Actualité Échelle Inconnue

04 & 05 novembre 2020 : COLLOQUE GEOSEINE AU HAVRE

Intervention de Stany Cambot, sur Les habitats provisoires en bord de Seine, à l'Université du Havre, lors du colloque La Seine interlope.
Mercredi 4 novembre à 14h à l'Université du Havre au Pôle de Recherches en Sciences Humaines et sociales (PRSH)

Programme complet ici

Infos pratiques :

Le 4 novembre 2020
Salle Madeleine de Scudéry
Université Le Havre Normandie
Pôle de Recherches en Sciences Humaines et sociales (PRSH)
25 rue Philippe Lebon 76600 Le Havre
Ouverture des portes à 8h30

Le 5 novembre 2020
Hangar 0
37 Quai de la Saône 76600 Le Havre

24/09/2020 : réservation pour la soirée de présentation

- par internet (réservation automatique) :

Pour les mode de réservation suivants (nous vous confirmerons votre réservation)

- par téléphone (du lundi au vendredi de 14h à 17h30)

- par mail à : mel@echelleinconnue.net

- par courrier au 11-13 rue Saint Etienne des Tonneliers 76000 Rouen

En cas de retard : les places non retirées à temps sont libérées 5 minutes avant l'horaire annoncé. Pensez donc à arriver au moins 10 min avant !

Voir le programme

trimestre automne hiver 2020

Présentation du programme annuel d’Echelle Inconnue autour de la figure de l’étranger dans la Ville et projection du film Blouma, de Stany Cambot en camion-cinéma

Voir le programme

Doctorats sauvages en architecture site

Doctorats sauvages en numérique site, en présence des membres du Hackerspace de Rouen Ventres Mous

Synopsis du film

Depuis 30 ans, un bouquet de roses dans les bras, Cacahuète sillonne les nuits de Rouen. Ce soir, une raison supplémentaire le pousse à traverser la ville : la recherche de « Mémoires » écrits par son ami décédé en trois langues inconnues.

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Date : jeudi 24 septembre 2020 à 19h
Lieu : Echelle Inconnue
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La pollution comme patrimoine : Système Lubrizol et métropolisation de l'axe Seine

Suite à l’incendie du 26 septembre 2019, l’entreprise Lubrizol a été mise en examen pour « atteinte grave » à la santé et à l’environnement. Mais c’est à un autre examen que nous vous invitons ici. 
Au-delà de l’incrimination justifiée de l’industriel, il s’agit d’entendre en quoi cet événement est révélateur d’une réforme majeure de notre environnement politique et urbain : la métropole.
Cataclysme écologique, urbain et social, la métropolisation n'est plus une affaire d'habitants mais d'impactés ! 
 

19H00 : introduction de la soirée et présentation du journal FIAT METROPOLIS d'Echelle Inconnue par Stany Cambot 
19H20 : lecture-projection sur la pollution comme patrimoine
20H00 : échanges avec les Voyageurs, victimes invisibles de Lubrizol

Date : mardi 6 octobre 2020
Lieux de RDV : Aire d'accueil de Rouen/Petit-Quevilly, rue Turquié de Longchamps - 76000 Rouen
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Dans le cadre du festival Zigzag organisé par La Maison de l'Architecture-Le forum

Quelles solutions d'habitat pour les « Voyageurs » au sein de la métropole rouennaise ?

Rencontre avec les Voyageurs de l'agglomération rouennaise qui nous parlerons des espaces sur lesquels ils vivent aujourd'hui (majoritairement situés dans des zones à risques)
et nous expliquerons leurs projets d'habitat idéal.
Micro intervention – Caisse à outils / Qu'est-ce qu'un terrain familial, un habitat adapté, une aire d'accueil, un terrain de grand passage… ?
Retours d'expériences / Présentation de projets d'habitat pour les Voyageurs déjà mis en place.

Date : jeudi 5 novembre à 19h
Lieu : Echelle Inconnue
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Nuit Russe : Lancement du programme franco-russe autour de la figure de l’étranger dans la ville

Conférence de Mark Simon : Post-Soviet = ≠ Postcolonial ?

Comment le cadre conceptuel du «colonialisme» permet-il de décrire les relations sociales et culturelles qui ont émergé au cours des dernières décennies de l'URSS ?
Dans quelle mesure le concept de «postcolonialité» est-il applicable à l'espace post-soviétique ?
Qu'est-ce que l’expression «post-soviétique» signifie en termes d'essence de la communication sociale ?
Quelles sont les similitudes et les différences entre le contexte culturel post-soviétique et celui de la France post-coloniale ?

Mark Simon
Professeur de Science politique à l'École des Sciences Sociales et Économiques de Moscou-Shaninka, spécialiste de l'expression artistique des migrants en Europe de l'Ouest et en Russie.

