Actualité Échelle Inconnue

PROJECTIONS - LE HAVRE - RUSSIE - BLOUMA - JOURNAL -



DOCTORAT SAUVAGE :

- PROJECTION :
Projection du film : Sur la lune de Nickel de François Jacob
Jeudi 19 mars à 19h ANNULÉ
Voir la bande-annonce
Lire l'article
DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE


HORS LES MURS :

- JOURNÉE D'ÉTUDES AU HAVRE
Universitaires et chercheurs questionnent l’avenir des anciens bassins industriels, de la requalification des lieux aux parcours de vie des habitants.
Lundi 16 mars de 9h à 19h30 ANNULÉ
au Pôle de recherche en sciences humaines, Université du Havre
Lire l'article


- PROJECTION EN CAMION CINÉMA
Projection du film Bidonville : architectures de la ville future de Jean-Nicolas Orhon en camion-cinéma
En partenariat avec Territoires Pionniers dans le cadre de Chantiers Communs
Voir la bande-annonce
Plus d'informations
Lundi 16 mars à 20h ANNULÉ


BIENTÔT EN SALLES LE FILM BLOUMA :

- PROJECTION DU FILM BLOUMA
De Stany Cambot, réalisateur et architecte
jeudi 2 avril à 19h au cinéma Omnia République à Rouen, séance suivie d'une rencontre
Une diffusion nationale est prévue à partir d'avril 2020
Suivre sur Twitter


JOURNAL #9 FIAT MÉTROPOLIS :

- JOURNAL FRANCO-RUSSE
Articles écrits par Stany Cambot sur la Métropolisation de l'axe Seine
Pour le commander ici
Plus d'informations ici
Vous êtes un lieu ou une librairie et souhaitez diffuser le journal contactez nous : mel@echelleinconnue.net


- TOURNÉE DU JOURNAL AXE SEINE ET MÉTROPOLISATION
en Camion-Cinéma passant par Rouen - Petit Quevilly - Le Havre - Limay -
du lundi 23 au mercredi 8 avril ANNULÉ
En savoir plus
DOCTORAT SAUVAGE EN ARCHITECTURE


- VISITE EN NIGLOBLASTER À DIEPPE

DIEPPE VILLE D'ART ET D'HISTOIRE
Visite gratuite avec un guide-conférencier
Vendredi 20 mars sur réservation ANNULÉ
Plus d'informations ici


NOUVEAU LIEU POUR ECHELLE INCONNUE

L'équipe d'Echelle Inconnue est installée depuis le 29 mars au 11-13 rue Saint-Etienne des Tonneliers. De résidences, en ateliers, en rencontres, en formation punk... retrouvez nos projets hors les murs et suivez les sur nos différents sites internet :

echelleinconnue.net, le site pour suivre toutes nos actualités makhnovtchina.org, le blog du projet sur les villes mobiles dsea.fr, le site pour revoir les conférences passées et découvrir la future programmation. Le Doctorat Sauvage aura dorénavant son pendant numérique un lundi par mois !
Nous suivre sur Twitter : @echelleinconnue

Voir la video

VENTE DU JOURNAL #9 : FIAT METROPOLIS : Métropolisation de l'axe Seine


À la suite de l’incendie du 26 septembre 2019, l’entreprise américaine Lubrizol, qui produit depuis 1958 à Rouen des additifs pour les huiles moteur, a été mise en examen pour « atteinte grave » à la santé et à l’environnement. Mais c’est à un autre examen que nous vous invitons ici. Au-delà de l’incrimination justifiée de l’industriel, il s’agit d’entendre en quoi cet événement est révélateur (voire consubstantiel) d’une réforme majeure de notre environnement politique et urbain : la métropole, fruit des nouvelles alliances public-privé, pour ne pas dire du recul de l’État.
Les élections municipales battent leur plein et tout le monde y va de sa tribune incantatoire pour (re)donner visage humain au monstre métropolitain. Cependant, personne ne semble interroger ou mettre en doute les raisons mêmes de la naissance de ce qui, sous couvert du projet urbain, n’est à bien des égards que la somme des répercussions sur nos espaces de vie d’un modèle économique expérimenté dans les années 1990 à l’est de l’Europe.
Ce numéro ne prétend pas avoir le dernier mot sur la question. Il prétend remettre des noms et des visages sur ce cataclysme écologique, urbain et social, qu’est la métropolisation. Entendre aussi au profit de qui s’opère le recul du politique dans cette pensée de la ville comme outil d’une nouvelle mondialisation. Entendre, enfin, que la métropolisation n’est plus une affaire d’habitants mais d’impactés.

