans la Smart City, la carte est désormais le territoire : le territoire du contrôle.
Contre ce territoire/carte du contrôle prolifèrent les cartes/récits hétérotopiques des exclus de la Smart City.
Cette conférence est proposée par Cosimo Lisi, doctorant en Arts plastiques à l'Université Paris 8, en cotutelle avec l'Université LA SAPIENZA de Rome.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Lieu : La Conjuration des Fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, Rouen
Date : Jeudi 27 avril 2017 Ã 19h
Venez fêter avec nous cette nouvelle parution, Franco-Russe, le jeudi 13 avril à 19h à La Conjuration des Fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, Rouen !
Participation de Stany Cambot au colloque "cArtographies : représentations poétiques et critiques pour penser les frontières et le monde contemporain" les 13 et 14 octobre 2016
Dans le cadre de la caravane d'HALEM : Rencontres nationales et itinérantes de l'habitat léger, éphémère et mobile
Pour cette événement nous accueillons, le jeudi 16 juin à 19h, à la Conjuration des Fourneaux (149 rue St Hilaire-Rouen) Anne Cloarec (co-organisatrice du colloque qui a précédé l'écriture de l'ouvrage), Gaëlla Loiseau (co-organisatrice du colloque et co-directrice de l’ouvrage) et Aurélie Veyron-Churlet qui a travaillé à l'édition de l'ouvrage.
"Longtemps neÌgligeÌ, consideÌreÌ comme un pheÌnomeÌ€ne marginal, l’habitat temporaire fait l’objet d’une attention meÌdiatique, politique et acadeÌmique accrue ces dernieÌ€res anneÌes. S’y rencontrent les eÌlites mondialiseÌes hyper-mobiles, les vacanciers le temps d’un eÌteÌ, les travailleurs mobiles ou encore de grands preÌcaires en queÌ‚te de ville. En vue de démêler les enjeux et pourtours d’une notion aussi plurielle qui s’intègre progressivement dans l’horizon intellectuel et politique actuel, Gaëlla Loiseau, Anne Cloarec et Dominique Crozat ont décidé d’organiser un colloque en 2013 en collaboration avec le réseau Urba-Rom (Grégoire Cousin, Olivier Legros et Marion Lièvre) et l’Ecole Nationale d’Architecture de Montpellier (Laurent Viala). Rassemblant des chercheurs issus d’une large palette disciplinaire mais aussi des acteurs de la société civile, les deux journées ont accueilli un public diversifié autour d’un objet tour à tour, technique, juridique, social, économique, politique et surtout mobile. Qu’est-ce que la mobilité ? Comment est-elle associée à l’habitat ? A quel moment et dans quelles circonstances rencontre-t-elle la norme ? Nous avons visiblement affaire à des formes qui cassent les catégories binaires figées dans lesquelles nous avons jusqu’à présent pensé l’habitat. Les dimensions d’ancrage, de propriété, de territorialité doivent être repensées à l’aune d’une voie nouvelle qui s’extrait de l’opposition forgée intellectuellement entre nomadisme et sédentarité. L’ouvrage Actualité de l’Habitat Temporaire donne à lire et à voir 14 regards de chercheurs sur l’habitat temporaire répartis en trois axes qui reflètent en partie les sujets abordés durant le colloque. Mais cet ouvrage est avant tout une continuité au colloque et, par sa forme, il fait émerger de nouveaux questionnements liés aux « communs » qui travaillent aussi la question de la mobilité.
La maison d’Edition Terra H-N qui publie essentiellement des travaux de recherche en sciences humaines a ouvert sa collection SHS avec Actualité de l’Habitat Temporaire. Suffisamment rare dans le milieu de la recherche pour être souligné, l’existence de cet ouvrage en format numérique et en accès libre suscite dorénavant une série de réflexions sur la publication et l’accessibilité des travaux de recherche et plus largement l’usage du numérique dans un contexte d’enseignement et de recherche. La séance sera organisée de manière à questionner aussi bien le fond que la forme, le contenu et l’outil de diffusion du savoir."