Conférence de Vladimir Malakhov : Les migrants d'Asie centrale dans l'infrastructure culturelle de Moscou : réflexions sur la Marginalité

En ce qui concerne le contexte urbain de l'Europe occidentale, les pratiques culturelles des migrants de l’hémisphère Sud sont souvent discutées en termes d'«altérité» et de «marginalité».
La contribution des migrants au patrimoine culturel des villes hôtes est généralement imaginée à travers la notion «d'hybridité».
La présence d'immigrants du Kirghizistan, d'Ouzbékistan et du Tadjikistan dans l'infrastructure culturelle de Moscou ne correspond guère à une telle description.
Premièrement, il est plus productif de conceptualiser les pratiques culturelles des migrants d’Asie centrale, non pas en termes de diversité, mais en termes de communauté (avec la «culture d’accueil»), étant donné l’héritage soviétique commun.
Deuxièmement, l'expression artistique des migrants post-soviétiques est basée sur l'identification à un ordre symbolique hégémonique plutôt que subalterne.
La conférence sera donc consacrée à la contradiction entre le statut social marginalisé des migrants d'Asie centrale et leur auto-présentation dans l'espace culturel public de Moscou.

Vladimir Malakhov
Professeur à l 'École des Sciences Sociales et Économiques de Moscou-Shaninka, étudie le multiculturalisme et les migrations dans une perspective comparatiste.

Date: mardi 13 octobre 2020
Lieu : Echelle Inconnue à 19h
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La face cachée d'Internet

Hackers, bitcoins, piratage, Wikileaks, Anonymous, darkweb, Tor, vote électronique, chiffrement...
Internet, et globalement le numérique, est un des acteurs majeurs du monde dans le quel nous vivons.
Pour autant, les menaces qu'il porte semblent s'intensifier.
Mais de quoi parle-t-on lorsqu'on dit piratage, diffusion de malwares, surveillance des États, vol de données personnelles ? Qui a réellement intérêt à pirater les sites de rencontres ou votre profil Facebook ? Pourquoi et comment voler vos données ?
Qui sont les lanceurs d'alerte ? Et qu'es-ce que le darkweb où nous pouvons acheter, entre autres, des bitcoins ? Est-il si terrifiant – et dangereux – qu'on le dit ?

Par Rayna Stamboliyska
consultante et chercheuse indépendante

Date : lundi 16 novembre 2020 à 19h
Lieu : Echelle Inconnue
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L’ordre viril dans les technologies de l’information

Après avoir évoqué le mythe de l’âge d’or des femmes informaticiennes dans les années 1950 et 1960 aux États-Unis, nous aborderons ensuite la structuration d’une culture informaticienne organisée autour d’une vision genrée de la virilité et comment elle explique le maintien des femmes dans une position minoritaire numériquement et symboliquement. 

Par Benjamin Thierry,
Maître de conférence à l' Université Paris-Sorbonne

Date : Lundi 7 décembre 2020 à 19h
Lieu : Echelle Inconnue
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Ville et migrants : l’héritage soviétique et la réinstallation des migrants dans la ville post-soviétique

L'absence de ségrégation urbaine distingue les villes soviétiques des villes occidentales.
La mixité sociale était l'idée principale de la politique urbaine de l'Union soviétique.
Cependant, les chercheurs remettent en question le manque d'inégalités dans les villes soviétiques.
Cette inégalité est associée à la distribution de logements par le biais des entreprises.
Dans les années soviétiques, il y avait des quartiers "d’usine" dans lesquels vivaient principalement les travailleurs.
Et il y avait aussi des quartiers dits "prestigieux", de la nomenclature soviétique.
Cependant, avec l'effondrement de l'Union soviétique, aucun quartier de "migrants" n'est apparu dans les villes.
Selon des études, les migrants dans les villes russes vivent dans tous les quartiers et il n'y a aucun lieu de leur concentration.
Pourquoi les quartiers "des travailleurs", en Russie, ne sont-ils pas devenus des quartiers de "migrants" ?
Comment les migrants s'installent-ils dans les villes post-soviétiques ?
Je présenterai les résultats de mes recherches menées dans les villes de Moscou et de Sibérie.

Par Ekatarina Demintseva 
Directrice du Centre de recherches de politique qualitative sociale pour l'Institut de politique sociale
Professeure associée à l'École des études culturelles nationales, Université d'économie de Moscou
Chercheuse au Centre d’études franco-russes (CERF) à Moscou

Date: 10 décembre 2020
Lieu : Echelle Inconnue à 19h
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24/09/2020 : Soirée de lancement de l’année

Présentation du programme annuel d’Echelle Inconnue autour de la figure de l’étranger dans la Ville et projection du film Blouma, de Stany Cambot en camion-cinéma

Doctorats sauvages en architecture voir le site

Doctorats sauvages en numérique voir le site, en présence des membres du Hackerspace de Rouen Ventres Mous

Synopsis du film

Depuis 30 ans, un bouquet de roses dans les bras, Cacahuète sillonne les nuits de Rouen. Ce soir, une raison supplémentaire le pousse à traverser la ville : la recherche de « Mémoires » écrits par son ami décédé en trois langues inconnues.

