Actualité Échelle Inconnue

29/11/2019 : Projection de Blouma

Dans le cadre du mois du film du documentaire, projection à la bibliothèque du Ménilles dans l'Eure.
Depuis 30 ans, un bouquet de roses dans les bras, Cacahuète sillonne les nuits de Rouen.
Il parle plusieurs langues : le français, le manouche, l'argot, le verlan, et a aussi des notions de louchébème.
Nous le suivons dans la quête de « Mémoires », un cahier de souvenirs écrit par son ami décédé.%%

Date : vendredi 29 novembre 2019 à 20h15

09/04/2020 : Mélusine fée-serpente et bâtisseuse



ATTENTION CONFÉRENCE ANNULÉE

Mélusine ! Fée légendaire du Poitou, figure de femme-serpent condamnée à une éternelle errance… Fée médiévale, maudite et protectrice à l’origine de la puissante famille des Lusignan et de
ses imprenables forteresses... L’histoire commence près d’une source, au bord de rochers escarpés, dans une épaisse forêt...
A travers les images de manuscrits et les œuvres d’art qui perpétuent son mythe, nous vous proposons de partir sur les traces de Mélusine, dont le romancier Jean d’Arras a voulu retranscrire la légende à la fin du Moyen Âge. Pourquoi cette créature hybride, parfois effrayante, à la fois aimée et repoussée, est-elle liée aux constructions de villes, de citadelles et d’églises les plus
merveilleuses de son temps ? Quel est donc le mystère de Mélusine ?

Par Isabelle Bétemps, médiéviste, Université de Rouen

Date : Jeudi 9 avril 2020 à 19h
Lieu : Echelle Inconnue

25/04/2019 : Présentation Villes nomades


Présentation du livre "Villes nomades" par Stany Cambot
jeudi 25 avril à la Librairie Zenobi à Malakoff (50 avenue Pierre Larousse)

Une double injonction est aujourd’hui faite aux villes et aux individus :
les premières doivent devenir métropoles et les seconds mobiles. Ainsi, au programme de métropolisation du monde, répond une mobilité par lui souhaitée.
Une mobilité de cadre métropolitain avec ses oripeaux (téléphones, ordinateurs, etc.) se déplaçant de « cité état » en « cité état » en avion ou train aÌ€ grande vitesse. Les agents de la fabrique de la ville raccrochent alors le train, architectes en teÌ‚tes, de peur de rater ce tournant comme ils rateÌ€rent celui du développement pavillonnaire.
On se pique désormais de mobile, de léger, de « logement une personne » ou de design de bidonville dans l’espoir qu’un marché émerge. Rien de subversif, mais l’aboutissement d’un programme économique et urbain qui se dessine deÌ€s le milieu du XIXe sieÌ€cle dont le nouveau masque s’appelle métropole.
Cependant et sans eux, depuis le nouveau millénaire, des tentes partout : des rassemblements militants ayant quitter la rue pour porter le coup laÌ€ ouÌ€, désormais, le pouvoir a Lieu, aux tristes révolutions oranges, en passant par les tentes contestataires ou nécessaires des sans-abris. Des camions, des caravanes, des containers aussi, abris ou logement de la renaissance d’un prolétariat nomade disparu dans les années 20. Des cabanes reconstituant, aux abords des métropoles reÌ‚vées, les bidonvilles que l’on croyait disparus.
La fabrique même de la métropole génère ainsi une toute autre mobilité.
On le voit ici comme à Moscou avec ces brigades d’ouvriers (pour utiliser la dénomination russe) venant de l’autre bout du pays ou du continent que l’on trouve en hôtel low cost, en camping, en caravane ou camion au pied du chantier, en lisière de métropole, au bord de la tache verte de la carte.
C’est là, que ces mobilités de constructeurs croisent les espaces d’une autre mobilité, celle de la fuite. Celle de ceux que le programme urbain expulse que l’on retrouvent en camping, camion, campement, containers ou celle de ceux qui fuient la métropole l’entendant comme la construction d’un espace de contrôle (travellers, certains voyageurs, habitants de yourtes ou de cabane).