Sommaire :

- FIAT METROPOLIS / Pour que Lubrizol brûle jusqu'au Grand-Paris

- LE SYSTÈME LUBRIZOL ou le bal à peine masqué des acteurs

- CONTRE LE FAIT MÉTROPOLITAIN : Chasser le naturel de la métropole au galop

- CONTRE TRIBUNE : MÊME DÉMOCRATIQUE, LE GRAND PARIS EST UN ÉCOCIDE

- LA FRICHE NIGLO / Pour aider SNCF Immobilier à être à la hauteur de ses ambitions sociétales

- Rubrique noire : Rock, café indus et cocktail Lubrizol

Commander le journal

Commander le journal et autres publications

16/03/2020 : L’EFFONDREMENT QUI A DÉJÀ EU LIEU

QUELS DEVENIRS POUR LES ANCIENS BASSINS INDUSTRIELS ?

Lire la suite

06/12/2019: TABLE RONDE À LA MAIRIE DE ROUEN


LA CULTURE ET L'ESS
Echelle Inconnue participe à l'échange sur l'économie sociale et solidaire
Vendredi 6 décembre à 11h à l'Hôtel de Ville de Rouen
organisée par la CRESS - Chambre Régionale de l'Economie Sociale et Solidaire.

Dans le cadre du mois de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS), la Ville de Rouen et ses partenaires organisent les journées de l'ESS, des journées de rencontres et d’échanges, qui se tiendront du 30 novembre au 6 décembre 2019.
Cette année encore, la thématique de la transition solidaire et écologique reste au centre des rencontres, débats, conférences et tables rondes organisées pendant ces journées.
Ouvertes à toutes et à tous, l'accès à ces journées est gratuit. Une inscription est cependant obligatoire (Places limitées).

FLAMANVILLE BRÛLE T-IL?



Film : Flamanville brûle t'il ?
Durée : 52 minutes

À propos du film :
À Flamanville, dans l’éperon granitique de la presqu’île du Cotentin, là où s’érige aujourd’hui la centrale nucléaire de nouvelle génération, un dragon avait trouvé refuge au fond d’une grotte appelée Trou Balligan.
Chaque semaine, les villageois y déposaient en pâture un de leurs enfants pour calmer l’ardeur de la bête.
Un matin, venu des côtes anglaises sur une roue de chariot, St Germain le Scot débarqua sur le rivage.
Enserrant le dragon dans son étole, il le pétrifia.
Reconnaissant, les villageois adoptèrent sa nouvelle religion en remerciement.

Peut-être de dragon n’y eu-t-il jamais.
Peut-être, comme certains l’attestent, ne s’agissait-il que d’une veine rouge de minerai de fer en forme de serpent affleurant au granit.

Peut-être est-ce ce minerai-même que mille hommes venus d’ailleurs, et sur roues eux aussi, vinrent puiser jusqu’au milieu du XXème siècle au fond de la mine située à proximité du Trou Balligan.

À moins que la bête n’ait simplement changé de forme et de nom et appelle toujours mille enfants et cinq mille hommes venus des quatre coins de L’Europe pour apaiser ou nourrir son feu.

Pour avoir terrassé le dragon, St Germain pu édifier son église. Pour l’avoir traqué au fond de la mine, les mineurs se virent construire des corons. Quand ceux qui aujourd’hui sont appelés à en capter l’énergie en construisant la nouvelle centrale nucléaire, demeurent en-campés en bases ou en campings ce que partout ailleurs le royaume réprouve. C’est une ville de mobile-homes, de caravanes et de camions, qui n’a de temporaire que le nom que ses habitants nous dévoilent et que seul le conte permet d’approcher.

FLAMANVILLE BRÛLE T-IL ?