INFORMATIONS PRATIQUES :
-Jeudi 16 juin à 19h -À La Conjuration des Fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, Rouen
-Contacts : mel@echelleinconnue.net / 02 35 70 40 05
Faillir avoir disparu : lendemain de guerre dans les faubourgs auto-construits du Havre, ou comment raconter l'histoire conflictuelle du zonage industriel. Avec JULIA BURTIN.
Villes Nomades de Stany Cambot
Édition et distribution : Eterotopia France/Rhizome - Pollen diffusion
Parution : février 2016
Présentations publiques :
PARIS : Mardi 08 mars à 20h00, Librairie Le Genre Urbain, 60 rue de Belleville 75020
MILAN : Du 18 au 22 mars, Salon du livre indépendant “BELLISSIMAâ€
ROME : Jeudi 14 avril, 10h-17h, École d'Urbanisme de l'Université Sapienza (Auletta Chiostro, Facoltà di Ingegneria, via Eudossiana,18 ).
Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur des activités doctorales du "Dottorato di ricerca in Ignegneria dell'Architettura e Tecnica Urbanistica, curriculum in Tecnica Urbanistica", de l'université Sapienza de Rome.
PARIS : Samedi 23 avril, 9h30-18h, Institut National d'Histoire de l'Art (INHA) / Salle Benjamin, 6 Rue des Petits Champs, 75002.
Journée d'étude, ouverte au public, organisée à l'intérieur du séminaire master/doctorat "Art de la complexité/complexité des arts" dirigé par Roberto Barbanti. (déroulé de la journée ci-dessous).
ROUEN : Jeudi 28 avril à 20h00 : Soirée organisée par Echelle Inconnue à la Conjuration des fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, 76000
MILAN : Jeudi 26 ou vendredi 27 mai, Libreria Calusca
MOSCOU : lieux et dates en cours de définition
Déroulé de la journée du 23/04 à l'INHA :
9h30-10h: accueil et introduction de Roberto Barbanti
10h-10h45: Cosimo Lisi (doctorant, Université Paris 8, Université Sapienza de Rome)
10h45-11h: débat
11h-11h15: pause
11h15-12h: Gaetane Lamarche Vadel (École d’architecture de Paris la Seine, ENSA de Limoges, ENSA de Dijon)
12h-12h30: débat
12h30-14h: pause
14h-14h45: Arnaud Lemarchand (Université du Havre)
14h45-15h: débat
15h-15h15: pause
15h15- 16h: Stany Cambot (artiste, architecte, membre fondateur du groupe Echelle Inconnue)
16h-17h: débat et projection de vidéos
Résumé :
Une double injonction est aujourd'hui faite aux villes et aux individus : les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles. Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée. Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.) se déplaçant de "cité état" en "cité état" en avion ou train à grande vitesse. Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en têtes, de peur de rater ce tournant comme ils ratèrent celui du développement pavillonnaire. On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l'espoir qu'un marché émerge. Rien de subversif, mais l’aboutissement d'un programme économique et urbain qui se dessine dès le milieu du XIXe siècle dont le nouveau masque s'appelle métropole. Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout : des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup là où, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris. Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d'un prolétariat nomade disparu dans les années 20. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles rêvées, les bidonvilles que l'on croyait disparus. La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité . On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d'ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l'autre bout du pays ou du continent que l'on trouve en hôtel low cost, en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte. C'est là , que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d'une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l'on retrouvent en camping, camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l'entendant comme la construction d'un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane).