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Date : jeudi 24 septembre 2020 à 19h
Lieu : Echelle Inconnue

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06/10/2020 : La pollution comme patrimoine : Système Lubrizol et métropolisation de l'axe Seine, dans le cadre du Festival Zig Zag 

Suite à l’incendie du 26 septembre 2019, l’entreprise Lubrizol a été mise en examen pour « atteinte grave » à la santé et à l’environnement. Mais c’est à un autre examen que nous vous invitons ici. 
Au-delà de l’incrimination justifiée de l’industriel, il s’agit d’entendre en quoi cet événement est révélateur d’une réforme majeure de notre environnement politique et urbain : la métropole.
Cataclysme écologique, urbain et social, la métropolisation n'est plus une affaire d'habitants mais d'impactés ! 
  19H00 : introduction de la soirée et présentation du journal FIAT METROPOLIS d'Echelle Inconnue par Stany Cambot 
  19H20 : lecture-projection sur la pollution comme patrimoine
  20H00 : échanges avec les Voyageurs, victimes invisibles de Lubrizol

Date : mardi 6 octobre 2020

Lieux de RDV : Aire d'accueil de Rouen/Petit-Quevilly, rue Turquié de Longchamps - 76000 Rouen

Dans le cadre du festival Zigzag organisé par La Maison de l'Architecture-Le forum

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PROJECTIONS - LE HAVRE - RUSSIE - BLOUMA - JOURNAL -



DOCTORAT SAUVAGE :

- PROJECTION :
Projection du film : Sur la lune de Nickel de François Jacob
Jeudi 19 mars à 19h ANNULÉ
Voir la bande-annonce
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DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE


HORS LES MURS :

- JOURNÉE D'ÉTUDES AU HAVRE
Universitaires et chercheurs questionnent l’avenir des anciens bassins industriels, de la requalification des lieux aux parcours de vie des habitants.
Lundi 16 mars de 9h à 19h30 ANNULÉ
au Pôle de recherche en sciences humaines, Université du Havre
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- PROJECTION EN CAMION CINÉMA
Projection du film Bidonville : architectures de la ville future de Jean-Nicolas Orhon en camion-cinéma
En partenariat avec Territoires Pionniers dans le cadre de Chantiers Communs
Voir la bande-annonce
Plus d'informations
Lundi 16 mars à 20h ANNULÉ


BIENTÔT EN SALLES LE FILM BLOUMA :

- PROJECTION DU FILM BLOUMA
De Stany Cambot, réalisateur et architecte
jeudi 2 avril à 19h au cinéma Omnia République à Rouen, séance suivie d'une rencontre
Une diffusion nationale est prévue à partir d'avril 2020
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JOURNAL #9 FIAT MÉTROPOLIS :

- JOURNAL FRANCO-RUSSE
Articles écrits par Stany Cambot sur la Métropolisation de l'axe Seine
Pour le commander ici
Plus d'informations ici
Vous êtes un lieu ou une librairie et souhaitez diffuser le journal contactez nous : mel@echelleinconnue.net


- TOURNÉE DU JOURNAL AXE SEINE ET MÉTROPOLISATION
en Camion-Cinéma passant par Rouen - Petit Quevilly - Le Havre - Limay -
du lundi 23 au mercredi 8 avril ANNULÉ
En savoir plus
DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE


- VISITE EN NIGLOBLASTER À DIEPPE

DIEPPE VILLE D'ART ET D'HISTOIRE
Visite gratuite avec un guide-conférencier
Vendredi 20 mars sur réservation ANNULÉ
Plus d'informations ici


NOUVEAU LIEU POUR ECHELLE INCONNUE

L'équipe d'Echelle Inconnue est installée depuis le 29 mars au 11-13 rue Saint-Etienne des Tonneliers. De résidences, en ateliers, en rencontres, en formation punk... retrouvez nos projets hors les murs et suivez les sur nos différents sites internet :

echelleinconnue.net, le site pour suivre toutes nos actualités makhnovtchina.org, le blog du projet sur les villes mobiles dsea.fr, le site pour revoir les conférences passées et découvrir la future programmation. Le Doctorat Sauvage aura dorénavant son pendant numérique un lundi par mois !
Nous suivre sur Twitter : @echelleinconnue

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20/03/2020 : VISITE EN NIGLOBLASTER À DIEPPE


ANNULÉ
Visite gratuite avec un guide-conférencier, organisé par Dieppe Ville d'art et d'histoire
Vendredi 20 mars sur réservation au 02 35 06 62 79
Lieu : place Louis Vitet – 76200 Dieppe

16/03/2020 : L’EFFONDREMENT QUI A DÉJÀ EU LIEU

QUELS DEVENIRS POUR LES ANCIENS BASSINS INDUSTRIELS ?

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08/02/2020 : PROJECTIONS, CONCERTS, BANQUETS


Programme du Cinéma Voyageur

SAMEDI 8 FÉVRIER

14h : café offert, papote et digestion.



14h30 : "ENFERMÉS MAIS VIVANTS" de Clémence Davigo – Alter Ego Production – Les Dérushé.e.s – 66min – 2018

" Il reste les murs et les souvenirs, tout le reste a changé. Pendant longtemps, Annette et Louis se sont aimés malgré la prison qui les séparait. Tour à tour ils racontent ces longues années et tracent librement des sentiers dans ces lieux où, avant, on décidait pour eux."