CONFERENCE / 18 AVRIL 2014 / 18h00 / "LA PLACE DE LA CULTURE à L'ERE DU NUMERIQUE"

Depuis maintenant une dizaine d’années, les acteurs des industries culturelles constatant l'enjeu du marché numérique, se sont mis à proposer des œuvres payantes ou par abonnements. Ces offres, moins chères que dans le commerce ont du mal à concurrencer l’offre illégale présente sur internet. Internet provoque donc un manque à gagner pour de nombreux artistes. Paradoxalement, certains artistes utilisent internet pour se faire connaître et en tirent profit.

On pourra s’interroger sur les changements apparus dans les relations entre professionnels et artistes ou artistes et public ainsi que sur le bouleversement de la hiérarchie dans la diffusion des œuvres culturelles. Les questions du téléchargement ou de la création via le numérique pourront ouvrir le débat.

Pour tenter d'aborder tous les tenants et aboutissants du débat qui anime les professionnels et législateurs concernant la place des produits culturels sur internet, plus généralement celle de la culture dans le monde du numérique, nous voudrions organiser une conférence réunissant des acteurs de points de vue différents afin d'évoquer ce large sujet.

Seront présents :

- Élizabeth Ladrat, Conseillère pour l'éducation artistique et l'action culturelle à la DRAC Haute-Normandie

- Sam Beaver , musicien

D'autres intervenants vous seront dévoilés dans la semaine.

Informations pratiques :

Date et horaire : Vendredi 18 Avril à 18h00

Lieu : Echelle Inconnue - 18 rue Sainte Croix des Pelletiers - 76000 ROUEN

Téléphone : 02 35 70 40 05

Cette conférence est organisée par les étudiants du département Métiers de la Culture de l'Université de Rouen.

CONFERENCE / ODETTE LOUISET // JEUDI 31 JANVIER à 18h30 // titre : Catastrophisme, angélisme, militantisme ou fausse neutralité ? Le bidonville « objet » de recherche...

« Pratiquement contemporain de la désignation de « tiers monde », le bidonville émerge comme une catégorie majeure d'analyse des dynamiques urbaines dans des régions décrites comme « en retard » et moins urbanisées. Les critères de définition du bidonville sont essentiellement fondés sur le statut foncier et sur le type de construction bien que la diversité des situations soit soulignée en même temps que le caractère générique de quartier. Les descriptions fouillées et statistiques qui prévalent dans le tableau de cette urbanisation « sauvage » ou « spontanée » inscrivent les travaux de recherche dans une volonté d'objectivation du phénomène. L'approche est majoritairement surplombante et normative, mobilisant souvent des références à l'épisode européen de forte croissance urbaine du 19ème siècle. Dans le même temps, le bidonville est implicitement présenté comme une négation de ville, comme un quartier dont la suppression s'impose comme une évidence. Jugement de valeur aisément décelable dans cette science positive, à associer à la norme urbanistique et urbaine directement issue des codes d'urbanisme des grandes institutions internationales, c'est-à-dire d'Europe. A tel point que l'application de cette norme identifie la grande majorité des habitats produits dans les villes du Tiers monde comme appartenant à la catégorie « informelle ». La posture de recherche témoigne alors à la fois du catastrophisme par excès de zèle normatif et d’une illusion angélique que les bons plans d'aménagement fourniront une solution au problème.

Comment donc échapper, d'une part à l'illusion positiviste pour faire entrer la société dans la compréhension du phénomène autrement que par cette extériorité? Une hypothèse le permet : le bidonville est produit par le fonctionnement d'ensemble de la société dans une configuration spatiale appelée ville (les mêmes constructions en zone rurale ne sont ni désignées comme bidonvilles, ni stigmatisées). Ce n'est donc pas la forme « ville » qui est productrice du bidonville mais la projection normative des observateurs sur une production sociale jugée plus que comprise. La conséquence de cette hypothèse pose le bidonville comme un habitat urbain « normal », un quartier de la ville. L'objet et ses habitants sont même courtisés par de nombreux acteurs (associations, ONG, partis politiques, services municipaux...) qui tous ont besoin du bidonville et de ses habitants.

