L'enregistrement intégral de la conférence est disponible en téléchargement : Captures



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(1/18) durée : 2m 29s. Comme démarche scientifique, un voyage vers les marges.

(2/18) durée : 2m 42s. Les politiques migratoires, acteurs et cibles : une guerre aux frontières ? (check-points, camps, patrouilles)

(3/18) durée : 9m 05s. Introduction en 3 points, point général, migrations contemporaines d'un point de vue socio-historique, des migrations organisées. les migrations s'autonomisent après une première étape de mise en mouvement. Qui organise les migrations aujourd'hui : les diasporas, les états de départ, les groupes maffieux, de nouvelles agences public-privé, de nouvelles institutions (ex : Frontex), de grandes organisations européennes (ex : l'OIM), le civipol du ministère de l'intérieur français. De nouveaux acteurs interviennent dans le «marché global» de la migration.

(4/18) durée : 4m 02s. Les mobilités migratoires, la sélection des migrants. L'essentiel des migrations mondiales sont des migrations sud-sud, les migrations sud-nord sont une minorité. causes de déplacement : sinistres, guerre / réfugiés, etc.

(5/18) durée : 4m 22s. Déplacements nord-sud et migration sud-nord. Tourisme sexuel et migrations.

(6/18) durée : 1m 32s. L'exploitation néo-coloniale comme déclencheur de migrations. Les premiers déplacements de zones rurales vers zones urbaines, première étape avant la sélection des migrants.

(7/18) durée : 2m 38s. Captures, une thèse iconoclaste ; Les politiques actuelles de contrôle migratoire ne visent pas à réduire l'émigration, mais à créer des conditions de précarité pour les populations migrantes et à créer des formes de sous-citoyenneté.

(8/18) durée : 2m 28s. 40 ans de politiques d'arrestations et de déportation (n'ont rien changé).

(9/18) durée : 3m 37s. Changement de paradigme à l'issue de la guerre d'Algérie : mutation / problème polémologique. Les migrants deviennent une menace d'envahissement démographique aux yeux des experts militaires.

(10/18) durée : 3m 26s. Transformation de l'intuition militaire en marché : à Belfast et à Alger se sont inventées les techniques actuelles de gestion migratoire, une triangulation est opérée entre lutte contre l'immigration, lutte contre le terrorisme, lutte contre la criminalité organisée.

(11/18) durée : 8m 36s. Marché migratoire et marché économique : une série d'acteurs en concurrence. A La Jonqueira : collusion pouvoir maffieux, pouvoir policier et leaders d'extrême droite. La concurrence précarise les migrants, une apartheid spatio-temporelle.

(12/18) durée : 6m 30s. L'enjeu des migrants hautement qualifiés. Les migrants ne sont pas qu'une force de travail : migrations démographiques, matrimoniales et sexuelles. Tensions entre politiques de main d'oeuvre et politiques de peuplement. Qui va s'occuper des vieux schnocks? Une main d'oeuvre déportable.

(13/18) durée : 6m 15s. Entertainement et exotisme, industrie du sport. l'autochtonie est un fantasme.

(14/18) durée : 1m 42s. La gestion des migrations n'est pas limitée à l'occident.

(15/18) durée : 11m 14s. Deux tendances fortes dans la mutation de la gestion des migrations. Les ministères régaliens ont trouvé une manière d'étendre leur emprise sur les questions sociales. Dans le même mouvement, la question de l'immigration est devenue pour les courants néo-conservateurs / neo-libéraux l'occasion de démontrer que l'état n'est pas capable de gérer. Axe clé dans leur lutte contre les états. Privatisation de la gestion de l'immigration.

(16/18) durée : 1m 54s. Laboratoires avancés d'une société de contrôle et de sécurité, de privatisation des espaces publics. Constitution d'un marché global de l'industrie et des services de la contention et de la guerre. Exemple de Sodexo qui gère des centres de rétention dans le monde.

(17/18) durée : 7m 01s. Techniques de contrôle, de chasse et de capture. Bouygues. Séries télévisées, jeux vidéos.

(18/18) durée : 17m 47s. Discussion



«captures », est paru aux éditions du Croquant en 2012.

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Depuis quelques décennies le contrôle des frontières et l’accès à la citoyenneté ont été considérablement renforcés et durcis. Alors même que se poursuit et s’accélère un puissant processus de globalisation, les mobilités humaines sont pour partie entravées. Si l’hyper mobilité des élites mondiales est facilitée, les circulations migratoires des populations exposées aux forces du marché, de la nature et des armes sont rendues de plus en plus ardues par des dispositifs étatiques de sélection et de répulsion. Cet ouvrage propose d’interpréter les politiques anti-migratoires et l’émergence de la figure du « sans-papiers » ou du « clandestin », qui n’est en fait qu’un étranger privé de ses droits, à la lumière des anciennes guerres de capture d’esclaves. Ce modèle permet de résoudre la contradiction apparente d’une part entre les besoins avérés de main d’œuvre dans les pays occidentaux et ces politiques et d’autre part entre les fondements humanistes des démocraties et le recours à l’internement et la déportation de civils. Il aborde successivement les questions que posent ces politiques quant au fonctionnement des Etats contemporains, au développement d’un complexe économique carcéralo-migratoire et aux redéfinitions des cadres identitaires des sociétés multiculturelles.