Discussion en présence de la réalisatrice

16h30 : "NOS POUMONS C'EST DU BÉTON" du collectif des femmes d'Hellemes Ronchin Collectif Femmes Lm Ronchin / 22' / 2016

"Habitantes d'une aire d'accueil de gens du voyage entre une usine de béton, une autoroute et une voie de TGV, des femmes se mobilisent pour dénoncer leur conditions de vie. "

suivi de "Quand la métropole s’inquiète du sort des Voyageurs suite à l’incendie de Lubrizol" de Stany Cambot - Echelle Inconnue 8mn30 - 2019

+ Discussion avec Stany d'échelle inconnue et Vanessa de l'aire d'accueil du petit Quevilly (Rouen)

18h : CHRONIQUES MARSEILLAISES de Primi Tivi

"Pour la deuxième année consécutive, les copain-e-s de Primitivi viennent nous présenter une sélection de chroniques autour des nombreuses luttes qui animent le coeur de la cité phocéenne (quartier de la Plaine, effrondrement de la rue d'Aubagne et combats contre le mal logements).

Le collectif, basé à Marseille depuis près de 20 ans, est peuplé de vidéo-activistes aux champs d'action multiples (réalisations de films, organisations de projections/débats, de rencontres, de projections de rue, relais d'infos, collages, ateliers, ...) mais toujours guidé par les mêmes lignes politiques : occuper le terrain, conquérir la parole et produire des images avec celles et ceux qui luttent."

Discussion en présence de membres du collectif

19h : REPAS / PIZZAS

21h : CONCERTS avec :

Tracteur: Noise Trad - Musique rotative à prise de force
Katchakine : RACAR, un rituel, une bataille... qui m'aime me suive.
Obsolescence Programmée : DJ set - Live looping

ENTRÉE PROJECTIONS / CONCERTS : PRIX LIBRE
La Parole Errante – 9 rue François Debergue – 93100 MONTREUIL – M9 – Croix de Chavaux

30/01/2020 : DIFFUSION DE FILMS D'ÉCHELLE INCONNUE



Projection d’extraits de films en cours de fabrication sur les « villes-monstres » :

Garagniks de Stany Cambot

Couvert par le bruit des murs de Berlin que l'on écroule, personne ne semble avoir entendu l'autre ville post-soviétique pousser.
Ville de ceux qui tentent de survivre à la chute d'un régime, d'une économie, d'un système.
Une apocalypse sans Dieu et sans salaire.
Dans cette ville parallèle, souterraine, légère, frêle, mobile parfois, on reconstruit, on réapprend le marché, l'artisanat, l'économie.
Mais voilà, les bulldozers ont marché sur "Shanghai", plus grande cité de garages de Moscou.

Flamanville brûle t'il? de Stany Cambot

Fable urbaine : Flamanville est un dragon, une hydre, une anguille entre les rochers.
Là où aujourd'hui s'édifie la centrale nucléaire de nouvelle génération, il y avait une mine. Avant la mine, une grotte et dans celle-ci, un dragon qu'un Saint venu d'Écosse, monté sur une roue, pétrifia.

Jeudi 30 janvier à 21h

SERVICE CIVIQUE ASSISTANT VIDEO

Secteurs : art / archi / culture / urbain / politique – polis / numérique / cinéma

Description de l'organisme :

Depuis 1998, Echelle Inconnue met en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences au long cours interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Elles donnent lieu à des interventions dans l’espace public, expositions, sites Internet, films, vidéos, affiches, cartes, publications… Ce dont il est ici question, c’est de « l’invisible de nos villes ».

Identifié par le philosophe Paul Ardenne comme représentatif de « l’art contextuel », le travail d’Echelle Inconnue se trouve aussi parfois qualifié d’ « artiviste » ou de « relationnel » selon les auteurs. Supportant difficilement les étiquettes, Echelle Inconnue tente d’assumer, du moins en partie, l’énonciation théorique de son travail en participant ou en organisant des conférences, des colloques avec des universitaires ou d’autres groupes, au croisement des questions de l’art, de la politique, de l’architecture et de la ville, ainsi qu’en collaborant à différentes revues et publications.

Description de la mission :
En collaboration avec l'équipe artistique, vous les assisterez dans :

- Synchronisation des pistes audio et vidéos
- Sélectionner les meilleurs plans au vue du montage
- Assembler des plans
- Composer les ambiances et les effets sonores d'un film
- Connaissance des logiciels de montages
- Préparer des plannings de tournage et faire des repérages dans des lieux adaptés
- Entretien, gestion du matériel vidéo et photo et organisation des sauvegardes.

Profil recherché :
- Fort intérêt pour le cinéma, l'architecture/la ville et la culture en général
- Maîtrise de l'outil informatique (voire de logiciels de traitement d'images comme Adobe Premier)
- Être disponible et impliqué(e) / Être rigoureux(se), polyvalent(e) / Aisance relationnelle
- Être titulaire du permis B serait un plus.

Date de démarrage : 06 janvier 2020

Nombre d’heures : 24h / semaine

Les frais de déplacements, d’hébergement (dans le cadre de projets) et de repas en dehors de la métropole rouennaise sont pris en charge par Echelle inconnue.