Restituer cette position, c'est proposer une expertise scientifique militante juste à l'amont de l'implication et de l'action. Cette expertise consiste à rester sur le terrain scientifique en dénonçant les illusions du choix épistémologique en surplomb et la croyance dans l'objectivation par le nombre et les catégories...Mais cette expertise consiste aussi à proposer la reformulation du problème « bidonville » avec pour option militante le choix de placer les faits sociaux, culturels et politiques au centre, y compris en prenant les valeurs exprimées comme des faits. C'est là que s'arrête la contribution scientifique juste avant l'implication voire l'action. Chez les experts positivistes, l'implication va jusqu'à la la formulation de recommandations, jusqu'à la contribution directe aux programmes.

Du point de vue de la discipline scientifique, pousser à la révision épistémologique est déjà un acte militant, contribuant à réviser l'espace de représentation qui est le véritable objet en jeu. »

CONFERENCE « L’HABITAT TEMPORAIRE : DE LA PRECARITE DESIREE A LA PRECARITE IMPOSEE » / OLIVIER SIROST / JEUDI 07 JUIN 2012 / 18H30 / ROUEN

CONFERENCE « L’habitat temporaire : de la précarité désirée à la précarité imposée »

par Olivier Sirost, professeur d'Université en STAPS à Rouen

jeudi 07 juin 2012 à 18h30

18 rue Sainte Croix des Pelletiers 76000 ROUEN

«... Le camping examiné sous l’angle particulier de l’habitat est ramené tantôt à des considérations historiques qui marquent la vie du nomade sous la tente, tantôt à des observations d’actualité faisant de l’hôtellerie de plein air un substitut de résidence secondaire. Entre ces perspectives qui considèrent le camping à la fois comme constante anthropologique de l’homme et comme une forme de vacances à la mode, se déploie un éventail d’usages et de manières d’habiter. Sur un même terrain classé se mêlent toiles de tentes – canadienne, carrée, igloo -, tonnelles, caravanes de plusieurs générations, vans, camping-cars, bungalows entoilés, mobilhomes, chalets, abris de jardin, voire appartements. Selon les lieux, ce savant mélange sépare les formes ou les relie, en supprimant certaines, en impose une seule et unique. Joyeuse anarchie, ordonnancement stict des emplacements par catégories, ou isolement lié à la propriété, tout est possible en camping. Chaque coin possède sa propre coloration, son authentique atmosphère et son paysage bricolé. Cela est d’autant plus vrai que les campeurs s’évertuent à emboîter, à agencer, à juxtaposer ces manières d’habiter, ces sensibilités, comme un jeu de Lego perpétuellement recommencé. Chaque pouce de surface habitable est minutieusement examiné et utilisé. A la « science du terrain » qui caractérise le savoir-faire du campeur se superpose un art de la mosaïque définissant un esprit des lieux. Ainsi, on trouve sur les terrains classés tout autant un camping-car vide de toutes extension caractéristique du nomade qu’une caravane avec auvent en toile et tonnelle entourée de tentes igloos, signe affiché de la cellule familiale. Chaque emplacement révèle un style caractéristique, une manière de vivre. Sans doute nulle part ailleurs qu’au camping cette transition entre la sphère intime et la sphère publique de l’habitat n’est autant affichée. ...»

Echelle Inconnue a initié depuis 2010 un cycle de conférences sur la « ville mobile » et l’habitat léger dans le cadre du projet Makhnovtchina. Ce cycle est pensé dans une volonté d’apporter une approche pluridisciplinaire aux questions posées par des formes de vies mobiles. En apportant des apports juridiques, géographiques, socio-historiques, philosophiques et économiques, cela nous permet de toujours avancer sur ce projet en mettant en avant des paradoxes sociétaux. Entre une mobilité qui se veut être le modèle d’une société mondialisée et une autre qui gêne, celle des personnes ségréguées et exclues, se posent de nombreuses questions par les chercheurs invités. Nous mêlons à ces apports des témoignages et récits d’expériences, ceux de militants et acteurs à qui ces problématiques se posent quotidiennement.

Personnalités invitées à ce cycle à ce jour (par ordre chronologique) : Stany Cambot / Arnaud Le-marchand / Clément David / Marion Jenkinson / Michel Maffesoli / Denis Retaillé.

