Le Dragon point et ressurgit. Dans ces ensembles urbains ne produisant aucune richesse et dans lesquels le commerce du care est en pleine expansion le travail sexuel mute, se développe, tout à la fois chassé et géré par les autorités (pour preuve la gestion des migrations de la prostitution lors des récentes coupes du monde de football versus le développement de celle-ci en périphérie et de manière nomade dans des camping-cars). D’autres chantiers urbains, invoquant la reconquête de territoires délaissés, chassent quant à eux des lieux de rencontres, de drague ou de pratiques sexuelles marginales. Enfin, aux villes que l’architecte Castro prétendait vouloir féminiser répond semble-t-il une gestion genrée de l’espace.

À la répression de l’expression du sexe dans la ville ne semble répondre que la lecture caritative et victimaire.

D'octobre 2017 à janvier 2018, le cycle Sexe et Ville propose quatre soirées pour comprendre, au-delà de ces deux lectures, en quoi cette question structure l’espace de nos villes :

- 23/10/2017 : Réécrire l'histoire de la gynécologie et découvrir sa pratique DIY, avec Klau Kinky du groupe Gynepunk (soirée du DSEN à lire ICI). Voir le replay en ligne !

- 30/11/2017 : Questionner l'avenir que les faiseurs de ville désirent faire des lieux de drague, avec Laurent Gaissad, socio-antropologue et Amélie Landry, photographe (en savoir plus ICI).

- 14/12/2017 : Comprendre les luttes des travailleuses-eurs du sexe avec Anaïs et Marianne Chargois du Syndicat du travail sexuel (plus d'informations ICI).

- 25/01/2018 : Problématiser l'humanitarisme sexuel afin de proposer d'autres lectures de la migration liée au travail du sexe, avec la projection du film "Normal" de Nicola Mai, ethnologue et réalisateur (à découvrir ICI).