14/04/2019 : Ciné-débat / La Hague, Flamanville : habiter un territoire nucléaire ?



Synopsis de "Flamanville brûle-t-il ?", de Stany Cambot (durée 38 minutes) :

Fable urbaine : Flamanville est un dragon, une hydre, une anguille entre les rochers.
Là où aujourd'hui s'édifie la centrale nucléaire de nouvelle génération, il y avait une mine. Avant la mine, une grotte et dans celle-ci, un dragon qu'un Saint venu d'Écosse, monté sur une roue, pétrifia.

Synopsis d'Atomes Crochus, de Rémi Mauger (durée 58 minutes) :

Il y a un peu plus de cinquante ans, la France gaullienne construisait au cap de la Hague, l'usine de retraitement des combustibles usés provenant des réacteurs nucléaires. Comment les élus et la population ont accueilli sur ce territoire alors à 50% agricole et sans mécanisation, cette nucléarisation de leur terre, 22 ans avant la construction de la centrale de Flamanville ?

Projection gratuite au Cinéma Omnia, 28 rue de la République, à Rouen, le dimanche 14 avril à 11H00.

23/02/2019 : Échos sur les événements à Hérouville-Saint-Clair


Samedi 23 février, le camion-­cinéma était au Café des Images
Un événement d’Échelle Inconnue en partenariat avec le Café des Images et le Pavillon de Caen Échelle Inconnue a présenté la restitution de leur résidence de plusieurs mois à Flamanville (Manche) un événement autour du programme de courts-métrages sur les villes foraines.

Au restaurant du Café des Images :

16h30 - 18h00 : Atelier et intervention de Stany Cambot sur les projets d'Échelle Inconnue. Depuis 1998, Echelle Inconnue met en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Ce dont il est ici question, c’est de « l’invisible de nos villes ».


En plein air :

18h30 : Projection d'un programme de courts-métrages tournés à Flamanville, dans le Cotentin, et en Russie. Films réalisés par Stany Cambot (Production Échelle Inconnue).

« Les bases vies de Flamanville à Moscou ou la Java de l'infrastructure. »

- « Flamanville brûle-t-il ? » : environ 26 min

- « Oleg, le cafetier ambulant à Moscou » : 6'43 min

- « Nous avons marché sur Shanghaï » : 14'14 min

- « L’apocalypse a déjà eu lieu » : 7'38 min

Au restaurant du Café des Images :

20h15 - 22h00 : Une soirée tournée d'Est en Ouest !
Apéritif dînatoire russe au restaurant du Café des Images

20h15 - 21h00 : Pour aller plus loin... Dans une ambiance franco-russe !
Intervention d'Arnaud Lemarchand : Flamanville, une enclave nomade ?


En plein air :

21h00 - 21h45 : Projection de films produits par Échelle Inconnue avec le Camion-Cinéma

Le Café des Images, 4 Square du théâtre
14200 Hérouville-Saint-Clair
02 31 45 34 70

		

12 et 13/02/2019 : Projection en camion-cinéma à Flamanville


Diffusion du film : Flamanville brûle t'il ?
mardi 12 et mercredi 13 février à 19h
au bar de la Forgette aux Pieux et au camping des Tourterelles à Flamanville

Il s'agit de construire un projet commun : un film avec les habitants de cette urbanité particulière, en prenant comme point de départ l'entretien et la prise de vue. Le film s'inscrit dans un processus long de work in progress où le temps se partage entre périodes de résidence à Flamanville et périodes de restitutions en Normandie. Au cours des résidences avec le camion cinéma, les habitants de ces bases-vie, campings et parcs résidentiels de loisirs sont invités à participer au projet afin de le construire.
Le MKN-VAN sert d'accroche pour capter l'attention mais c'est surtout l'outil de rencontre, de diffusion et d'échanges avec les participants (acteurs et réalisateurs du projet).
Ces discussions collectives permettent d’élaborer au fur et à mesure la trame et le scénario du film final.
Nous rendons compte de ces étapes dans un journal de bord en ligne : www.makhnovtchina.org/journal/
C'est aussi l'occasion de venir rencontrer l'équipe d'Echelle Inconnue.