Jeudi 9 février 2012 / 14h / à l'Université de Rouen Séminaire IRIHS / intervention de Stany Cambot sur le thème « Ville et mobilité »

Jeudi 9 février 2012 / 14h à l'Université de Rouen Séminaire IRIHS / intervention de Stany Cambot sur le thème « Ville et mobilité » :

Organisé par l'Institut de Recherche IRIHS dans le cadre du projet « Cultures Populaires et patrimoine de l’éphémère »/ Stany Cambot interviendra sur le thème « Ville et mobilité » en regard d'une recherche sur la foire Saint-Romain intitulée « Cultures Populaires et patrimoine de l'éphémère ».

Les objectifs de cette recherche portée par l'IRIHS (institut de recherche regroupant les laboratoires CETAPS / AILLEURS et IMEC) sont : de prendre comme premier objet d’études commun La Foire Saint Romain, en tant qu’événement représentatif d’une culture populaire. d’appréhender l’événement dans sa multiplicité et sa complexité. de privilégier une approche qualitative : entretiens semi-directifs, récits de vie (auprès de forains, clients, élus locaux...), entretiens collectifs d’enfants et dessins.

Lieu : CETAPS (Université de Rouen à Mont Saint Aignan) / salle 07 / RDC Bâtiment n°36 sur la carte : http://www.univ-rouen.fr/ (plan de l'université au format pdf)

Réservation indispensable avant le 07 février 2012 : au 02 35 70 40 05 / 06 28 91 68 68 (demandez Christophe HUBERT) ou par mail à christophe@echelleinconnue.net

Séminaire "Redessiner le plan de la Smala d'Abd El Kader" / UNIVERSITE DE ROUEN / 31 JANVIER 2012 / 16H

Echelle Inconnue participe à une recherche intitulée "Patries imaginées" menée par les laboratoires ERIAC et CEREDI de l'Université de Rouen. Stany Cambot réalisera un séminaire sur le projet "Redessiner le plan de la Smala d'Abd el Kader" produit par Echelle Inconnue depuis 2006. plus d'informations sur le projet smala : www.journal-smala.org www.echelleinconnue.net/smala

Le projet "Patries imaginées" porte sur la conception et la production d'espaces qui, dans les mondialisations passée et contemporaine, se présentent comme le résultat d'échanges et de « branchements » culturels. Nous proposons une réflexion sur la relation des sociétés avec leur espace en privilégiant la question du rapport au « réel ». En effet, à l'image des « Patries imaginaires » évoquées par S. Rushdie (1993), les sociétés créent des territoires et des lieux en mobilisant la fiction et le réel au point que la frontière entre les deux ne puisse être tracée. Ainsi, avant leur existence matérielle, les villes sont conçues, rêvées et imaginées. Il en est de même pour d'autres formes spatiales : circonscriptions coloniales, territoires nationaux ou réseaux des diasporas... La notion de « patrie » renvoie ici au lieu dans sa dimension affective et identitaire. Pour envisager ce rapport du « réel » et de la fiction, la collaboration des littéraires, des civilisationistes, linguistes, historiens et géographes ouvre des perspectives originales et particulièrement fécondes. Il s'agit, à travers les représentations des sociétés d'hier, d'aujourd'hui, et dans une variété de situations culturelles, d'analyser les discours qui, non seulement témoignent des modalités de fabrication des lieux (« patries ») mais aussi les inspirent. La patrimonialisation s'inscrit dans ce procès et ce champ fournit des éclairages précieux sur la fabrication d'identités et « l'invention de la tradition » (E. Hobsbawn). Nous proposons ici une approche renouvelée et dynamique de la question du rapport tissé par les sociétés, les lieux et les identités culturelles. L’originalité du projet tient justement dans cette diversité des regards, des points de vue et des héritages disciplinaires (sciences sociales, humaines et littérature). Il pourrait en résulter des éclairages inédits sur la mondialisation grâce à la mobilisation de compétences variées et complémentaires, et cela dans une perspective comparatiste.

Réservation indispensable avant le 30 janvier 2012 : au 02 35 70 40 05 / 06 28 91 68 68 (demandez Christophe HUBERT) ou par mail à christophe@echelleinconnue.net Le numéro de la salle ainsi que le bâtiment vous seront donnés par téléphone


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