Condition : être âgé de 25 ans maximum (jusqu’à la veille des 26 ans)

Date limite de candidature : 3 décembre 2019

Durée du service civique : 08 mois
Indemnité (service civique) : à minima 580,55€
Contacter : alexandre@echelleinconnue.net

Autres informations : www.echelleinconnue.net / www.makhnovtchina.org

Echelle Inconnue 11-13 rue Saint Etienne des Tonneliers 76000 ROUEN tel/fax : 02 35 70 40 05

Sortie Nationale du Journal à Titre Provisoire "Cinéma Mobile d'Intervention" #8



Au sommaire du journal :

-Tuto-photo : Une éolienne en PVC !

- Dossier Makhno-Van :

- Le projet de Rodtchenko

- Sur la route du Carnival

- Cinéma Voyageur

- Écran Voyageur

- Peertube

- La Java de l'Infrastructure


En 1895 naissait le cinématographe des frères Lumière. Deux ans plus tard, il faisait son apparition dans les foires, d’abord comme attraction scientifique (notons que les fêtes foraines furent électrifiées bien avant la plupart des villes françaises) puis très vite comme « monstre » ou spectacle à part entière. C’est un scénario similaire qui se déroulera aux États-Unis dans les enceintes des carnivals.

En France, dès lors, ce seront les forains, pour la plus part Manouches, qui diffuseront films, drames et comédies. Ce sont eux encore, qui inventeront les actualités filmées, tournant dans les villes dans lesquelles ils s’installent. Le cinéma est alors résolument mobile, forain et invente ses formes, actualités mais aussi doublage des cartons de titres et de dialogues des films muets pouvant aller jusqu’au boniment comme le souligne Arnaud Lemarchand. Le spectacle parfois même s’hybride encore entre spectacle scénique et écran, mélangeant, danse, musique, etc. Propriétaires des copies des films qu’ils diffusent, les forains les usent jusqu’à la corde, les remontent même ou les raccourcissent parfois.

1912 sonne le glas de cet âge d’or. La mise en place du fichage anthropométrique des Tziganes s’accompagne opportunément d’une supposée crise du cinéma décrétée par Pathé qui installe son monopole sur le secteur. Il substitue à la vente des bobines un système de location. Impossible dès lors pour les forains de rentabiliser leur activité. Parallèlement, il construit ou incite à la construction de salles de cinéma sédentaires bâties sur le modèle du théâtre à l’italienne faisant passer le cinéma de la vie et du brouhaha de la foire à la fenêtre sur le surréel. Il a désormais la main sur l’ensemble de la chaîne allant de la production à la diffusion.

Quelques forains tenteront néanmoins de poursuivre l’activité avec des films étrangers ou du matériel, tourné par leurs soins. Peu à peu cependant, au cours des années 1920, les lampes de ces porteurs d’électricité s’éteignent. L’arrestation des Tziganes par la police française, puis leur déportation sous l’occupation, mettront définitivement fin à ce cinéma.

Mais alors qu’ici ces lumières s’éteignent, elles s’allument, plus à l’Est dans la Russie révolutionnaire. Le cinéma forain répondant tant au besoin de la guerre civile, qu’aux promesses artistiques de l’avant garde. « Le cinéma doit intervenir dans la société comme un véhicule de pompier » écrivait Maïakovki. Britchka, camions, trains et même bateaux embarquent des centres culturels et d’agitprop sur tout le territoire, tant d’ailleurs que le cinéma ambulant des années plus tard deviendra un élément naturel du paysage.

Alors que l’immédiat après-guerre entérine « l’exécution » du cinéma forain, on assiste à un retour marginal de la diffusion ambulante. Certains réalisateurs du « cinéma direct » comme Yann Le Masson projettent volontiers leurs rushs aux personnes filmées . Par exemple, il le fit au Japon devant les paysans et manifestants s’opposant à la construction de l’aéroport de Narita lors du tournage de Kashima Paradise.

Aujourd’hui, nous sommes quelques uns à opérer, par nécessité le plus souvent, un retour vers cette voie abandonnée, pour ne pas dire condamnée, du cinéma. Un cinéma mobile, direct et d’intervention hors des circuits de diffusion traditionnels, de leur économie, de leurs lieux consacrés et de leur éternel même public, anonyme et consommateur.

Ce numéro, pour dessiner des histoires possibles, un futur peut-être.
Mais sans doute lui manque-t-il quelques pages. L’enterrement du cinéma de foire est-il si évident ? Il semble que dès les années 1970 et 1980, les industriels forains soient revenus à leur premier geste : la démonstration technique et scientifique. La foire est devenue alors incubateur du cinéma à 180 puis 360 degrés et ce, avant la Géode du parc de la Villette, ou encore aujourd’hui du cinéma 5, 6 et même 8D, bien avant qu’il ne fasse son apparition dans les multiplexes. Mais œil et pensée ont tellement intégré le schéma réalisation/production/diffusion de Pathé soutenu par le CNC et les GAFA, que l’on peine à y voir encore un pur geste de cinéma.

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"ИНТЕРВЕНЦИОННЫЙ МОБИЛЬНЫЙ КИНЕМАТОГРАФ": 8-Й НОМЕР ВРЕМЕННОГО ЖУРНАЛА ВЫХОДИТ В СВЕТ

Интервенционный мобильный кинематограф

Содержание номера
Досье: Махно-Вэн
Фото-Пособие: Ветряк
Проект Родченко
По пути ярмарки
Передвижной кинематограф
Кочевой экран
Peertube
Танцы вокруг инфраструктуры

Кино. Ярмарка за ярмаркой.