23/02/2019 : ÉVÉNEMENTS AU CAFÉ DES IMAGES


Rendez-­vous avec le camion-­cinéma au Café des Images à Hérouville-­Saint-­Clair !
Un événement d’Échelle Inconnue en partenariat avec le Café des Images et le Pavillon. Échelle Inconnue présente à l’occasion de leur restitution de leur résidence de plusieurs mois à Flamanville (Manche) un événement autour du programme de courts-métrages sur les villes foraines.

Au restaurant du Café des Images :

16h30 - 18h00 : Atelier et intervention de Stany Cambot sur les projets d'Échelle Inconnue. Depuis 1998, Echelle Inconnue met en place des travaux et expériences artistiques autour de la ville et du territoire. Ces expériences interrogent et associent les « exclus du plan » (sans-abris, Tziganes, immigrés...). Ce dont il est ici question, c’est de « l’invisible de nos villes ».

En plein air :

18h30 : Projection d'un programme de courts-métrages tournés à Flamanville, dans le Cotentin, et en Russie. Films réalisés par Stany Cambot.

« Les bases vies de Flamanville à Moscou ou la Java de l'infrastructure. »

- « Flamanville brûle-t-il ? » : environ 26 min

- « Oleg, le cafetier ambulant à Moscou » : 6'43 min

- « Nous avons marché sur Shanghaï » : 14'14 min

- « L’apocalypse a déjà eu lieu » : 7'38 min

Au restaurant du Café des Images :

20h15 - 22h00 : Une soirée tournée d'Est en Ouest !
Apéritif dînatoire russe au restaurant du Café des Images

20h15 - 21h00 : Pour aller plus loin... Dans une ambiance franco-russe !
Intervention d'Arnaud Lemarchand : Flamanville, une enclave nomade ?

En plein air :

21h00 - 21h45 : Projection de films produits par Échelle Inconnue avec le Camion-Cinéma

Le Café des Images, 4 Square du théâtre
14200 Hérouville-Saint-Clair
02 31 45 34 70
Voir le site internet En partenariat avec le Pavillon de Caen

30-31/03/2019 : Rencontres habitat mobile

Rencontres nationales de l'habitat mobile : contrôle technique et bricolage d'un fourgon, est‐ce compatible ?

Lire la suite

Conférence au Pavillon de Caen



Présentation du projet Makhnotchina et projection avec le camion-cinéma.
Mercredi 18 avril à 20h au Pavillon de Caen, 10 quai François Mitterand, Caen.
Conférence de Stany Cambot, réalisateur et fondateur d’Echelle Inconnue et projection de trois films réalisés par Echelle Inconnue en camion-cinéma.
 
Echelle Inconnue s'intéresse à Flamanville mais aussi à la Russie, à la Moldavie. Leur projet, Makhnovtchina, adisciplinaire et forain, vise à expérimenter, co-naître et cartographier (sur tous types de supports et notamment filmique) la ville mobile avec ceux qui la vivent ainsi qu'à outiller des situations critiques -ou les espaces produits par la Métropole. C'est donc de Moscou jusqu'à Flamanville (Manche) que Stany Cambot nous fera parcourir et découvrir entre documentaire et discussion ce projet Makhnovtchina.

Films projetés avec le camion ( à la suite de la conférence, ~ 35 min) :

- « Nous avons marché sur Shanghaï », tourné en 2017 avec Ilya à Shanghaï, l'une des plus grandes cités de garages de Moscou.

- « KAMAZ. L’apocalypse a-t-elle déjà eu lieu ? », tourné en 2017 dans les cités de garages de Nabrejnie Tchelny,Tatarstan.

- « Le port. Les monstres. », tourné en 2017 dans les ports de Limay et Gennevilliers. L'histoire de ceux qui créent et travaillent la ferraille, mais aussi de ceux qui la transportent, routiers et mariniers, est racontée.

Projections du film Les ports Les monstres



Le nouveau film de Stany Cambot, Le port Les monstres, réalisé avec les nomades de la ferraille sur les ports de Limay et de Gennevilliers sera diffusé le mercredi 20 décembre à 17h dans l'entreprise AMF et à 19h sur l'aire d'accueil de Limay et le jeudi 21 décembre à 19h au restaurant "Au rendez-vous des chauffeurs" à Gennevilliers.