Echelle Inconnue :
Fondé en 1998 et emmené par l'architecte Stany Cambot, Echelle Inconnue n'est pas un collectif mais un groupe, comme un groupe de rock, qui voudrait être à l'architecture ce qu'Elvis Presley fut à Tino Rossi. Groupe indiscipliné de recherche et création, autour des notions d'invisibles des villes et de leurs représentations, il se consacre aux urbanités minoritaires, alternatives ou émergentes ainsi qu'aux populations non prises en compte ou discriminées en raison d'un mode de vie minoritaire. Il tente d'être un acteur de l'émergence d'une connaissance « par le bas » mettant en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, vidéos, affiches, cartes, publications. Ce dont il est question, c’est de « l’invisible de nos villes ».
Toutes les soirées auront lieu à la Conjuration des Fourneaux, 149 rue Saint Hilaire / Rouen
Conférence par Philippe Rekacewicz, journaliste au Monde Diplomatique, auteur de visionscarto.net
Dans le cadre du cycle "ville et représentations" du Doctorat Sauvage en Architecture
Conférence et atelier. « Depuis des décennies, la cartographie traditionnelle revendique le statut de science exacte s’appuyant sur des données fiables. Elle se targue de fournir une image neutre et fidèle de la réalité. Mais une telle approche fait l’impasse sur l’utilisation politique et sociale de la carte, et sur son rôle tant de propagande que de contestation. Depuis le début des années 2000, et dans le désordre, émerge une pratique cartographique qui se dit « radicale » (on parle aussi de « cartographie critique » ou de « contre-cartographie »), riche combinaison revendiquée d’art, de sciences, de géographie, de politique et de militantisme social. »
extrait de l'article « Cartographie radicale » de Philippe Rekacewicz pour le Monde Diplomatique – février 2013
exposition. Fonds de tiroirs ou déjà fonds cartographiques ? Depuis 15 ans nous réalisons les cartes manquantes de la ville avec ses invisibles. Des cartes donc, par dizaines, centaines peut-être, dont nous présenterons quelques exemplaires extraits des archives du groupe. Une exposition ? Non, plutôt un début d'Atlas clandestin accroché au mur !
Lancement du petit livre #8. « les arpenteurs de Sanson et les 500 curés espagnol une autre histoire de la cartographie ». C'est comme tout, l'estomac dévorant de la branchitude à finit d'avaler l'exercice cartographique dans ses centres d'art. Une occasion de revenir sur les voies abandonnées de la cartographie et leurs promesses.
INFORMATIONS PRATIQUES :
Jeudi 30 octobre 2014 / Ã partir de 18h30
Lieu : Echelle Inconnue / 18 rue Sainte Croix des Pelletiers / 76000 ROUEN
Téléphone : 02 35 70 40 05
APERO CODELAB #31 / à Echelle Inconnue à Rouen
Codelab est un forum consacré aux pratiques expérimentales de création d'image, de vidéo, de son et de musique qui utilisent des langages de programmation (processing, chuck, supercollider, livecode, etc.), de programmation visuelle (pure-data / gem, vvvv, etc.) ou d'expérimentation électronique (construction d'interfaces et d'instruments, circuit-bending, etc.)
Les apéros Codelab sont des temps de rencontres autour du code et des projets artistiques, organisés à l’initiative du réseau de membres du forum codelab.fr.
Pour que cet apéro donne un aperçu de ce qui se fait à Rouen et autour, nous lançons un appel à participation :
Vous êtes artistes, chercheurs, développeurs, bidouilleurs, programmeurs, etc. et vous souhaitez proposer des démos, performances, lives, projets artistiques numériques, expérimentations électroniques, dispositifs, etc. venez vous joindre à nous pour l'organisation de ce 31ème apéro codelab !
Envoyez-nous un mail présentant succinctement votre projet (avant le 07 novembre 2014) et vos éventuels besoins en matériel (vidéoprojecteur / diffusion sonore / autre...) à christophe@echelleinconnue.net
Informations pratiques :
Lieu : Echelle Inconnue / 18 rue Sainte Croix des Pelletiers / 76000 ROUEN
Date et Horaire de l'apéro Codelab #31 : Jeudi 13 Novembre 2014 entre 20h et minuit
Twitter : @EchelleInconnue