В 1895 году рождается кинематограф братьев Люмьер. Два года спустя он появляется на ярмарках: сперва как научный аттракцион (отметим, что ярмарки были электрифицированы гораздо раньше, чем большинство французских городов), затем как аттракцион-«монстр» или целый отдельный спектакль. Похожий сценарий произошел и в США с предшественником современных ярмарок (об этом можно прочитать в статье Хавьера Жёдона на странице ). Во Франции не кто иной, как ярмарочные артисты - в большинстве своём, цыгане - занимаются распространением трагических и комедийных фильмов. И именно они изобретают кинохроники, снимая города, в которых они останавливаются. Кинематограф этой поры абсолютно мобилен. Он обитает на ярмарочных гуляниях и ищет свои формы: кинохроника, дубляж табличек с текстом и диалогов немого кинематографа, который доходит до стадии комментирования фильмов, как отмечает Арно Лемаршан. Порой кинопредставление даже встраивается в живой спектакль, в котором смешиваются танец, музыка и другие действа. Артисты ярмарок становятся владельцами копий фильмов и используют их на пределе возможностей. Им приходится перемонтировать и иногда даже укорачивать фильмы.

1912 положил конец этому «золотому веку» ярмарочного кинематографа. Антропометрическая перепись цыган сопровождается предполагаемым кризисом кинематографа, провозглашаемым компанией Pathé, которая добивается монополии в этом секторе. Pathé перестаёт продавать киноленты, вместо этого приходится их брать в аренду. После этого деятельность ярмарочных артистов перестаёт быть рентабельной. Одновременно с этим Pathé строит и поощряет строительство капитальных кинотеатров, создаваемых по образу и подобию итальянского театра, что выводит кинематограф из шумной жизни балагана и уменьшает его до наблюдения за чем-то ирреальным. Отныне киностудия контролирует всю цепь: от производства до распространения.

Тем не менее, несколько ярмарочных артистов пробуют продолжать свое дело, показывая иностранные фильмы или же снимая свой собственный материал. Однако мало-помалу на протяжении 20х годов лампы этих носителей электричества гаснут. Аресты цыган, проводимые французской полицией, затем их депортация в годы оккупации, положили окончательный конец этому кинематографу.

Но в то время как здесь, на Западе, эти огни гаснут, на Востоке, в революционной России, они, наоборот, загораются. Передвижной кинематограф может не только удовлетворить запросы гражданской войны, но и поддержать артистические порывы авангарда. По словам Маяковского кинематограф должен играть в жизни общества ту же роль, что и пожарная машина. Брички, грузовики, поезда и даже пароходы перевозят центры культуры и агитпропа по всей территории страны (читайте статью Людмилы Пискаревой на странице ). Таким образом, через несколько лет передвижной кинематограф становится естественным элементом пейзажа.

Несмотря на то, что послевоенный период продолжает «казнить» передвижной кинематограф, можно заметить маргинальное возвращение передвижного распространения кино. Некоторые режиссёры «прямого кинематографа», такие как Ян Ле Массон, показывают свои наработки людям, которых снимали. Он делает это, например, в Японии во время съемок фильма Kashima Paradise: показывает крестьянам и участникам акций протестов против строительства аэропорта Нарита кадры с ними же.

Сегодня мы, вследствие определенной необходимости, вынуждены возвращаться к этой забытой, если не сказать порицаемой, кинематографической методике: Передвижной кинематограф, прямой и вступающий в коммуникацию, существующий вне традиционных каналов распространения кино, вне этой экономики, вне мест, посвящённых кино, и даже вне вечной этой публики, анонимной и потребительской.

Этот номер создан для того, чтобы обрисовать возможности. Может быть, будущее?
Но без сомнения здесь не хватает нескольких страниц. Так ли очевидно погребение ярмарочного кинематографа? Похоже, что уже в 70-е и 80-е года ХХ века работники ярмарок возвращаются к своим первым шагам: демонстрации технических и научных диковинок. Ярмарка стала (ещё до Жеода в парке ля Вилетт) инкубатором для кинематографа на 180, а затем и 360 градусов, а сегодня и для кинематографа 5, 6 и даже 8D, задолго до того, как он появился в многозальных кинотеатрах. Но наше сознание и зрение настолько привыкли к схеме Pathé «съёмка/продакшен/распространение», поддерживаемой Национальным центром кинематографа Франции и GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), что нам уже не удаётся увидеть акт чистого кинематографа.

Заказать журнал и другие печатные издания

24/03/2020 : Projection de courts films

Projection de courts films dans le cadre de CREART.