Ce film suit le cheminement d'un morceau de ferraille, qui passe de mains en mains, des petits ferrailleurs qui le trouvent en faisant les encombrants, l'apportent à AMF ( Achat Métaux Ferrailles ) où il se fait alors broyer puis livrer à GDE ( Guy Daulphin Environnement) qui l'achemine par péniche jusqu'au Havre.

Le bout de ferraille que nous suivons est un écran jaune, que l'on voit au début du film projeter des images d'archives à Gennevilliers à l'endroit des anciennes cités de transit.

Cette question même des cités de transit mais aussi celle des objets, des personnes, des anciens logements des immigrés, des aires d'accueil et du logement routier en camion... est abordée à travers ce film. Les cités de transit sont nées du démantèlement des bidonvilles et sont utilisées comme outil de résorption, non seulement des bidonvilles, mais aussi de l’habitat insalubre en général.

Un dossier de presse est disponible, vous pouvez le recevoir en envoyant un email à cette adresse: emilie@echelleinconnue.net

Conférence / le 27/10/2016 / "De 1895 à 1912 : le cinéma forain entre innovation et répression " / Doctorat Sauvage En Achitecture

"Les forains participèrent à la diffusion du premier cinéma et à son évolution technique et esthétique. Leur marginalisation à partir de 1912 ne découle pas seulement de l’action des grands producteurs industriels, elle fut aussi une conséquence de la loi de 1912 régissant leur statut et accroissant leur précarité. Le déclin du cinéma forain fut moins lié à des raisons esthétiques qu’à l’instauration d’une gouvernance du cinéma qui excluait ses acteurs nomades."
Résumé provenant du site Revue.org



Conférence proposée par Arnaud Le Marchand, maître de conférence en économie à l'Université du Havre.

INFORMATIONS PRATIQUES :

Lieu : La Conjuration de Fourneaux, 149 rue Saint-Hilaire, Rouen
Date : jeudi 27 octobre 2016 à 19h

Les images de "Désinventer la Seine", rencontres de l'habitat léger et mobile à Rouen les 3-4 sept 2016





















Lire plusieurs articles de presse sur ces rencontres : ICI, ICI, ICI, ICI

Reconquête ! Les mots sont lancés à travers une Europe désindustrialisée, de la Seine à la Moskva.

Depuis 2013 à Rouen, mairie et métropole ont lancé les chantiers de reconquête de la rive gauche des bords de Seine. Ceux-ci constituaient pourtant en plein centre ville une rareté : une place pour la ville mobile et foraine, accueillant retraités en camping car, travellers, voyageurs, habitats et commerces forains, cirques et circassiens etc. Mais le rouge est mit. Pelleteuses et Barrières signent à grand frais la fin de cette exception urbaine. Après un début d’aménagement sans bruit, communication et marketing ont pris le relais et, sur les affiches, camions, tentes, stands et camping-cars sont remplacés par les vélos, pelouses et hypothétiques cerfs-volants de la métropole techno-verte et conviviale.

Il s’agit à présent de mettre des mots et des images sur cet art de faire la ville, contre le voyageur : « Le fleuve devient un lieu de vie, d’activité économique et d’habitat », disent-ils. Comment ? « (…) par l’anéantissement d’un lieu de vie, d’habitats et d'activités économiques qui y étaient présent », voudrions nous rajouter.

À notre tour de poser des mots, de dire ce qu’il en est et de raconter ceux qui vivent, mobiles dans les vides des cartes. Les 3 et 4 septembre 2016, nous, Echelle Inconnue et l’association HALEM, avons organisé les rencontres itinérantes de l’habitat léger, éphémère et mobile sur la toute proche île Lacroix, afin, à notre tour, de « désinventer la Seine » avec ceux que la politique de reconquête refuse visiblement d'appeler "les conquis". En somme prendre part à cette guerre silencieuse, qui pourtant a lieu, déclenchée par ceux qui préfèrent inventer une réalité à leur convenance plutôt que prendre en compte le réel parfois complexe et clandestin d'un peuple sur roues, grandissant mais pourtant éternellement chassé.


propulsé par DotClear