Date : mardi 24 mars 2020 de 10h à 18h
Lieu : Echelle Inconnue

19/03/2020 : Projection du documentaire "sur la lune de Nickel"


ANNULÉ
La ville sibérienne de Norilsk, au nord du cercle Arctique, a été établie à cet endroit en raison de gisements de nickel et d'autres métaux.
Bâtie sous Staline par les prisonniers du Goulag – qui furent quelque 650 000 entre les années 1930 et 1950 – elle constitue aujourd'hui encore une cage à ciel ouvert, emprisonnée par le paysage glacial, empreinte de souffrance et d'histoire. À l'aune de ces prémices, tandis que les mineurs se souviennent de l'ancienne camaraderie soviet, des descendants de prisonniers et des artistes de théâtre aspirent quant à eux à mettre en lumière le passé sombre de Norilsk, enterré sous le sol gelé et la censure.
Dans l’âpreté des vents glacés battant la ville, suffocant dans la fumée toxique des usines, les êtres racontent le quotidien et les rêves, et les adolescents aspirent à la fuite vers d'autres vies possibles. Une fresque aux allures de roman russe qui, comme la ville, hésite invariablement entre le noir de la mine et de la fumée, et le blanc du ciel et de la beauté polaire immaculée.

Lieu : Echelle Inconnue
Date : jeudi 19 mars 2020 à 19h

11/09/2019 : SORTIE NATIONALE DU JOURNAL #8 : CINÉMA MOBILE D'INTERVENTION



Au sommaire du journal :

-Tuto-photo : Une éolienne en PVC !

- Dossier Makhno-Van :

- Le projet de Rodtchenko

- Sur la route du Carnival

- Cinéma Voyageur

- Écran Voyageur

- Peertube

- La Java de l'Infrastructure


En 1895 naissait le cinématographe des frères Lumière. Deux ans plus tard, il faisait son apparition dans les foires, d’abord comme attraction scientifique (notons que les fêtes foraines furent électrifiées bien avant la plupart des villes françaises) puis très vite comme « monstre » ou spectacle à part entière. C’est un scénario similaire qui se déroulera aux États-Unis dans les enceintes des carnivals.

En France, dès lors, ce seront les forains, pour la plus part Manouches, qui diffuseront films, drames et comédies. Ce sont eux encore, qui inventeront les actualités filmées, tournant dans les villes dans lesquelles ils s’installent. Le cinéma est alors résolument mobile, forain et invente ses formes, actualités mais aussi doublage des cartons de titres et de dialogues des films muets pouvant aller jusqu’au boniment comme le souligne Arnaud Lemarchand. Le spectacle parfois même s’hybride encore entre spectacle scénique et écran, mélangeant, danse, musique, etc. Propriétaires des copies des films qu’ils diffusent, les forains les usent jusqu’à la corde, les remontent même ou les raccourcissent parfois.

1912 sonne le glas de cet âge d’or. La mise en place du fichage anthropométrique des Tziganes s’accompagne opportunément d’une supposée crise du cinéma décrétée par Pathé qui installe son monopole sur le secteur. Il substitue à la vente des bobines un système de location. Impossible dès lors pour les forains de rentabiliser leur activité. Parallèlement, il construit ou incite à la construction de salles de cinéma sédentaires bâties sur le modèle du théâtre à l’italienne faisant passer le cinéma de la vie et du brouhaha de la foire à la fenêtre sur le surréel. Il a désormais la main sur l’ensemble de la chaîne allant de la production à la diffusion.

Quelques forains tenteront néanmoins de poursuivre l’activité avec des films étrangers ou du matériel, tourné par leurs soins. Peu à peu cependant, au cours des années 1920, les lampes de ces porteurs d’électricité s’éteignent. L’arrestation des Tziganes par la police française, puis leur déportation sous l’occupation, mettront définitivement fin à ce cinéma.

Mais alors qu’ici ces lumières s’éteignent, elles s’allument, plus à l’Est dans la Russie révolutionnaire. Le cinéma forain répondant tant au besoin de la guerre civile, qu’aux promesses artistiques de l’avant garde. « Le cinéma doit intervenir dans la société comme un véhicule de pompier » écrivait Maïakovki. Britchka, camions, trains et même bateaux embarquent des centres culturels et d’agitprop sur tout le territoire, tant d’ailleurs que le cinéma ambulant des années plus tard deviendra un élément naturel du paysage.

Alors que l’immédiat après-guerre entérine « l’exécution » du cinéma forain, on assiste à un retour marginal de la diffusion ambulante. Certains réalisateurs du « cinéma direct » comme Yann Le Masson projettent volontiers leurs rushs aux personnes filmées . Par exemple, il le fit au Japon devant les paysans et manifestants s’opposant à la construction de l’aéroport de Narita lors du tournage de Kashima Paradise.

Aujourd’hui, nous sommes quelques uns à opérer, par nécessité le plus souvent, un retour vers cette voie abandonnée, pour ne pas dire condamnée, du cinéma. Un cinéma mobile, direct et d’intervention hors des circuits de diffusion traditionnels, de leur économie, de leurs lieux consacrés et de leur éternel même public, anonyme et consommateur.

Ce numéro, pour dessiner des histoires possibles, un futur peut-être.
Mais sans doute lui manque-t-il quelques pages. L’enterrement du cinéma de foire est-il si évident ? Il semble que dès les années 1970 et 1980, les industriels forains soient revenus à leur premier geste : la démonstration technique et scientifique. La foire est devenue alors incubateur du cinéma à 180 puis 360 degrés et ce, avant la Géode du parc de la Villette, ou encore aujourd’hui du cinéma 5, 6 et même 8D, bien avant qu’il ne fasse son apparition dans les multiplexes. Mais œil et pensée ont tellement intégré le schéma réalisation/production/diffusion de Pathé soutenu par le CNC et les GAFA, que l’on peine à y voir encore un pur geste de cinéma.

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"ИНТЕРВЕНЦИОННЫЙ МОБИЛЬНЫЙ КИНЕМАТОГРАФ": 8-Й НОМЕР ВРЕМЕННОГО ЖУРНАЛА ВЫХОДИТ В СВЕТ

Интервенционный мобильный кинематограф

Содержание номера
Досье: Махно-Вэн
Фото-Пособие: Ветряк
Проект Родченко
По пути ярмарки
Передвижной кинематограф
Кочевой экран
Peertube
Танцы вокруг инфраструктуры

Кино. Ярмарка за ярмаркой.

В 1895 году рождается кинематограф братьев Люмьер. Два года спустя он появляется на ярмарках: сперва как научный аттракцион (отметим, что ярмарки были электрифицированы гораздо раньше, чем большинство французских городов), затем как аттракцион-«монстр» или целый отдельный спектакль. Похожий сценарий произошел и в США с предшественником современных ярмарок (об этом можно прочитать в статье Хавьера Жёдона на странице ). Во Франции не кто иной, как ярмарочные артисты - в большинстве своём, цыгане - занимаются распространением трагических и комедийных фильмов. И именно они изобретают кинохроники, снимая города, в которых они останавливаются. Кинематограф этой поры абсолютно мобилен. Он обитает на ярмарочных гуляниях и ищет свои формы: кинохроника, дубляж табличек с текстом и диалогов немого кинематографа, который доходит до стадии комментирования фильмов, как отмечает Арно Лемаршан. Порой кинопредставление даже встраивается в живой спектакль, в котором смешиваются танец, музыка и другие действа. Артисты ярмарок становятся владельцами копий фильмов и используют их на пределе возможностей. Им приходится перемонтировать и иногда даже укорачивать фильмы.

1912 положил конец этому «золотому веку» ярмарочного кинематографа. Антропометрическая перепись цыган сопровождается предполагаемым кризисом кинематографа, провозглашаемым компанией Pathé, которая добивается монополии в этом секторе. Pathé перестаёт продавать киноленты, вместо этого приходится их брать в аренду. После этого деятельность ярмарочных артистов перестаёт быть рентабельной. Одновременно с этим Pathé строит и поощряет строительство капитальных кинотеатров, создаваемых по образу и подобию итальянского театра, что выводит кинематограф из шумной жизни балагана и уменьшает его до наблюдения за чем-то ирреальным. Отныне киностудия контролирует всю цепь: от производства до распространения.

Тем не менее, несколько ярмарочных артистов пробуют продолжать свое дело, показывая иностранные фильмы или же снимая свой собственный материал. Однако мало-помалу на протяжении 20х годов лампы этих носителей электричества гаснут. Аресты цыган, проводимые французской полицией, затем их депортация в годы оккупации, положили окончательный конец этому кинематографу.

Но в то время как здесь, на Западе, эти огни гаснут, на Востоке, в революционной России, они, наоборот, загораются. Передвижной кинематограф может не только удовлетворить запросы гражданской войны, но и поддержать артистические порывы авангарда. По словам Маяковского кинематограф должен играть в жизни общества ту же роль, что и пожарная машина. Брички, грузовики, поезда и даже пароходы перевозят центры культуры и агитпропа по всей территории страны (читайте статью Людмилы Пискаревой на странице ). Таким образом, через несколько лет передвижной кинематограф становится естественным элементом пейзажа.

Несмотря на то, что послевоенный период продолжает «казнить» передвижной кинематограф, можно заметить маргинальное возвращение передвижного распространения кино. Некоторые режиссёры «прямого кинематографа», такие как Ян Ле Массон, показывают свои наработки людям, которых снимали. Он делает это, например, в Японии во время съемок фильма Kashima Paradise: показывает крестьянам и участникам акций протестов против строительства аэропорта Нарита кадры с ними же.

Сегодня мы, вследствие определенной необходимости, вынуждены возвращаться к этой забытой, если не сказать порицаемой, кинематографической методике: Передвижной кинематограф, прямой и вступающий в коммуникацию, существующий вне традиционных каналов распространения кино, вне этой экономики, вне мест, посвящённых кино, и даже вне вечной этой публики, анонимной и потребительской.

Этот номер создан для того, чтобы обрисовать возможности. Может быть, будущее?
Но без сомнения здесь не хватает нескольких страниц. Так ли очевидно погребение ярмарочного кинематографа? Похоже, что уже в 70-е и 80-е года ХХ века работники ярмарок возвращаются к своим первым шагам: демонстрации технических и научных диковинок. Ярмарка стала (ещё до Жеода в парке ля Вилетт) инкубатором для кинематографа на 180, а затем и 360 градусов, а сегодня и для кинематографа 5, 6 и даже 8D, задолго до того, как он появился в многозальных кинотеатрах. Но наше сознание и зрение настолько привыкли к схеме Pathé «съёмка/продакшен/распространение», поддерживаемой Национальным центром кинематографа Франции и GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon), что нам уже не удаётся увидеть акт чистого кинематографа.

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